29 mai – 31 mai 2013

C’est arrivé au Québec du 29 mai jusqu’au 31 mai 2013

Voir aussi : la semaine précédente du 22 mai jusqu’au 28 mai 2013

29 mai 2013 : La police a frappé la mafia montréalaise ce matin, en démantelant un réseau de trafiquants de drogues reliés au crime organisé italien. Les autorités visent ainsi des suspects liés au clan des caïds Raynald Desjardins et Giuseppe De Vito, réputés être des ennemis du clan Rizzuto. Des dizaines de policiers du SPVM, de la SQ, de la GRC, de la police de Laval et de Terrebonne ont participé à l’opération. «On a arrêté 20 personnes jusqu’à présent. Il y a 25 lieux qui ont été perquisitionnés, a indiqué le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière. C’est de la distribution de cocaïne, on parle aussi de marijuana et de drogues de synthèse qui avait lieu majoritairement dans des cafés italiens. On a aussi de la vente qui se faisait à domicile.» Les agents ont notamment débarqué dans un immeuble situé sur le boulevard Joseph-Renaud, dans l’arrondissement d’Anjou, où les trafiquants cachaient leur drogue. Le réseau contrôlait l’approvisionnement du secteur Rivière-des-Prairies, et de l’est de Montréal en cocaïne et en marijuana. Le projet d’enquête «Argot» avait débuté il y a environ deux ans, avant la libération et le retour au pays de Vito Rizzuto, dans une enquête longue et délicate faisant suite à l’opération Colisée de novembre 2006. Toutefois, le SPVM n’a pas voulu confirmer que le groupe visé était lié à des proches du clan Desjardins ou Rizzuto de la mafia montréalaise. Surnommé «Pony tail», De Vito purge présentement une peine de 15 ans de pénitencier à la suite de son arrestation dans l’opération Colisée de la GRC pour gangstérisme et complot d’importation de 218 kilos de cocaïne via l’aéroport Trudeau.

29 mai 2013 : Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a mis à l’amende deux députés fédéraux, quatre partis politiques et une entreprise de télémarketing à la suite d’une enquête sur des appels automatisés illégaux. Le Parti conservateur du Canada (PCC), le Wildrose Alliance Political Association, le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, le Nouveau Parti démocratique du Canada, les députés Marc Garneau et Blake Richard ainsi que la compagnie RackNine inc. ont reçu des pénalités totalisant 369 000 $ par le CRTC. La plupart ont déjà remboursé leur amende, sauf pour le PCC et M. Richards. Ils ont 30 jours pour s’acquitter de leur dette respective. Le PCC a indiqué qu’il allait payer l’amende. «Nous sommes heureux d’avoir obtenu la collaboration des parties pendant nos enquêtes, a indiqué la cadre en chef de la conformité et des enquêtes au CRTC, Andrea Rosen. Les règles du CRTC en matière d’appels robotisés précisent, entre autres, que ceux-ci doivent commencer par un message qui donne clairement le nom de l’appelant (ou de l’entreprise pour lequel il appelle) et affichent son numéro. Les infractions relevées par le CRTC portent sur des appels téléphoniques effectués entre 2011 et 2013 lors desquels les parties en cause cherchaient, entre autres, à obtenir l’opinion de citoyens sur différentes questions. Le député libéral Marc Garneau a été frappé d’une amende de 2500 $ pour des appels effectués plus tôt cette année lorsqu’il était dans la course à la direction du Parti libéral du Canada.

29 mai 2013 : Oiseau rare à la barre de la commission Charbonneau : un entrepreneur honnête n’a pas plié devant les pressions qu’il a subies pour entrer dans un système de collusion. Tenace, il a soumissionné dans les règles de l’art et a remporté, non sans mal, un projet à Laval. «Votre témoignage a été rafraîchissant et réconfortant», l’a remercié la juge France Charbonneau. En effet, Pierre Allard, de la compagnie Excavation S. Allard, a «fait le choix d’aller du côté honnête», sur les précieux conseils de son père, lorsque la collusion a frappé à sa porte. En détail, il a raconté comment en 2006, il s’était aventuré sur les plates bandes du cartel des entrepreneurs lavallois. M. Allard travaillait sur un projet immobilier privé depuis trois ans. Pour «boucler la boucle» du chantier, il restait à prolonger des rues et raccorder des aqueducs. Comme il s’agissait du domaine public, son client, lui a proposé de soumissionner. Quatre autres firmes suggérées par la Ville de Laval ont également été invitées, dont J. Dufresne Asphalte. «Un ami d’enfance m’a fait une mise en garde : ne sois pas surpris si on t’approche pour te dire que tu n’as rien à faire là, ou qu’on te suggère t’embarquer dans la collusion», a raconté le témoin. Il a reçu un appel de Patrick Lavallée, de J. Dufresne Asphalte, qui lui a expliqué les règles du jeu à Laval. Pierre Allard a soumissionné et remporté le projet. Honnête jusqu’au bout, il même a décidé d’expliquer à son client la manière dont les choses s’étaient déroulées. «Pourquoi tu penses qu’on voulait que tu sois là?», lui a alors répondu ce dernier. Grâce à Pierre Allard, il estimait avoir gagné 100 000 à 200 000 $. Au cours du chantier, M. Allard a été confronté à d’autres problèmes : un col bleu de la Ville de Laval a exigé un pot-de-vin pour effectuer son travail. «J’étais pris au dépourvu. J’ai pilé un peu sur mes principes», a admis M. Allard. Il lui a donné 50 $, mais le fonctionnaire a demandé de double.  Mal à l’aise avec ce qui venait de se produire, l’entrepreneur est allé se plaindre au contremaître de la Ville. La situation ne s’est jamais reproduite. Pierre Allard a également dû s’approvisionner chez un fournisseur bien particulier à Laval, à la demande de l’ingénieur responsable du projet. S’il n’avait pas suivi cette requête, il aurait dû refaire ses travaux. Le président des cols bleus de Laval est pourtant sceptique et il a émis des réserves sur les propos de Pierre Allard.

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« La pire des corruptions n’est pas celle qui brave les lois ; mais celle qui s’en fait à elle-même. » de Louis de Bonald (1754-1840), écrivain français. Image : © GrandQuebec.com.

30 mai 2013 : La réforme de la loi 101 a franchi une nouvelle étape à l’Assemblée nationale, alors que les députés ont adopté le principe du projet de loi 14 modifiant la Loi sur la Charte de la langue française. La CAQ et Québec solidaire ont donné leur appui à la motion présentée par la ministre qui pilote le dossier, Diane De Courcy. Comme il fallait s’y attendre, les 42 députés libéraux présents en chambre se sont prononcés contre l’adoption du principe. La ministre responsable de la Charte de la langue française s’est empressée de dénoncer l’attitude du Parti libéral. «Les libéraux ont choisi de faire comme en 1977, c’est-à-dire de tout rejeter en bloc et de faire de l’obstruction, a déploré Mme De Courcy. Malgré le renouveau annoncé par Philippe Couillard, les libéraux ont toujours recours aux mêmes méthodes.» Le projet de loi 14 propose notamment une série de modifications à la Charte de la langue française et à la Charte des droits et libertés de la personne. Ces changements visent principalement à renforcer la protection et la valorisation du français dans l’administration publique, les entreprises, les municipalités ainsi que dans les universités et les collèges. Le projet de loi 14 fera l’objet d’une étude, article par article, l’automne prochain en commission parlementaire.

30 mai 2013 : Près de 200 policiers ont laissé de côté leur uniforme et manifesté bruyamment devant l’Assemblée nationale, pour exiger l’abolition de la commission spéciale d’examen sur le printemps érable. Les trois principaux syndicats de policiers (FPMQ, FPPM, APPQ) avaient déjà annoncé leur intention de boycotter la commission, annoncée par le gouvernement Marois. Ceux de la SQ (APPQ), réunis en assemblée à Québec un peu plus tôt, ont officialisé leur position et donné le mot d’ordre à leurs membres de ne pas participer aux travaux. Ils ont adopté une résolution pour demander au PQ d’annuler cet exercice «futile». Les agents de la paix se sont ensuite déplacés sur la colline, sifflets au bec et pancartes à la main. Pour ceux qui se poseraient la question, ils avaient bel et bien pris soin de donner leur itinéraire.  «En créant la commission, le ministre (de la Sécurité publique) nous lance déjà un blâme. En se présentant, les policiers auraient l’impression d’être dans la boîte des accusés. Qu’on arrête de faire du millage politique sur le dos de la police, c’est assez!» a pesté le président de la Fraternité des policiers de Québec, Bernard Lerhé. Le président de l’Association des policiers provinciaux, Pierre Veilleux, a questionné les compétences des commissaires Serge Ménard, Claudette Carbonneau et Bernard Grenier «qui n’ont jamais été policiers et n’ont jamais eu d’entraînement de contrôle de foule».

31 mai 2013 : Des plantes emprisonnées sous des glaciers dans l’Arctique canadien pendant des centaines d’années ont repris vie après avoir été exposées à l’air et au soleil, ont annoncé des scientifiques canadiens. Une chercheuse de l’Université de l’Alberta, Catherine La Farge, a prélevé ce qu’elle croyait être des mousses mortes (ou des bryophytes) au pied d’un glacier en recul dans le col de Sverdrup sur l’île d’Ellesmere. Un test de datation au carbone a montré que ces plantes étaient âgées de 400 à 600 ans et qu’elles avaient été emprisonnées pendant le petit âge glaciaire, entre 1550 et 1850. Mme La Farge a réussi à faire revivre les mousses en laboratoire, faisant mentir une vieille croyance selon laquelle des plantes exposées par la fonte des glaciers ne pouvaient être que mortes. Jusqu’à maintenant, la croissance de nouvelles plantes autour de glaciers en recul était considérée comme le résultat d’une colonisation rapide par de nouvelles espèces. Les travaux de la chercheuse sur l’extraordinaire résistance des plantes ont été publiées cette semaine dans le journal de l’Académie américaine des Sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences). «Nous savons que les bryophytes peuvent rester en dormance pendant plusieurs années (par exemple, dans les déserts) avant de reprendre vie, mais personne ne s’attendait à ce qu’elles repoussent après été emprisonnées pendant près de 400 ans par un glacier», a dit Mme La Farge dans un communiqué. Contrairement à plupart des autres plantes, les mousses se reproduisent en clonant leurs cellules.

31 mai 2013 : Des souverainistes de toutes allégeances se sont réunis, à l’initiative du Nouveau mouvement pour le Québec, pour tenter de jeter les bases d’une stratégie commune pour accéder à l’indépendance du Québec. Ils ont déclaré que parmi les militants des différentes formations souverainistes actuelles, personne ne prétend détenir la vraie solution, la vraie méthode, la recette miracle… Il faut que le mouvement indépendantiste soit des plus organisé, qu’il constitue une force compacte et disciplinée prête à avancer dans une même direction et à marquer des points lorsque les conditions le permettront. Il faut donc toujours être prêt car ces conditions favorables peuvent se présenter n’importe quand.

31 mai 2013 : Le Québécois Marc Ménard a bel et bien été kidnappé au Mexique le 14 mars dernier, ont confirmé les autorités locales à Marc Morneau, un ami de la victime. «On a eu l’information il y a quelques jours, on a pris le temps de l’analyser et de la confirmer auprès des autorités mexicaines avant de la publier», a-t-il expliqué en entrevue avec l’animateur de l’émission Le Négociateur, Claude Poirier. Selon les informations données par son ami, Marc Ménard aurait été enlevé par deux Mexicains, Luis El Wicho et Francisco Javi, qui l’auraient extirpé du véhicule à bord duquel il voyageait seul pour l’embarquer dans leur voiture. Sa camionnette aurait ensuite été vendue. « Luis el Wicho c’est rendu un spécialiste des kidnappings. Il a gardé le chien de Marc car ça vaut de l’argent là-bas. Il prévoyait peut-être vendre Marc pour du trafic d’organes par exemple», a dit M. Ménard. L’ami du Lavallois de 44 ans garde espoir de retrouver le disparu vivant.

31 mai 2013 : Quatre suspects âgés entre 23 et 32 ans étaient interrogés par la police de Montréal, ce matin, relativement au meurtre d’un jeune homme de 20 ans qui a été abattu près du parc Kent, dans le secteur Côte-des-Neiges. La victime, qui n’était pas connue des services policiers, a été retrouvée gisante sur un trottoir, près du chemin Hudson, vers 23 h. L’homme de 20 ans a été atteint d’au moins un projectile d’arme à feu. Un témoin a alerté les policiers et donné une description d’un véhicule utilitaire sport de luxe quittant la scène du crime. Ce sont des patrouilleurs de la Sûreté du Québec qui ont interpellé les suspects, après que le conducteur d’un VUS correspondant à la description du véhicule suspect eut commis une infraction au code de la sécurité routière, sur l’autoroute Ville-Marie, en direction est, près de la sortie menant à la rue Guy. «Les quatre suspects de race noire sont interrogés par les enquêteurs des homicides. On ne peut relier le crime aux gangs de rue pour le moment», a mentionné l’agent Simon Delorme, du SPVM.

31 mai 2013 : Quatre personnes ont péri, dont un Québécois, dans l’écrasement d’une ambulance aérienne de la compagnie Ornge dans le nord de l’Ontario. Deux pilotes, dont Jacques Dupuy d’Otterburn-Park, et deux ambulanciers se trouvaient à bord. Il n’y avait pas de patient dans l’ambulance. Ornge aurait perdu le contact avec l’hélicoptère Sikorsky S76, peu de temps après son décollage de la base de Moosonee, à minuit. L’ambulance devait se rendre à Attawapiskat. On ne sait pas ce qui a pu causer l’accident, car le temps était clément et la météo favorable, les pilotes étaient expérimentés et le capitaine, Don Filliter, était bien connu dans le milieu de l’hélicoptère et familier avec la base de Moosonee», a déclaré Rob Giguère, de la compagnie Ornge. Le pilote Jacques Dupuy, quant à lui, est un Français d’origine qui est arrivé au Québec au début des années 1990 pour prendre des cours de pilotage. Peu après, il a rencontré sa femme et ils ont décidé de vivre à Otterburn Park.

Voir aussi la période prochaine du 1er juin jusqu’au 7 juin 2013.

Nos sources pour cette semaine :

  • fr.canoe.ca/infos
  • Radio-Canada
  • Journal de Québec
  • Cyberpresse

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