Vol du Musée des beaux-arts de Montréal

Cambriolage du Musée des beaux-arts de Montréal en 1972

Le vol du Musée des beaux-arts de Montréal, survenu dans la nuit du 3 au 4 septembre 1972, demeure l’un des crimes artistiques les plus célèbres et mystérieux du Canada, souvent qualifié de « vol du siècle ».​

Le déroulement du vol

Trois voleurs armés de mitraillettes et de fusils se sont introduits dans le musée par un puits de lumière, profitant de travaux ayant partiellement désactivé le système d’alarme. Vers 1 h 30, ils croisent un gardien, tirent un coup de feu et maîtrisent les agents de sécurité, qu’ils ligotent et enferment dans une salle. Les cambrioleurs décrochent ensuite 35 tableaux — signés notamment par Rembrandt, Rubens, Delacroix, Goya, Picasso, Corot, Delacroix, Jan Brueghel l’Ancien.​ Parmi les œuvres dérobées figuraient des tableaux attribués à plusieurs autres peintres.​

Les voleurs ont volé aussi 39 bijoux anciens.

Au moment de fuir, un des malfaiteurs déclenche accidentellement une alarme, les forçant à abandonner 18 œuvres et à s’enfuir par le toit avec seulement une partie du butin.​

Le butin et l’enquête

Le vol, évalué à environ deux millions de dollars canadiens en 1972 (l’équivalent de quelque 50 millions de dollars canadiens), reste le plus important cambriolage d’œuvres d’art de l’histoire canadienne.

Quelques semaines après le crime, les voleurs réclament une rançon de 500 000 dollars en échange des tableaux, déposant même un tableau de Jan Brueghel l’Ancien dans un casier à la gare centrale de Montréal pour prouver leur sérieux. Pourtant, cette œuvre s’avéra probablement être une copie.

Bref, l’enquête n’a jamais permis d’identifier les coupables.​

En 1975, la compagnie d’assurances verse deux millions de dollars au musée. Le musée achète alors une toile attribuée à Rubens (Les léopards), plus tard reconnue comme étant l’œuvre d’un de ses élèves.​

Vol du Musée des beaux-arts : Un mystère non résolu

Malgré plusieurs relances d’enquête, dont une en 1992, et des récompenses offertes aux informateurs, aucune des œuvres volées n’a été retrouvée. Des rumeurs persistantes suggèrent qu’elles seraient aujourd’hui dans la collection privée d’un riche trafiquant, possiblement en Russie ou en Amérique du Sud.​

Ce vol spectaculaire, jamais élucidé, reste l’un des grands mystères de l’histoire muséale mondiale. En fait, on a retrouvé quelques œuvres plus tard. Pourtant, la plupart, on n’a jamais récupéré les toiles de grands maîtres. Y compris donc les toiles de grands maîtres comme Rembrandt et Rubens.

Illustration : collage de la presse de l’époque, image libre de droits.

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