Deux militaires canadiens poignardés au nom d’Allah à Toronto
Allah lui a dit de tuer. 15 mars 2016 : Le suspect originaire de Montréal arrêté à Toronto pour avoir poignardé deux militaires au nom d’Allah a été formellement accusé de tentative de meurtre. Ayanle Hassan Ali a affirmé «qu’Allah m’a dit de tuer des gens», a déclaré le chef de police de Toronto, Mark Saunders, mardi en point de presse. Le Montréalais de 27 ans, qui vit à Toronto depuis 2011, fait face à neuf chefs d’accusation: trois de tentative de meurtre, deux de voies de fait graves, trois d’agression armée et un chef d’accusation de port d’arme dans un dessein dangereux.
Pour l’instant, aucune accusation de terrorisme n’a été déposée. Lors de sa comparution en cour mardi après-midi, Ayanle Hassan Ali avait un air «solennel», a rapporté le Toronto Star. Après la comparution, son avocat, David Burke a affirmé que son client «avait très peur», mais a refusé de dire s’il éprouvait des «remords». Ayanle Hassan Ali sera de retour en cour vendredi. M. Burke n’a pas confirmé s’il allait demander une libération sous caution. Le chef de police Mark Saunders a estimé qu’il est trop tôt pour dire si le suspect s’est radicalisé. Il a ajouté que rien ne laisse croire qu’il ait eu des complices ou qu’il était appuyé par une organisation quelconque. «Nous n’avons pas un portrait très clair de ce qui a pu motiver cette attaque, c’est pourquoi nous faisons appel à la population pour nous fournir des renseignements», a dit le chef de police.
Allah lui a dit de tuer
Ayanle Hassan Ali n’a pas de casier judiciaire. L’agression survient dans un centre de recrutement du centre-ville vers 15 h 30, lundi. Les deux militaires ont subi des blessures qui ne mettent pas leur vie en danger. Le chef de police a indiqué que le suspect entre dans l’édifice situé à l’intersection des rues Yonge et Sheppard. Sans provoqué, il a brandi un couteau en tenant des propos «préoccupants». Il a agressé un militaire qui était derrière un comptoir. Un groupe de huit militaires ont maitrisé l’agresseur. Un deuxième membre des Forces armées résulte blessé durant l’intervention.
L’attaque de Toronto n’est pas sans rappeler l’agression survenue à Saint-Jean-sur-Richelieu en 2014. À l’occasion, l’assaillant, Martin Couture-Rouleau, avait renversé deux militaires en uniforme avec sa voiture, tuant l’un d’eux, l’adjudant Patrice Vincent.
Quelques jours plus tard, le caporal Nathan Cirillo tombait sous les balles de Michael Zehaf-Bibeau devant le Monument commémoratif de guerre à Ottawa. Dans une déclaration écrite, le grand patron des Forces armées canadiennes, Jonathan Vance, a réaffirmé que les militaires continueront de porter l’uniforme en public. « La terreur et la haine n’intimidera pas ni les Canadiens, ni les Forces armées.
« Bon rétablissement aux membres des FAC (Forces armées canadiennes) blessés hier ». Ainsi a pour sa part écrit sur Twitter le premier ministre Justin Trudeau.
Illustration : intersection des rues Young et Sheppard, à Toronto. Photo de Google maps.