Église de Ste-Anne-de-la-Pérade

Église de Sainte-Anne-de-la-Pérade

Située à une cinquantaine de kilomètres de Trois-Rivières, en Mauricie, Sainte-Anne-de-la-Pérade représente plus de trois siècles d’histoire. C’est un territoire qui s’enorgueillit d’un patrimoine florissant.

On a construit l’église de Sainte-Anne-de-la-Pérade entre 1855 et 1869. Son architecture gothique, inspirée des plans de la basilique Notre-Dame de Montréal est impressionnante. Ses clochers doubles culminent à 33 mètres. En 1877, on y a installé les vitraux. Ces vitraux sont l’œuvre d’un maître originaire de France, dont le nom demeure inconnu. En 1951, l’artiste Louis-E. Monty a réalisé le décor peint intérieur.

L’église de Sainte-Anne contient une statue de sainte Anne, réalisée par le Belge Mathias Zen. Cette œuvre a été achetée par la fabrique en 1885.

On a élevé l’église selon les plans de l’architecte Jean-Casimir Coursolles par les entrepreneurs Anaclet Lanouette et François-Xavier Roberge.

La façade principale et les murs latéraux sont revêtus de pierre et le revêtement dominant des murs intérieurs est en plâtre. Le revêtement de la voûte en arc brisé est de toile marouflée. L’église possède une nef à trois vaisseaux avec deux tribunes.

On y trouve un orgue Casavant Frères Ltée, fabriqué en 1902 (opus 1725).

Coordonnées de l’église de Sainte-Anne-de-la-Pérade :

201, rue Sainte-Anne
G0X 2J0.

Téléphone : 418 325-2025.

Historique de Sainte-Anne-la-Pérade

“Sainte-Anne, près de Batiscan”, voila comment on désignait jadis cet endroit de la Mauricie, né en 1693 comme paroisse de Sainte-Anne-de-la-Pérade, à l’érection canonique de laquelle on procédait en 1714. Par la suite, on établie en 1820 un bureau de poste, ainsi identifié, puis une municipalité de paroisse créée en 1845, suivie, en 1912, de la municipalité du village de La Pérade. Ces dernières fusionnent en mai 1989 pour former l’actuelle municipalité qui a repris l’appellation de la municipalité de paroisse. Sise à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Trois-Rivières, au confluent de la rivière Sainte-Anne – qui fut la première à porter ce nom attesté dès les années 1640 chez Jean Bourdon, et qui a passé ensuite à la seigneurie, à la paroisse, etc. – et du Saint-Laurent, cette entité porte un nom qui rappelle son appartenance à la seigneurie de Sainte-Anne-de-la-Pérade, dénomination souvent abrégée en Sainte-Anne.

L’intendant Jean Talon concéda celle-ci en 1672 à Edmond de Suève et Thomas de Lanouguère (mort en 1678), patronyme que ses descendants transformeront en Lanaudière. Par suite d’une quatrième augmentation d’étendue accordée en avril 1735 à son fils, Pierre-Thomas Taruey de La Pérade (1677-1757), la seigneurie prendra son nom définitif, tiré également en partie de celui de la rivière à l’embouchure de laquelle la municipalité s’implante.

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Le sieur de La Pérade demeure surtout connu en sa qualité d’époux de Madeleine de Verchères, héroïne québécoise qui défendit victorieusement, à l’âge de 14 ans le fortin de bois de ses parents contre une bande d’Iroquois.

Chaque hiver, en janvier et en février. Des milliers de touristes y viennent pêcher les petits poissons des chenaux, sorte de petites morues ou poulamons. Pour ce faire, ils ‘abritent dans des cabanes chauffées, installées sur la Sainte-Anne. Grâce à des trous pratiqués dans la glace, ils attrapent le poisson venu frayer, généralement fort abondant à ce moment. Les Péradiens sont fiers du titre de Capitale mondiale du poisson des chenaux accolé à leur municipalité.

Par ailleurs, l’importance de la rivière Sainte-Anne, couplée à la présence d’îles, de ponts et de canaux de même que l’activité locale axée presque exclusivement sur le cours d’eau et ses affluents ont valu à l’endroit le titre de Venise canadienne.

eglise sainte-anne
Église de Sainte-Anne, façade principale et façade latérale gauche. Photo : © Fondation du patrimoine religieux du Québec.

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