C’est arrivé au Québec du 22 février jusqu’au 28 février 2013
Voir aussi : 15 février au 21 février 2013
22 février 2013 : Le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, prévoit mettre la clé sous la porte du Pavillon de l’éducation physique et des sports (PEPS), afin d’éponger les compressions de 36 millions $ qui touchent l’établissement de la ville de Québec. Depuis que le gouvernement de Pauline Marois a décrété des coupes de 250 millions $ dans les universités, le recteur de l’Université Laval estime qu’il lui sera impossible de conclure son année financière sans couper dans les services. C’est le sport qui écopera durement, a signalé le recteur de l’Université. «C’est très vrai. On nous demande de faire des coupes, a souligné Denis Brière. Donc, je dois trouver dans les secteurs qui n’affecteront pas la mission de l’Université, soit la formation et la recherche.» D’ailleurs, les employés du PEPS et du Rouge et Or ont reçu une note les informant de cette possibilité. Pour l’instant, aucune date d’entrée en vigueur de cette mesure n’a été confirmée, mais la menace semble réelle. «La direction du PEPS est bien au courant», a précisé le recteur. La bibliothèque de l’Université Laval connaîtra aussi une diminution de ses heures d’ouverture et une réduction de son budget pour l’acquisition de nouveau matériel. «L’achat de collections et de livres écopera. Il faut bien couper quelque part, on n’a pas le choix, a indiqué Denis Brière. On achète pour 11 millions $ par année de documents. On est l’une des meilleures bibliothèques du Canada, mais on ne pourra plus continuer comme ça.» Questionné à savoir s’il s’agissait d’une menace formulée en prévision du Sommet sur l’enseignement supérieur de la semaine prochaine, le recteur a répondu par la négative, indiquant qu’il n’avait pas d’autres solutions devant ce qu’il voit comme une absence de collaboration.
22 février 2013 : Yves Francœur, le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) a rejeté de façon cinglante les propos du maire Michael Applebaum qui affirmait faire l’objet de menaces de la part de la FPPM. Selon le maire Applebaum, la Ville a décidé de mettre un terme au projet-pilote offrant aux policiers du SPVM des semaines de travail de trois jours. D’après ce que le maire a avancé en point de presse, vendredi, la FPPM lui a envoyé un courriel afin qu’il revienne sur sa décision et qu’il renonce à l’abolition de la semaine écourtée pour ses policiers. Lors d’une conversation téléphonique, le président du syndicat, Yves Francœur, l’aurait même menacé d’orchestrer contre lui une campagne visant à salir sa réputation. « J’ai parlé avec M. Francœur ce matin, il m’a donné un ultimatum pour 18h ce soir, a raconté le maire. Sinon, il allait m’attaquer personnellement comme maire de Montréal. Il a précisé que ce n’était pas la Ville qui serait attaquée, mais bien moi. Jamais de ma vie je ne vais céder à des menaces.» Le président de la FPPM a fermement corrigé le tir, en conférence de presse, au sujet du projet-pilote. «C’est une proposition patronale, que nous avons acceptée, a-t-il dit. Il n’a jamais été question d’un horaire de trois jours, l’objectif a toujours été d’empêcher que les policiers continuent d’alterner jour, soir, nuit. Ce n’est pas bon pour la santé, et pour la conciliation travail-famille.» Yves Francœur n’a pas digéré la sortie publique du maire, jugeant qu’il aurait été préférable que le maire le convoque afin de discuter du dossier en privé. Le président de la FPPM estime aussi que le maire a grandement amplifié la teneur du courriel, qualifié de menaces par le maire. «Si ça c’est des menaces, je m’excuse, mais il y en a qui ont la peau mince», a laissé tomber M. Francœur. «Je n’accepte pas du tout que le maire dise n’importe quoi et m’accuse de faire des menaces», a ajouté M. Francœur, qui envisage la possibilité de demander au maire de se rétracter. Évoquant l’urgence de régler le dossier des horaires, M. Francœur n’a pas mâché ses mots. «Nos policiers sont en furie et si on n’a pas de solution, la m… va poigner», a dit M. Francœur.
22 février 2013 : Près d’un mois après la fuite d’eau majeure qui a paralysé le centre-ville de Montréal, 42 réclamations ont été soumises à la Ville dans le but d’obtenir des compensations financières. Au total, 29 réclamations concernent des inondations, huit des automobilistes et cinq des piétons. Le montant total n’est pas encore connu, mais on s’attend à ce qu’il dépasse le million de dollars. Pendant ce temps, les travaux se poursuivent près de l’endroit où la fuite est survenue. On s’affaire actuellement à compléter une immense chambre des vannes. Éventuellement, quatre trous d’homme permettront d’accéder à la chambre et de couper l’alimentation en eau. Les travaux devraient être complétés dans environ un mois, peut-être un peu plus. Le 28 janvier dernier, ce sont 40 000 mètres cubes d’eau qui se sont déversés dans les rues du centre-ville. «On n’est pas à l’abri que ça arrive. Ce qui s’est passé, c’est un peu le reflet de nos infrastructures, a expliqué Chantal Morissette, directrice du service de l’eau à la Ville de Montréal. Maintenant, c’est quand même exceptionnel de voir une conduite d’un aussi gros diamètre qui brise avec autant de débit d’eau.»
23 février 2013 : Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le centre-ville de Montréal contre la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement, répondant ainsi à l’appel lancé par la FTQ-Construction et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International). Sous escorte policière, la manifestation s’est mise en branle à 11h, sur le boulevard René-Lévesque, devant l’édifice Guy-Favreau, pour se terminer dans l’ordre, une heure plus tard, devant la tour de Radio-Canada, plus à l’est. «Harper détruit l’emploi», «Harper c’est notre George W. Bush», «Je tiens à mon chômage», pouvait-on lire sur les nombreuses pancartes que brandissaient les manifestants, parmi lesquels plusieurs travailleurs saisonniers, notamment du secteur de la construction. Facilement repérables dans la foule avec leur uniforme fluorescent, des brigadiers ont joint leurs voix aux protestataires. La réforme de l’assurance-emploi ne touche pas que les travailleurs saisonniers en région comme en font foi les brigadiers, travailleurs de la construction, mais aussi les quelque 5000 techniciens de l’industrie du cinéma, concentrés dans la région métropolitaine, a souligné le directeur général de l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS). Plus de mille personnes du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ont convergé vers Rimouski, pour envoyer un message clair au gouvernement Harper. Le ministre du Tourisme du Québec, Pascal Bérubé et le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, étaient du nombre. À Québec et Sept-Îles, c’est aussi environ un millier de manifestants qui ont pris position contre la réforme. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, plus de 1500 personnes ont marché dans les rues de Saguenay. Un mouvement de protestation qui n’est que la pointe de l’iceberg selon le président de la FTQ- Construction, Arnold Guérin. De son côté, le ministre conservateur Steven Blaney demeure convaincu des bienfaits de cette réforme.
23 février 2013 : Le Parti conservateur du Québec a tenu à Trois-Rivières son premier congrès depuis sa création en janvier 2012. L’homme d’affaires Adrien Pouliot assure désormais la chefferie de ce parti campé à droite. Le seul autre candidat, Daniel Brisson, s’est désisté en cours de route, laissant la voie libre à M. Pouliot. Taux d’imposition unique de 10% pour les particuliers, droits de scolarités déréglementés, fin des subventions aux entreprises, exportation de l’eau : voilà quelques-unes des idées que prône le nouveau chef du Parti conservateur du Québec, Adrien Pouliot. Dans un discours lors du premier congrès du jeune parti, le nouveau chef s’est permis de rêver au Québec de 2023. Sous sa gouverne, la province serait devenue une destination prisée pour le tourisme médical, les impôts des entreprises seraient diminués de moitié et les familles pourraient recevoir 100 $ par semaine afin qu’un parent assure la garde des enfants à la maison. Comptant 1100 membres, le Parti conservateur du Québec rassemble plusieurs anciens adéquistes opposés à la fusion de l’ADQ avec la Coalition avenir Québec de François Legault. Au cours des prochains mois, le nouveau chef tentera de mobiliser de nouveaux membres pour constituer une base militante au parti.
23 février 2013 : La ministre responsable de la Charte de la langue française appelle à la modération après une semaine où le Québec a été largement critiqué en raison du «pastagate». La ministre Diane De Courcy a assisté, à Saint-Basile-le-Grand, à un colloque portant sur le projet de loi 14, en compagnie de militants de la langue française. Cette rencontre survient trois jours après que la province eut été la risée alors que l’Office québécois de la langue française (OQLF) a demandé à un restaurateur de retirer le mot «pasta» de son menu. Les changements et corrections exigés par l’Office ont d’ailleurs circulé à travers le monde depuis les derniers jours. «On va désormais appliquer de la modération, mais aussi du jugement», a indiqué la ministre, samedi matin. «Il ne faut pas juger l’OQLF à partir d’un seul incident», a-t-elle toutefois ajouté.
24 février 2013 : Les négociations vont au ralenti entre les sages-femmes et le gouvernement du Québec. Leur contrat de travail est échu depuis 2005 et elles souhaitent obtenir une plus grande reconnaissance et un meilleur salaire. C’est pourquoi une cinquantaine de sages-femmes ont manifesté devant les bureaux de l’Agence de santé et des services sociaux à Montréal. «À l’heure actuelle, nous n’obtenons en subvention que 1 $ par tour de garde de huit heures, et le gouvernement nous offre de bonifier le taux à 1,27 $, exprime Claudia Faille, présidente du Regroupement des sages-femmes du Québec. Nous demandons le même taux que les infirmières, soit une heure de salaire pour une garde de huit heures.» Les sages-femmes demandent aussi de pouvoir toucher des primes pour les horaires irréguliers avec lesquels elles doivent souvent composer. Selon Mme Faille, le travail des sages-femmes rencontre l’objectif triple du système santé, soit augmenter la satisfaction envers les soins reçus, améliorer la santé de la population et réduire les coûts par personne.
24 février 2013 : L’accident de motoneige a coûté la vie à un enfant de 10 ans à Saint-Augustin-de-Desmaures, dans la région de la Capitale-Nationale. L’accident a eu lieu sur une route où les automobiles roulent vite, à l’intersection d’une traverse de chevaux. Les tristes événements se sont produits sur le rang du Petit-Capsa. Un homme qui prenait place sur une motoneige avec son fils a tenté de traverser la route lorsqu’une voiture les a emboutis. Le jeune garçon était en arrêt cardio-respiratoire lorsque les ambulanciers sont arrivés. Une voisine a tout de même tenté des manœuvres de réanimation jusqu’à l’arrivée des secours. L’enfant de 10 ans est finalement décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l’hôpital, alors que le père s’en sort avec de sérieuses blessures. Quant au conducteur de la voiture, il a été transporté à l’hôpital afin de traiter un choc nerveux. Ni la vitesse ni l’alcool ne seraient en cause dans cette histoire. «Il neigeait, il y avait du vent, c’est un secteur, des fois, où la visibilité peut être réduite, alors on reconstitue l’accident, on fait déplacer l’identité judiciaire et des enquêteurs», a précisé Catherine Viel du Service de police de la Ville de Québec. Cet accident marque le 17e décès relié à la motoneige cette année pour la province.
25 février 2013 : Le Sommet sur l’enseignement supérieur s’est ouvert, à Montréal, avec un discours de la première ministre Pauline Marois. La chef péquiste a affirmé que son objectif est de favoriser l’accessibilité et de réduire l’endettement des étudiants, tout en fournissant un «financement durable et prévisible» aux universités. Ce sommet réunit à une même table, étudiants, professeurs, syndicats et recteurs. Au terme de l’exercice, le gouvernement Marois aspire notamment arriver à un consensus sur la question des droits de scolarité. Quatre principaux thèmes alimenteront les réflexions et les discussions, dont la qualité de l’enseignement et la gouvernance des établissements, et l’évolution du financement des établissements universitaires en tenant compte de la capacité de payer des Québécois. En écartant d’emblée l’option de la gratuité scolaire, le gouvernement s’est aliéné une certaine frange du mouvement étudiant, représentée notamment par l’ASSÉ. Les 30 organisations participantes au Sommet sur l’enseignement supérieur disposeront d’environ deux minutes chacune pour faire valoir leur point de vue sur chaque thème à l’ordre du jour, lundi.
25 février 2013 : Trois nouvelles circonscriptions fédérales feront leur apparition au Québec lors des prochaines élections, deux dans la couronne nord de Montréal et une dans la couronne sud. Il s’agit de Châteauguay-Lacolle, Terrebonne et Mirabel. C’est ce que propose la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec dans son rapport déposé lundi aux Communes. La grande majorité des 78 circonscriptions se situe à l’intérieur d’un écart de 10% du quotient électoral, établi à 101 321 habitants par circonscription. Des 75 circonscriptions existantes, 11 restent tel quel, 30 sont un peu retouchées alors que 34 font l’objet d’un changement considérable. Le Bas St-Laurent et la Gaspésie, qui devaient se contenter de trois circonscriptions selon la proposition originale de la commission, se retrouvent de nouveau avec quatre circonscriptions, bien que les limites territoriales aient changé. Cela fait le bonheur du NPD, car «on a fait primer les communautés d’intérêts», a observé le député néo-démocrate de Trois-Rivières, Robert Aubin.Proposées par le gouvernement de Stephen Harper, ces nouvelles circonscriptions verront le jour en vertu de la Loi sur la représentation équitable. Avec l’ajout de 30 sièges, le nombre total de sièges aux Communes passera à 338.
25 février 2012 : La Ville de Montréal a décidé de donner son appui aux trois élus qui militent pour que l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro conserve son statut bilingue. C’est ce qui ressorte d’une lettre adressée au conseiller du district de Snowdon, Marvin Rotrand, signée de la main du président du comité exécutif, Laurent Blanchard, qui reconnaît ce statut à l’arrondissement au même titre que l’Union des municipalités du Québec (UMQ). L’UMQ a l’intention de déposer un mémoire dans lequel elle demande le maintien du statu quo pour les municipalités et arrondissements qui ont le statut d’organisme bilingue. Le conseiller indépendant Marvin Rotrand et deux de ses collègues souhaitaient obtenir cet appui. Ils ont dit craindre l’impact du projet de loi 14 du gouvernement du Québec qui pourrait retirer à cet arrondissement le droit de fonctionner en français et en anglais.
26 février 2013 : Un avocat de Gatineau, en Outaouais, a détourné des centaines de milliers de dollars de ses clients, a appris TVA Nouvelles. Après enquête, le Comité de discipline du Barreau du Québec vient en effet de statuer que Jean-Pierre Michon est coupable de 22 infractions au code de déontologie de son ordre professionnel. Fait préoccupant, des sommes qui devaient se trouver dans des comptes en fidéicommis se sont plutôt retrouvées dans les poches de Rhéal Dallaire, un promoteur immobilier au lourd casier judiciaire.
26 février 2013 : Entre 5000 et 10 000 personnes ont manifesté cette après-midi pour réclamer la gratuité scolaire à l’invitation de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Treize manifestants ont été arrêtés. La manifestation, qui s’était élancée vers 14h45 du square Victoria, à Montréal, a été immédiatement déclarée illégale, car l’itinéraire n’avait pas été communiqué aux autorités. Elle est toutefois restée relativement calme jusqu’à 15h30. Un groupe s’est ensuite dissocié du cortège à hauteur de la rue Saint-Denis et des échauffourées ont été observées entre quelques dizaines de jeunes masqués et habillés de noir et les forces de l’ordre. Depuis l’hélicoptère de TVA Nouvelles, on pouvait voir des manifestants jeter des projectiles, des balles de neige et de glace ou encore des roches sur les chevaux de la cavalerie et les policiers, et chercher la confrontation avec les autorités. Les agents du groupe d’intervention du Service de police de la Ville de Montréal, qui jusque-là encadrait le cortège à distance, ont fondu sur les plus agressifs des manifestants et ont tenté de les disperser, en usant de bombes assourdissantes et de gaz irritants. L’escouade anti-émeute de la Sûreté du Québec a dû être appelée en renfort sur la rue Berri, à proximité de l’Îlot voyageur. À 16h15, alors que le centre-ville de Montréal était complètement paralysé, le SPVM a estimé «que la situation n’était plus acceptable» et a exigé que la foule se disperse. De nombreux manifestants sont partis, dans le calme, mais plusieurs petits groupes ont continué d’aller au contact avec les policiers et à leur lancer des projectiles. Le calme est revenu peu avant 17h30. «La plupart des manifestants se sont dispersés», pouvait-on lire sur le compte Twitter de la police de Montréal. Selon le décompte final du SPVM, treize personnes ont été arrêtées, six pour attroupement illégal, cinq pour agression armée, un pour voie de fait sur des policiers et un autre pour possession de matériel incendiaire. Un policier et un manifestant ont été très légèrement blessés et transportés à l’hôpital par mesure préventive, selon Urgences-Santé.
27 février 2013 : La GRC a procédé à quatre perquisitions et à une arrestation dans le cadre de son enquête sur l’explosion d’une bombe dans un centre de recrutement des Forces canadiennes à Trois-Rivières, survenue en juillet 2010. Les perquisitions ont eu lieu à Montréal, au Saguenay, dans l’arrondissement Saint-Hubert de Longueuil et dans les locaux de l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx, situé à Sainte-Thérèse. Une personne a été arrêtée dans les Laurentides. «Les enquêteurs en sont à analyser les informations et preuves recueillies», a indiqué le caporal Luc Thibault qui a assuré que l’opération était en lien avec l’Initiative de résistance internationaliste, un regroupement ayant revendiqué trois attentats dans la province depuis décembre 2004. Outre l’attentat à la bombe dans un centre de recrutement des Forces canadiennes à Trois-Rivières en 2010, le groupe aurait affirmé être responsable d’avoir vandalisé un pylône d’Hydro-Québec en Estrie, en décembre 2004. En 2006, le groupe aurait également revendiqué l’explosion de la voiture d’un porte-parole de l’Institut canadien des produits pétroliers.
27 février 2013 : Robert Marcil, l’ancien directeur des Travaux publics a continué de jouer les innocents devant la commission, si bien que la juge Charbonneau a fini par lui demander s’il était «imbécile et incompétent». Visiblement, les commissaires ne sont pas dupes et ne croient pas une seconde à la naïveté de Robert Marcil. À la barre des témoins, l’ex-haut fonctionnaire de la Ville de Montréal a continué d’affirmer qu’il ne se rendait pas compte du manège qui s’organisait autour de lui. Ses trous de mémoire bien choisis ont commencé à irriter sérieusement les commissaires. Me Gallant est revenu sur la relation amicale qui liait M. Marcil à l’ex-grand argentier d’Union Montréal, Bernard Trépanier. «Êtes-vous en train de nous dire que vous étiez imbécile et incompétent?» l’a interpellé la juge Charbonneau. «Je ne suis définitivement pas parfait», a admis M. Marcil. «Ça, on s’entend là-dessus», a ponctué la présidente.
27 février 2013 : À l’unanimité, la Cour suprême a maintenu la décision de la Commission des droits de la personne de la Saskatchewan condamnant Bill Whatcott pour avoir distribué des brochures contre les homosexuels. Dans les brochures qu’il a distribuées en 2001 et 2002 à Regina et Saskatoon, Bill Whatcott, un militant anti-gai, avait qualifié les homosexuels de «sodomites» et les associait à des agresseurs d’enfants. Estimant qu’il s’agissait de propos haineux et que l’homme avait dépassé les bornes, la Commission des droits de la personne de la Saskatchewan avait ordonné en 2005 à M. Whatcott de payer 17 500 $ pour «atteinte à la dignité» aux quatre personnes qui avaient déposé des plaintes à la suite de la diffusion des brochures. La Cour suprême du Canada vient de rétablir la décision de la Commission des droits de la personne de la Saskatchewan, traçant ainsi les limites à la liberté d’expression.
27 février 2013 : Le nouveau règlement sur le processus de certification des quelque 2000 résidences privées pour aînés du Québec entrera en vigueur le 13 mars prochain. Des mesures transitoires sont prévues, surtout pour les petites résidences, afin d’assurer la mise en place progressive de certaines dispositions du nouveau règlement. Celui-ci rend entre autres obligatoire la formation de tous les préposés en matière de réanimation cardiorespiratoire, de secourisme et de déplacement sécuritaire des personnes. Les préposés devront également obtenir des compétences spécifiques selon la catégorie de résidence, pour aînés autonomes ou semi-autonomes. Pour ce faire, Emploi-Québec accordera une aide financière de 6,5 millions $ sur trois ans afin de rehausser les compétences du personnel travaillant dans les résidences privées pour aînés. Le ministère de la Santé versera une somme additionnelle de 9,3 millions aux mêmes fins. Environ 118 000 aînés sont hébergés dans les 2000 résidences privées que compte le Québec. Le RQRA représente 624 d’entre elles. Ses membres hébergent plus de 75 000 aînés.
27 février 2013 : Un manifestant fait face à des accusations pour le moins étranges. D’abord épinglé en possession de deux cocktails Molotov, il a été accusé d’avoir fait craindre à des activités terroristes et d’avoir menacé de poser des explosifs dans un «show de 50 000 personnes». Denis Marc Pelletier, 29 ans, a été arrêté vers 17 h mardi à Montréal. Il aurait eu les engins incendiaires sur lui, a expliqué le porte-parole du Service de police de Montréal, Dany Richer. La Sûreté du Québec (SQ) faisait déjà enquête sur lui en lien avec d’autres événements. M. Pelletier est aussi accusé d’avoir «sciemment proféré une menace de causer la mort ou des lésions corporelles lors d’un show à 50 000 personnes» le 22 février dernier. Ces menaces pourraient avoir un lien avec un message laissé sur sa page Facebook. «Vous allez bientôt assister au terrorisme 2.0 made in occident, a-t-il écrit dans un message bourré de fautes. Camion de livraison piéger (sic), attentat au Parlement, des poste policier(sic) attaquer (sic) par des policiers et +.»
28 février 2013 : Au tour des policiers du SPVM de manifester. Le conflit autour de la semaine de travail de trois jours qui oppose le Service de police de Montréal (SPVM) et la Ville de Montréal prend une nouvelle tournure et environ 300 policiers en civil portant des tuques rouges de leur syndicat ont manifesté, en face du quartier général du SPVM, sur la rue Saint-Urbain à Montréal. Un périmètre de sécurité a été dressé afin de contenir tout débordement. La Fraternité des policiers dénonce vigoureusement l’annulation du projet pilote lancé il y a un an. Environ 2500 policiers profitent de la semaine de travail de trois jours, qui se terminera le 20 mars.
28 février 2013 : Déçu de la version néo-démocrate de la Loi sur la clarté référendaire, le député néo-démocrate de Jonquière-Alma, Claude Patry, est passé au Bloc québécois, a annoncé le chef bloquiste Daniel Paillé. «J’ai voté pour la souveraineté du Québec lors des deux derniers référendums, j’ai espéré que le Québec devienne un pays et je l’espère encore, a déclaré le nouveau député bloquiste. Cependant, j’ai cru que le NPD agirait différemment des libéraux et des conservateurs et qu’il reconnaîtrait les aspirations de la nation québécoise». Or, selon lui, le projet de loi néo-démocrate intitulé la Loi sur la modification constitutionnelle démocratique de même que la prise de position du NPD dans le dossier de Churchill Falls démontrent «de façon non équivoque que ce parti privilégie les intérêts du Canada au détriment de ceux de la nation québécoise». La défection de M. Patry porte un dur coup au NPD. Outre M. Patry, deux autres députés ont quitté les rangs : Lise St-Denis de Saint-Maurice-Champlain qui est passée chez les libéraux et l’Ontarien, Bruce Hyer, de Thunder Bay, qui siège comme indépendant.
28 février 2013 : À Montréal, un homme en crise s’est introduit dans un commerce pour ensuite se poignarder sous les yeux des policiers appelés sur les lieux. Il a succombé à ses blessures à l’hôpital où il avait été transporté d’urgence. Les événements se sont produits au sous-sol du magasin Dollarama, situé à l’angle des rues Sainte-Catherine et Cartier. «L’homme s’est infligé des blessures importantes à l’aide d’une arme blanche», a indiqué l’agent Danny Richer, porte-parole de la police de Montréal. L’homme, qui était possiblement intoxiqué au moment des faits, avait causé plusieurs méfaits au sous-sol du commerce, si bien que les forces de l’ordre ont mis quelques minutes à pouvoir se rendre jusqu’à lui. Par mesure de transparence, le ministre de la Sécurité publique du Québec, Stéphane Bergeron, a ordonné en soirée la tenue d’une enquête indépendante pour établir les circonstances entourant l’incident.
28 février 2013 : Le cycliste Jonathan Vertefeuille a eu toute une surprise le mois dernier en fouillant dans sa boîte aux lettres. «Une pile» de contraventions totalisant 279 $ l’y attendait. On lui reproche d’avoir grillé un feu rouge, d’avoir porté des écouteurs en roulant, d’avoir compromis «la sécurité des piétons et des conducteurs de véhicule», d’avoir désobéi à un agent de la paix. Il a également reçu trois contraventions pour l’absence de réflecteurs. Le jeune homme était à l’arrêt au coin des rues Hochelaga et du boulevard Pie-IX au moment des faits. Le feu de circulation étant défectueux ce matin-là, un policier agissait comme signaleur. Le Service de police de la ville de Montréal a refusé de commenter l’incident, mais soutient qu’en général, les constables font preuve de tolérance envers les usagers de la route, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes. Jonathan Vertefeuille conteste les contraventions dans le but de négocier sa peine.
La semaine suivante : 1er mars février – 7 mars 2013.
Les sources pour cette semaine :
- fr.canoe.ca/infos
- Branchez-vous
- Radio-Canada
- Journal de Québec
- Cyberpresse