La princesse au téléphone

Conflit entre une passagère et un chauffeur d’autobus

Princesse au téléphone. 21 septembre 2016 : Une passagère au téléphone s’éternisant pour monter dans l’autobus et un chauffeur qui lui demande d’accélérer le pas, il n’en fallait pas plus pour immobiliser un véhicule de la STM et déclencher un incident, rapidement devenu viral sur le web. «Vous pouvez envoyer quelqu’un ici pour qu’elle se calme les nerfs et qu’elle sorte de l’autobus», demande par téléphone un chauffeur de la Société de transport de Montréal (STM) à son centre opérationnel. «Je suis au coin de Frontenac et Hochelaga, en direction nord».

Ce sont ces mots que l’on entend au début d’une vidéo de 6 minutes. La STM les a publiés mardi soir sur le groupe Facebook Spotted STM. Mercredi après-midi, soit moins de 24 heures après sa mise en ligne, on avait déjà vu la vidéo 45 000 fois. Les gens l’ont partagée à 385 reprises. D’après les images captées par la passagère, on devine que celle-ci restait plutôt occupée par son téléphone lorsqu’elle montait dans l’autobus. Le chauffeur lui aurait alors demandé de se dépêcher pour qu’il puisse démarrer, la désignant au passage de «princesse».

*

Un mot que la jeune femme n’a visiblement pas digéré puisque la discussion a dégénéré. Au point où le chauffeur a arrêté son véhicule, en attendant l’arrivée d’un chef d’opération. Pendant ce temps, parmi la dizaine de passagers présents dans l’autobus, certains semblaient s’impatienter. En plus de faire le tour du web, des centaines de personnes ont commenté l’incident. Ils l’ont fait en prenant position pour l’une ou l’autre des parties. «Quand le chauffeur te dit de lâcher ton cellulaire pis d’avancer. Tu t’exécutes. Fin de l’histoire», écrit Mélissa Fortier-Hogue.

«C’est vraiment de la provocation de cette jeune fille. Bravo pour le sang-froid du chauffeur», note Stéphanie Laplante. Elle-même chauffeuse qui aimerait voir plus d’«expériences positives avec des chauffeurs». D’autres ont plutôt pris la défense de la passagère. Après avoir accepté notre demande d’entrevue, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de la STM a par la suite refusé de commenter la situation. Ce changement de décision, expliqué par une «mauvaise communication» interne, est survenu après que le président du syndicat se soit exprimé sur les ondes du 98,5 FM. À la STM, on dit avoir pris connaissance de la vidéo. On dit «tenter d’identifier le chauffeur pour connaître les circonstances de cet événement».

À compléter la lecture :

Laisser un commentaire