
Hameau de Grande-Anse
Le hameau de Grand-Anse est un secteur de la ville de Trois-Rives, dans la municipalité régionale de comté de Mékinac, en Mauricie. Ce petit coin de l’arrière-pays dévoile tout particulièrement le caractère bucolique du paysage avec une vue splendide sur la rivière St-Maurice.
Située à l’extrême nord du territoire de la municipalité de Trois-Rives, le secteur de Grande-Anse prend son nom d’origine de par son premier résident blanc soit, Monsieur Théodore Olscamp (1828-1878) qui était originaire de la municipalité de Grande-Anse au Nouveau-Brunswick. Pourtant, selon une autre version, la rivière Saint-Maurice s’élargit pour former une demi-lune à la hauteur de Grande-Anse. Ce croisant de la rivière qui faisait partie du canton du Boucher est désigné Grande Anse depuis au moins le milieu du XIXe siècle.
M. Olscamp et sa famille s’y sont établis vers 1863. Déjà en 1865, sa ferme prospérait grâce à la demande des entrepreneurs forestiers qui remontaient la Saint-Maurice, sur la glace, au début de l’hiver et redescendaient aux printemps avec leurs hordes de chevaux et de travailleurs. M. Olscamp était le premier pourvoyeur régional pour les produits de l’agriculture pour les travailleurs forestiers venus de la Basse-Mauricie pour œuvrer dans les coupes forestières concédées en Haute-Mauricie. La maison familiale des Olscamp, avec gîte et restauration, constituait une halte pour les voyageurs, tandis que les chevaux étaient abrités à l’étable publique ou dans des abris.
En 1873, M. Olscamp avait lui-même construit une chapelle sur un terrain concédé à la mission de Grande-Anse. En 1878, Théodore Olschamp est décédé tragiquement par noyade dans la rivière Saint-Maurice, tout comme sa femme et un jeune enfant qui venait d’être baptisé. Une complainte régionale fort répandue a été composée spécialement à la mémoire de ces trois disparus.
En 1887, l’évêque de Trois-Rivières, monseigneur Louis-François Richer Laflèche, désigna la mission Saint-Théodore-de-la-Grande-Anse, à la mémoire de ce valeureux pionnier. La désignation Grande-Anse a été officialisée le 5 décembre 1968 à la Banque des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec.
C’est dans Grande-Anse qu’on retrouve le Domaine McCormick. Ce domaine fut acheté vers 1916 par une riche américaine du nom d’Ann Stillman McCormick qui apporta ainsi du travail d’appoint pour plusieurs habitants de la région, puisque Mme Stillman McCormick comptait plusieurs employés à son service pour l’entretien de ses différents bâtiments. Elle apporta également son soutien financier pour plusieurs causes.
Que ce soit pour la reconstruction de l’église paroissiale incendiée en 1931, une aide à l’hôpital de La Tuque ou à des activités comme la Classique internationale de canots, elle a contribué au développement régional. Aujourd’hui, le village de Grande-Anse est également un territoire convoité pour les activités de pêche et de plein air avec son hébergement en milieu forestier.
Grande-Anse est situé le long de la route 155, sur la rive Est de la rivière Saint-Maurice, à une cinquantaine de kilomètres au sud de La Tuque, au nord de l’embouchure de la rivière Matawin et au sud du hameau de la rivière aux Rats.
Le hameau Grande-Anse est situé aussi à 5 kilomètres au nord du hameau Olscamp et au nord du hameau Rivière-Matawin.
Historique du hameau de Grande-Anse
À une cinquantaine de kilomètres au sud de La Tuque, entre la rivière Matawin et la rivière aux Rats, le Saint-Maurice, qui sert alors de limite occidentale au canton de Boucher, s’élargit en demi-cercle et trace une assez grande courbe connue sous le nom de Grande Anse depuis le milieu du XIXe siècle.
Vers 1863, Théodore Olscamp (1828-1878) s’y installait avec sa famille et sa ferme était déjà réputée prospère deux ans plus tard. Voyageurs et forestiers trouvèrent bientôt à Grande-Anse gîte et restauration et d’autres pionniers vinrent s’y établir. Olscamp qui, en 1873, avait lui-même construit une chapelle sur un terrain cédé à la mission, devait périr noyé en 1878 dans les eaux du Saint-Maurice, en compagnie de sa femme et d’un jeune enfant qu’ils venaient de faire baptiser. Cette noyade tragique fit d’ailleurs l’objet d’une complainte autrefois fort célèbre dans la région.
En 1887, monseigneur Laflèche, évêque de Trois-Rivières, devait officiellement donner à la mission le nom de Saint-Théodore-de-la-Grande-Anse, célébrant ainsi la mémoire du généreux pionnier.

Trois Rives. Marché au Puces.
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