Atikameks

Atikameks du Haut-Saint-Maurice

Kwei tan e ici matisiin !

Il semblerait que les Atikameks habitaient la Mauricie, notamment, le territoire du Haut-Saint-Maurice, depuis des siècles. Notons cependant que selon certains historiens, cette nation est arrivée au Québec en provenance des Grands-Lacs après l’arrivée des Français. Ils auraient été chassés des Grands-Lacs par les Iroquois.

En Mauricie, les Atikameks pratiquent la chasse. Des témoins racontent que tous les hommes et plusieurs femmes étaient de bons chasseurs. L’orignal est le gibier principal, mais on chasse aussi la perdrix, l’outarde et d’autres animaux. La chasse est pratiquée à l’arc.

On pratique aussi la trappe, mais cette méthode est liée à la vente des peaux aux Français. Bien sûr que c’est à la fin de l’automne et en hiver qu’on chasse des animaux pour vendre des fourrures, parce qu’ils sont plus gras et que leurs peaux sont de bonne qualité.

Selon les livres de registre conservés, les animaux les plus appréciés par les marchands sont la martre, le pékan, le castor, le rat musqué, le vison, le chat sauvage (nom du raton laveur à l’époque). Des loutres et des ours sont également mentionnées.

La viande des animaux est consommée, ainsi que les poissons. On pêche le doré, dont on apprécie les filets, mais on pêche aussi le touladi ou truite grise. En hiver, les Atikameks pratiquent la pêche sous la glace.

C’est en 1651 que le premier prêtre missionnaire, le père Jésuite Jacques Buteux, entre dans le territoire amérindien dans le but d’évangéliser ce peuple. Il sait déjà que selon les rapports des traiteurs des fourrures, rédigés vers 1630, environ 550 Atikameks habitaient sur les rives du Saint-Maurice.

Si la version de la retraite des Atikameks des Grands Lacs jusqu’au Saint-Maurice est réelle, il faut admettre que les raids des guerriers iroquois ne cessèrent pas et que les massacres continuèrent. Le père Jacques Buteux fut l’une des premiers Français mort lors de ces raids.

À l’époque, ce peuple nomade qui accueillit les Français fut l’un des peuples qui contribua énergiquement au commerce des fourrures dans le Haut-Saint-Maurice, où les Français pénètrent depuis le milieu du siècle et vers 1680, René Gaulthier de Varennes et Pierre Boucher qui ont leur base d’opérations à Trois-Rivières, étendent leurs activités commerciales vers le Haut-Saint-Maurice. Selon des témoignages, ils sont suivis par une trentaine de coureurs de bois.

En même temps, en plus des guerres iroquoises, des épidémies de variole éclatent et le peuple des Atikameks est pratiquement anéanti vers la fin du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, en Mauricie, trois communautés Atikameks existent, conservant leurs traditions, leur culture et leurs usages.

Danseur traditionnel avec un homme traditionnel. Missatikamekw. Crédit photo : commons.wikimedia.org/wiki/File:%C3%80_la_rencontre_de_deux_g%C3%A9n%C3%A9rations.png

Quelques mots et concepts Atikameks ou Atikamekws :

  • Atikamekwsipi : rivière Saint-Maurice
  • Maskwa : l’ours noir. L’ours n’est pas chassé régulièrement. La viande d’un ours de deux à trois ans d’âge est assez douce et savoureuse à la saison des bleuets en septembre, quand l’ours s’en régale. Les pattes sont l’un des mets favoris des aînés. Sa graisse est utilisée pour faire cuire des aliments. Elle est succulente et on la tartine avec de la pâte de bleuets. Maskwa dort tout l’hiver dans son terrier.
  • Banik : pain
  • Ekoni Pitama : C’est fini, c’est tout pour l’instant
  • Kokom : Grand-mère
  • Kwei tan e ici matisiin ?: Bonjour, comment ça va ?
  • Matcaci : Au revoir
  • Minic : bleuet
  • Nimocom : Grand-père
  • Mokocan : Festin

Bon, alors EKONI PITAMA !

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