Rue du Couvent

Rue du Couvent de Montréal

Située au cœur du quartier Saint-Henri, la très calme et tranquille rue du Couvent est une rue résidentielle, avec de petites maisons bigarrées ayant conservé leur charme d’antan, pleines de caractère qui font face à la cour de l’école primaire Ludger-Duvernay.

Au coin de la rue St-Antoine, la façade néobaroque de l’imposante église St-Henri, convertie de nos jours en Hôtel des Encans, attire le regard. Le bâtiment possède toujours son remarquable clocher central, curieusement disposé de retrait, entre deux petites tours. Entre son patrimoine religieux et son patrimoine humain, la rue du Couvent, quoique d’une longueur assez courte, est un lieu où il fait bon se promener.

Extraits du roman « Bonheur d’occasion » de Gabrielle Roy où l’auteur parle sur la rue du Couvent

Là-bas, voyagent les chalands plats, les cargos, les pétroliers, les barges des Grands Lacs, les péniches grises, et Saint-Henri connaît l’odeur de tous les produits du monde : des grands pins du Nord, du thé de Ceylan, des épices des Indes, des noix du Brésil. Mais, rue du Couvent, derrière une grille, il abrite, ainsi qu’en une petite ville fermée et provinciale, ses nonnes que l’on voit passer deux par deux quand les cloches de la paroisse sonnent les quarante heures ou les vêpres dominicales.

Il a, le jour, sa vie impitoyable de labeur. Il a, le soir, sa vie de village, alors qu’assis au frais sur le pas de leur porte ou sur des chaises placées au bord du trottoir, ses gens s’entretiennent de seuil en seuil.
Saint-Henri : termitière villageoise !

Il eut quelque difficulté à trouver la maison, et dut s’informer auprès de plusieurs passants. Elle était située dans une impasse ouverte sur la rue du Couvent. Aucun trottoir n’y donnait accès. Elle était plaquée immédiatement devant le chemin de fer, à quelque cent pas de la gare.

À l’intersection des rails et de la rue du Couvent, il s’arrêta pour réfléchir. Puis sa décision fut prise de relancer Florentine, s’il le fallait, jusque chez Marguerite. Il se mit de nouveau en marche, cette fois vers la ruelle Sainte-Zoé, car il se rappelait une Marguerite L’Estienne qui habitait dans cette partie éloignée du quartier, et il se croyait à peu près certain que c’était elle, l’amie de Florentine.

Plusieurs fois, marchant au hasard, il se trouva dans la rue du Couvent, à quelques pas de la maison qui abritait la famille Lacasse, mais il n’osa pas y retourner par crainte d’importuner Rose-Anna.

Azarius avait eu cette idée de faire un détour par la rue du Couvent afin qu’elle les aperçût une dernière fois.

Lorsque Yvonne eut disparu au coin de la rue du Couvent, elle éprouva de la peine à évoquer ses traits. Il lui apparut que l’enfant était retranchée de ce monde et qu’entre elles, une distance infranchissable venait de s’établir. Alors, de toutes les séparations qui la frappaient, celle-ci lui parut tout à coup la plus dure, la plus mystérieuse et la plus nettement irréparable.

Le lendemain, elle l’installa dans son petit traîneau et le conduisit à un jeune médecin de la rue du Couvent, chez qui elle avait fait des ménages autrefois.

Pour en apprendre plus :

Rue du Couvent vue du sud au nord. Photo de GrandQuebec.com.
Rue du Couvent vue du sud au nord. Photo de GrandQuebec.com.
Rue du Couvent. Photo de GrandQuebec.com.
Rue du Couvent. Photo de GrandQuebec.com.

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