C’est arrivé au Québec du 1er juillet jusqu’au 7 juin 2013
Voir aussi : la semaine du 22 juin jusqu’au 30 juin 2013
1er juillet 2013 : Traditions, spectacles et feux d’artifices, les célébrations de la 146e fête du Canada se sont déroulées, d’un océan à l’autre. À Ottawa, 12 coups de canon protocolaires ont annoncé l’arrivée du gouverneur général, David Johnston. Le premier ministre Stephen Harper a prononcé un discours sur la colline du Parlement. Si quelques-uns se sont réunis pour célébrer les traditions et la fierté canadienne, plusieurs sont venus spécialement pour les spectacles. La chanteuse québécoise Marie-Mai, ainsi que Sylvain Cossette, Metric, Carly Rae Jepsen ont participé aux festivités. L’astronaute Chris Hadfield, premier Canadien commandant de la station spatiale internationale, a effectué une apparition spéciale durant laquelle il a interprété une chanson en compagnie du chanteur des Barenaked Ladies, Ed Robertson. Environ 80 000 personnes ont assisté aux spectacles et diverses cérémonies protocolaires.
1er juillet 2013 : La loi spéciale pour forcer le retour sur les chantiers des travailleurs en grève, des secteurs institutionnel, commercial et industriel de la construction, a été adoptée par les députés provinciaux. Les chantiers seront donc tous ouverts dès mardi matin. L’Assemblée nationale a adopté la «Loi sur la reprise des travaux dans l’industrie de la construction», deux semaines après le début de la grève des travailleurs des secteurs institutionnel, commercial et industriel, qui touchait 77 000 ouvriers. Les syndiqués du secteur résidentiel, du génie civil et de la voirie ne sont pas visés par cette loi puisqu’ils se sont déjà entendus avec le patronat. L’adoption de la loi a toutefois fait l’objet d’un bras de fer entre le gouvernement péquiste et l’opposition. Le gouvernement de Pauline Marois a dû céder devant le Parti libéral et la Coalition avenir Québec qui tenaient à ce que cette loi impose des conditions de travail pendant seulement pour un an, plutôt que jusqu’en 2017, comme le voulait le Parti québécois. Les partis d’opposition ont toutefois accepté la hausse salariale de 2 % pour cette année, qui était un peu plus élevée que l’indexation du coût de la vie qu’ils préconisaient. Pauline Marois a affirmé que pour des raisons de stabilité et compte tenu de la situation tendue sur les chantiers, il aurait été préférable d’imposer des conditions de travail pour les quatre prochaines années.
1er juillet 2013 : Une fusillade dans un bar du boulevard Newman a fait deux morts et un blessé dans l’arrondissement de Lasalle, à Montréal. L’événement s’est produit vers 18 h 15 dans l’établissement licencié, situé non loin du boulevard Lapierre. «Un conflit a éclaté entre plusieurs personnes et à un moment du conflit, un homme aurait sorti une arme à feu et aurait tiré plusieurs coups de feu», a indiqué Dany Richer, porte-parole de la police de Montréal. Le tireur a ensuite pris la fuite. Deux hommes dans la trentaine ont été blessés par balle. L’un d’eux est mort pratiquement sur le coup. L’autre victime a été transportée à l’hôpital, où son décès a été constaté en soirée. Un homme de 20 ans a été arrêté à quelques mètres de l’endroit de la fusillade. Il s’agit des 14e et 15e meurtres à survenir sur le territoire de la police de Montréal en 2013.
2 juillet 2013 : Le gouvernement Marois s’inquiète des révélations de l’Association de la construction du Québec (ACQ), selon qui le travail au noir serait monnaie courante dans l’industrie. La ministre du Travail, Agnès Maltais, a même demandé à la Commission de la construction (CCQ) de faire la lumière sur ces allégations. Vendredi dernier, alors que les négociations dans le secteur institutionnel, commercial et industriel étaient dans l’impasse, l’ACQ a écrit à la première ministre pour lui demander d’inclure les revendications patronales dans la rédaction de sa loi spéciale. Dans sa lettre, le président de l’ACQ, Jean Pouliot, a laissé entendre à plusieurs reprises que les entrepreneurs en construction ne déclarent pas l’ensemble des heures travaillées par leurs salariés. Cette situation serait principalement due au paiement à temps double des heures supplémentaires effectuées par les travailleurs. «Malheureusement, il est impossible pour un employeur de rentabiliser un contrat s’il doit payer son salarié à taux double, et ce, spécialement dans le secteur commercial et dans le secteur industriel non lourd, peut-on lire dans la lettre. La plupart du temps, l’employeur est contraint de faire travailler des salariés le samedi sans le déclarer aux autorités fiscales.»
2 juillet 2013 : Le pont Jacques-Cartier a été complètement fermé à la circulation, mardi après-midi, en tout début d’heure de pointe, en raison d’une violente collision frontale. L’accident, impliquant au total trois véhicules, s’est produit un peu avant 15 h, à l’entrée de la structure du côté de Longueuil. «Un conducteur qui circulait vers la Rive-Sud a dévié de sa trajectoire pour une raison indéterminée et son véhicule est entré en collision avec une voiture qui s’amenait en sens inverse», a raconté la sergente Joyce Kemp, porte-parole de la Sûreté du Québec. «Leur positionnement sur les voies a fait en sorte qu’on n’a pas eu le choix de procéder à la fermeture complète du pont», a indiqué la porte-parole de la SQ. L’accident a finalement fait «quatre, ou peut-être cinq» blessés, selon les autorités. Le pont Jacques-Cartier a été rouvert à la circulation vers 15 h 45, soit un peu moins d’une heure après la collision.
3 juillet 2013 : L’hôtel Delta Centre-Ville à Montréal a été vendu et fermera ses portes le 31 octobre prochain, vient d’annoncer son propriétaire, InnVest REIT de Toronto. InnVest a vendu l’établissement à une co-entreprise internationale dont le nom n’a pas été divulgué. Cette co-entreprise aurait l’intention de changer la vocation de la bâtisse de 711 chambres. Delta Hotels and Resorts continuera de gérer l’hôtel jusqu’à la fermeture. Le gestionnaire de l’hôtel depuis 1999 a assuré ne pas avoir participé à la décision d’InnVest. Delta offrira du soutien aux 300 employés affectés, dont des services d’orientation professionnelle. Un certain nombre d’entre eux pourront être réaffectés dans d’autres établissements. Ces employés sont syndiqués auprès de la CSN et leur convention de travail se termine le 30 juin 2016. Delta envisage diverses possibilités pour les réservations des clients après le 31 octobre, notamment de les transférer à son autre hôtel du centre-ville de Montréal. En plus du Delta Centre-Ville, Innvest a annoncé la vente d’un complexe immobilier et de magasins adjacents à un hôtel à Sherbrooke. L’ensemble de ces transactions ont rapporté un montant brut de 71,6 millions $. Un montant de plus de 51 millions $ sera affecté au remboursement de la dette hypothécaire correspondante. InnVest détient un portefeuille de 134 hôtels au pays, de même qu’une participation de 50 % dans Choice Hotels Canada. Plus d’un cinquième de son portefeuille est détenu au Québec.
3 juillet 2013 : Un voyageur a été intercepté par les douaniers avec une valise renfermant 3 kg d’héroïne à l’aéroport Montréal-Trudeau, a annoncé l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Selon les autorités, l’homme revenait d’un voyage aux Émirats arabes unis lorsque la drogue a été découverte dans sa valise, le 19 juin dernier. «Les agents de l’ASFC ont fouillé la valise et y ont découvert la drogue présumée qui était empaquetée et dissimulée dans un double fond», a fait savoir l’ASFC, dans un communiqué. Des expertises effectuées par la suite ont permis de confirmer qu’il s’agissait bel et bien d’héroïne. En 2012, les agents de l’ASFC à l’aéroport Montréal-Trudeau, section Voyageurs, ont procédé à 205 saisies de drogue. Au cours de la même période, les agents des services frontaliers du Québec ont fait 1653 saisies de stupéfiants.
3 juillet 2013 : Les feux de forêt qui sévissent dans le Nord du Québec ont entraîné plusieurs pannes d’électricité à Montréal, selon Hydro-Québec. Le métro a notamment été paralysé en pleine heure de pointe. Poussée par le vent, «la fumée des feux de forêt est descendue du nord au sud traversant des corridors électriques, a expliqué en fin d’après-midi le porte-parole d’Hydro-Québec, Patrice Lavoie, à l’Agence QMI. La chaleur intense de cette fumée a enclenché le mécanisme de protection du réseau électrique. Or quand une ligne de transport d’électricité s’éteint, cela entraîne des coupures d’électricité.» La plupart des clients qui ont été touchés par ces pannes sont des industries et des entreprises, a indiqué M. Lavoie, sans s’étendre sur les compagnies concernées, mais en précisant que le problème serait réglé très rapidement. La panne s’étant produite en pleine heure de pointe, la STM n’a pas été en mesure de mettre en place un service de navettes. Les pompiers de Montréal ont été quant à eux complètement «débordés», a résumé la porte-parole du Service des incendies de la Ville de Montréal, Suzie Simard. Les pompiers ont entre autres évacué la Tour de la Bourse, au centre-ville de Montréal. La panne d’électricité a également causé un certain émoi au pavillon des sciences de l’UQAM, qui a dû être évacué en début de soirée. «Les systèmes de ventilation ont cessé de fonctionner, a dit Francis Ruest, chef aux opérations au Service de sécurité incendie de Montréal. Il y a ensuite eu dans les conduits une accumulation de produits émanant des travaux qui étaient en cours dans le pavillon.» Les pompiers spécialisés dans les matières dangereuses se sont rendus sur place et environ 250 personnes ont dû être évacuées par mesure préventive. La Ronde a eu une panne d’électricité vers 16 h 45 qui a touché toutes les installations. Le parc d’attractions a été fermé pour le reste de la journée. Selon Hydro-Québec, 879 clients ont été privés d’électricités, dont 182 à Montréal et 104 à Laval.
4 juillet 2013 : Les casinos du Québec pourront servir de l’alcool aux tables de jeu dès le mois de juillet, selon un décret publié dans la Gazette officielle du Québec. Jean-Pierre Roy, porte-parole de Loto-Québec, a confirmé que la société d’État «est en train de se préparer pour commencer à servir de l’alcool dès le 18 juillet». Les joueurs pourront désormais commander du vin, de la bière, des cocktails et des cafés alcoolisés tout en continuant à jouer à leur table. Le gouvernement Marois avait annoncé en mai dernier son intention d’aller de l’avant avec cette mesure, malgré la mise en garde de la Santé publique, les critiques de l’opposition et de divers groupes. «Je pense qu’il faut arrêter de se cacher la tête dans le sable et faire en sorte que les casinos puissent être compétitifs par rapport à nos voisins et par rapport à ce qui se passe sur les réserves indiennes», avait alors dit le ministre de la Santé, Réjean Hébert.
4 juillet 2013 : Quarante-huit heures. C’est le temps qu’aura duré la cavale de Roger Lee Desmarais, qui s’était enfui en vélo de l’Institut Philippe-Pinel. L’homme de 30 ans a été reconnu par un citoyen, puis arrêté à la place Émilie-Gamelin, à Montréal. Détenu depuis 2011 à l’Institut Philippe-Pinel, Roger Lee Desmarais aurait vraisemblablement profité d’un moment d’inattention des surveillants pour s’évader de l’établissement. Deux jours plus tard, les policiers, qui étaient activement à sa recherche, l’ont cueilli à la place Émilie-Gamelin. Roger Lee Desmarais avait été déclaré inapte à subir son procès dans une affaire d’enlèvement, d’agression sexuelle, de voies de fait et de possession d’une arme dans un dessein dangereux.
4 juillet 2013 : Le service aux abonnés d’Hydro-Québec a repris normalement vers 20 heures, après avoir été interrompu vers 17 h 15, en raison d’une panne causée par les feux de forêt dans le nord du Québec et qui a privé d’électricité quelque 500 000 clients. Ce sont des particules de fumée se dégageant des incendies qui ont provoqué des courts-circuits et affecté trois lignes de transport en provenance de la Baie-James. «Il y a un corridor de transport d’Hydro-Québec à la Baie-James dont les mécanismes de protection se sont enclenchés malgré les efforts déployés pour faire en sorte que ça ne se reproduise plus», a expliqué Patrice Lavoie, porte-parole chez Hydro-Québec. «L’incident a touché au départ quelque 500 000 clients», a indiqué Hydro-Québec vers 17 h 45 sur son compte Twitter. Sur l’île de Montréal, environ 200 000 abonnés ont été privés de courant et des pannes ont aussi été constatées dans les villes de Longueuil, Brossard et Laval. Ce sont les régions de Montréal, de la Montérégie, des Laurentides et de Lanaudière qui ont été principalement touchées. Les pannées ont causé la fermeture d’au moins un centre commercial, soit le Carrefour Laval, à Laval, vers 17 h. L’évacuation de ce centre commercial a provoqué une importante congestion, mais le courant est graduellement revenu dans certaines sections du centre après 18 h. Le retour à la maison des automobilistes de la grande région métropolitaine a été plus ardu à cause des nombreux feux de circulation rendus inopérants. Heureusement pour les usagers du transport en commun, le métro de Montréal n’a pas été affecté par la situation.
4 juillet 2013 : Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a été forcé de reporter les 65 opérations qui devaient avoir lieu à l’hôpital Notre-Dame, jeudi, en raison d’un problème avec les systèmes de ventilation. Vers 17h, le centre hospitalier a été brièvement touché par une panne électrique et c’est à ce moment que les problèmes ont commencé. «Le problème électrique a amené une difficulté au niveau des systèmes de ventilation aux blocs opératoires, a expliqué la directrice générale adjointe, Christiane Arbour. Le taux d’humidité et la température à l’intérieur des blocs se sont détériorés et c’est devenu hors de la limite standard sur la prévention des infections, donc on a dû agir immédiatement.» Le système de ventilation a finalement pu être remis en fonction vers 20 h, mais les 65 chirurgies ont été annulées afin de permettre à l’hôpital de désinfecter les conduits.
5 juillet 2013 : Un commerce de location de véhicules a été une fois de plus la cible d’un incendie criminel, à Saint-Léonard. Deux voitures ont été incendiées et une troisième a été endommagée dans le stationnement d’un commerce Avis, situé à l’intersection des boulevards Langelier et Lavoisier, à Montréal. Personne n’a été blessé et aucune évacuation n’a été nécessaire, puisqu’il s’agit d’un immeuble commercial. La cause exacte de l’incendie, qui s’est déclaré vers 3 :30, demeurait à déterminer. «Le dossier a été transféré aux enquêteurs des incendies criminels», a précisé Anie Lemieux, porte-parole du Service de police de la ville de Montréal. Le 10 et le 22 mai dernier, des cocktails Molotov avaient été lancés en direction de l’établissement, au beau milieu de la nuit.
5 juillet 2013 : Le danger d’incendie continue d’augmenter dans les forêts du Nord du Québec. De nombreux incendies touchant de grandes superficies étaient toujours en activité selon la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et la situation pourrait empirer, car aucune pluie n’est prévue au cours des prochains jours. Même si les lignes de transport d’électricité en provenance de la baie James sont affectées, le coordonnateur à l’information de la SOPFEU, Gérard Lacasse, a indiqué que son organisme ne fera pas d’intervention au-delà du 51e parallèle, seulement de la surveillance. Interviewée, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet a soutenu que la SOPFEU continuera de protéger la population, mais n’interviendra pas davantage. Même si les installations d’Hydro-Québec sont affectées, la stratégie restera la même en haut du 51e parallèle. L’un de ces feux, situé près d’Eastmain, a forcé la fermeture partielle de la route de la Baie-James qui relie Radisson à Matagami, la seule voie terrestre permettant l’approvisionnement de la région. La petite communauté de 350 habitants d’Eastmain a d’ailleurs dû être évacuée et les personnes atteintes de maladie chronique ont été prises en charge par la Croix-Rouge. À la baie James, les quelque 760 employés œuvrant sur le projet minier Éléonore ont été évacués. Seule une petite équipe est toujours sur place afin de gérer l’incendie. À Fermont, on suit la situation de près. «C’est inquiétant depuis une semaine. Il y a un panache de fumée qu’on voit depuis quelques jours à Fermont. On suit ça de très près avec la sécurité civile et l’agence de santé», a soutenu la mairesse de la ville, Lise Pelletier. En fin de journée, jeudi, 500 000 clients ont été privés de courant dans plusieurs régions du Québec. Selon Hydro-Québec, ce sont des particules de l’air provenant les incendies de forêt qui ont affecté trois lignes de transport en provenance de la Baie-James.
6 juillet 2013 : L’explosion d’un wagon de train transportant du pétrole a provoqué un incendie majeur au centre-ville de Lac-Mégantic, en Estrie, dans la nuit de vendredi à samedi. Un déversement de pétrole majeur est toujours en cours en matinée dans la rivière Chaudière. Vers 1 h, un train de 73 wagons de la compagnie Montreal Maine and Atlantic Railway (MMA) a déraillé, pour une raison qui demeurait inconnue samedi. «Les wagons transportent une centaine de tonnes chacun de pétrole brut, a expliqué Christian Blanchet, de la Direction de l’environnement de l’Estrie. Il y aurait un wagon détruit par l’explosion et trois autres qui auraient pris en feu», a-t-il spécifié. Les autorités ont procédé à l’évacuation de près de 1000 résidents. Un épais panache de fumée duquel émanait une forte odeur recouvrait alors le ciel. Des témoins ont rapporté que six déflagrations au total ont été entendues. Plusieurs périmètres de sécurité ont été érigés et des rues étaient fermées. L’électricité était coupée dans quelques secteurs de la ville. Vers 8 h, plus de 4000 ménages étaient privés de courant. Les sinistrés ont été dirigés vers le centre de service localisé dans la polyvalente Montignac. La mairesse Colette Roy-Laroche s’est montrée rassurante, déclarant que toutes les ressources avaient été mises en place «pour assurer que nous puissions supporter nos citoyens qui ont été évacués». Les travailleurs sociaux du CLSC se sont rendus disponibles pour aider les sinistrés. La Croix-Rouge était également sur place pour venir en aide aux résidents. En matinée, il était trop tôt pour déterminer si des gens avaient été tués ou blessés gravement dans l’accident, selon les autorités. Un total de 120 pompiers travaillait à circonscrire l’incendie, qui a été inaccessible pendant un long moment, car les déversements de pétrole rendaient risquée toute tentative pour éteindre le brasier. La compagnie propriétaire du train a rapidement mis en branle son plan d’urgence et a contacté Urgence-environnement, vers 5 h. Il fallait agir rapidement pour encadrer le déversement de pétrole dans la rivière Chaudière. Un laboratoire mobile d’évaluation de la qualité de l’air a été dépêché au centre-ville vers 7 h 30. Un groupe de chimiste va circuler sur un parcours précis dans les rues pour recueillir des données, qui seront transmises en temps réels aux services de santé de la région, afin de décider des mesures à prendre. Selon l’importance des contaminants dans l’air, le périmètre de sécurité pourrait être agrandi. D’autres installations pourraient être affectées, dont les égouts. M. Brunet, de la Sécurité du Québec a rappelé que la ville est à éviter, afin de laisser toute la place aux pompiers et aux policiers. Une interdiction de navigation était également en vigueur pour tout le secteur est, qui fait partie du périmètre de sécurité établi par les autorités. La compagnie ferroviaire, qui est en service depuis janvier 2003, se spécialise dans le transport de papiers, de produits chimiques et de pétrole. Ses chemins de fer parcourent le Québec, le Vermont et le Maine. Rappelons que la locomotive d’un train de marchandises avait déraillé à proximité du Lac-Mégantic, près de Frontenac, le 10 juin dernier, causant un déversement de carburant.
6 juillet 2013 : La Sûreté du Québec a confirmé qu’une personne a perdu la vie dans l’incendie survenu au centre-ville de Lac-Mégantic, à la suite de l’explosion d’un wagon de train rempli de pétrole. Le bilan effectué par les autorités, samedi soir, demeurait le même. «Présentement, il y a un décès, on s’attend à ce qu’il y en ait d’autres, mais on ne veut pas s’avancer et spéculer à ce stade-ci», a affirmé le lieutenant Guy Lapointe de la SQ, au cours d’un point de presse tenu peu après 21 h 30. Aucune information précise n’était disponible quant au nombre de personnes portées disparues. Par ailleurs, la SQ demande à tous les gens de respecter le périmètre de sécurité qui a été mis en place. Deux personnes «avec de mauvaises intentions» ont été interpellées à l’intérieur du périmètre, samedi. «Le périmètre sera patrouillé pendant la nuit et toute personne qui se trouve à l’intérieur sera interpellée», a martelé le lieutenant Lapointe, précisant vouloir éviter les actes de pillage. La mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche a pour sa part indiqué que la municipalité fait face à des difficultés en ce qui concerne l’eau potable. Cette problématique est causée par une fuite dans une conduite de 15 cm (6 pouces), qui se trouve à l’intérieur du périmètre, et qui était impossible à colmater, tard samedi, en raison de l’incendie qui faisait toujours rage. Aussitôt que l’incendie sera éteint, le Bureau de la sécurité des transports (BST) enverra ses enquêteurs sur les lieux. Au départ, près de 1000 résidents ont été évacués et un périmètre de sécurité d’environ un kilomètre a été mis en place. Au cours de l’après-midi, un autre groupe de 1000 personnes, du secteur de Fatima, a également dû être évacué en raison de particules présentes dans l’air.
6 juillet 2013 : Un garçon de 10 ans est décédé, à Gatineau, lorsqu’il a péri sous un mur qui s’est écroulé sur lui. Les policiers ont été demandés à une résidence de la rue de Saint-Vallier, peu avant 21 h. Ils sont parvenus à extirper l’enfant de sa position. Le jeune a été transporté à l’hôpital, où les médecins ont constaté son décès. Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Gatineau étaient sur place, pour tenter de comprendre ce qui a pu se produire. «Il ne s’agissait pas d’une vieille construction, a indiqué le lieutenant Yves Paul. Des gens de la famille travaillaient sur le mur de soutien, mais on ne sait pas pour l’instant ce qui s’est passé.»
7 juillet 2013 : Dans leur malheur, les habitants de Lac-Mégantic ne peuvent même plus prier : l’église de la ville se trouve au cœur du brasier causé par l’explosion. Le clocher faisait belle figure depuis peu : la toiture avait été restaurée de fond en comble. Un investissement de 1,2 million de dollars qui faisait la fierté de la communauté catholique de cette région encore très pieuse. Aujourd’hui, fidèles et membres du clergé craignent de la retrouver dévastée : elle se trouvait dans le virage ou le train transportant du pétrole brut a déraillé. Tout le centre-ville de Lac-Mégantic a été rasé, mais le curé Steve Lemay a pu s’en sortir, raconte Guy Boulanger, vicaire général et chancelier du diocèse de Sherbrooke. Face à l’ampleur du drame, M. Boulanger a dû interrompre ses vacances et enfiler à nouveau la robe de prêtre.
7 juillet 2013 : Quatre morts ont été retrouvés à proximité du site de l’explosion d’un wagon-citerne rempli de pétrole survenu tôt samedi à Lac-Mégantic, portant ainsi à cinq le nombre de victimes, selon un bilan dressé dimanche soir par la Sûreté du Québec (SQ). On dénombrait toujours une quarantaine de disparus. «C’est un nombre qui a fluctué au courant de la journée et nous rappelons aux gens qui auraient retrouvé des proches d’aviser les policiers», a rappelé le sergent Benoit Richard, dans un point de presse tenu en début de soirée, dimanche. La SQ n’a pas encore pu parcourir toute la zone qui a été dévastée puisque les pompiers n’avaient toujours pas complété leur travail. «Il y a une grande partie de la scène qui est encore inaccessible aux policiers», a ajouté M. Richard. Par ailleurs, l’enquête du Bureau de la sécurité du transport (BST) a débuté. Selon l’enquêteur Ed Belkaloul, «une copie de la boîte noire a été récupérée» dans une locomotive. Le BST a également récupéré l’unité de détection de freinage, qui contient également des données pouvant être utiles. En après-midi, la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, a pour sa part répété qu’il n’y a plus aucun problème au sujet de l’eau potable. Il est préférable de la faire bouillir uniquement par mesure de précaution. «Il n’y a aucun contaminant dans notre système d’alimentation (d’eau) actuel. Je dirais même que c’est impossible. Il n’a pas d’inquiétudes à avoir», a-t-elle dit. Le Bureau du coroner a acheminé des experts sur les lieux de la tragédie dès samedi. Ils ont déployé une structure de gestion de décès multiples, a expliqué la porte-parole Geneviève Guilbault.
Voir aussi la semaine prochaine du 8 juillet jusqu’au 14 juillet 2013.
Nos sources pour cette semaine :
- fr.canoe.ca/infos
- Radio-Canada
- Journal de Québec
- Cyberpresse