C’est arrivé au Québec du 8 avril au 14 avril 2012
Voir aussi : semaine précédente du 1er avril au 7 avril 2012
8 avril 2012 : Une violente bagarre dans Ahuntsic a éclaté vers 3 h 15 entre quatre hommes d’origine latine et un homme blanc, tous dans la vingtaine. Cinq jeunes hommes se sont retrouvés à l’hôpital au terme de cette bagarre survenue à la sortie des bars de Montréal, tôt dimanche, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, à l’intersection du boulevard Saint-Laurent et de la rue de Beauharnois Ouest, à proximité d’un établissement licencié. L’homme blanc souffre de lacérations au haut du corps tandis qu’un des latinos a subi d’importantes blessures à la tête. Les policiers ont du mal à démêler toute cette histoire. «Il faut comprendre que les victimes sont également les suspects. Les enquêteurs devront rencontrer les cinq jeunes hommes pour tirer tout ça au clair», explique Daniel Lacoursière, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal. Il était impossible de savoir pour l’instant si une arme blanche avait été utilisée pour infliger les blessures. Les policiers n’excluent pas l’utilisation de tessons de bouteilles de bière, également.
8 avril 2012 : L’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ) peut procéder, depuis le 1er mars, à l’évaluation des délinquants à contrôler ou dangereux, ce qui allège la tâche de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. «Nous sommes prêts, a dit le Dr Sébastien Proulx, chef médical du service de psychiatrie légale à l’IUSMQ. Évidemment, c’est un type d’évaluation particulier pour des délinquants qui ont une dangerosité plus élevée, mais ça correspond au profil de gens que l’on peut voir lors d’évaluation médicolégale.» Ainsi, en plus de l’Institut Philippe-Pinel, l’IUSMQ et le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) procéderont à ces évaluations. Cela fait partie d’une réorganisation provinciale afin de donner un répit aux psychiatres de l’Institut Philippe-Pinel, qui peinent à répondre aux demandes des tribunaux. Les évaluations seront effectuées en prison par deux psychologues ayant les compétences pour utiliser les outils nécessaires, dont l’échelle de psychopathie. Des sexologues se joindront à eux pour évaluer les troubles sexuels chez les prévenus ayant commis des délits en ce sens.
9 avril 2012 : Le gouvernement du Québec a payé 2,6 millions $ pour 103 chirurgies de changement de sexe depuis 2009. Une popularité qui prouve la nécessité du programme, selon les transsexuels. «Ce programme-là a sauvé la vie de tellement de gens, soutient Marie-Marcelle Godbout, fondatrice de l’Aide aux transsexuels du Québec (ATQ). Ce n’est pas facile à comprendre pour le commun des mortels. Mais, ce n’est pas du tout un caprice.» Toutes les opérations de changement de sexe sont effectuées au Centre métropolitain de chirurgie plastique, à Montréal.
9 avril 2012 : Le corps d’un homme a été retrouvé dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, vers 9 h 30 lundi matin, à Québec. Les policiers ont demandé l’aide de l’escouade nautique des pompiers de Québec afin de récupérer la victime. Un coroner a aussi été demandé sur place. L’opération a eu lieu dans le secteur du bassin Louise, près de la rue Abraham-Martin.
9 avril 2012 : La famille Keita-Mansaré se trouve encore au Québec, mais impossible de dire s’ils se verront accorder un sursis, le temps que leur demande de résidence permanente pour motifs humanitaires soit examinée. Kankou Keita et ses cinq enfants devaient être expulsés vers la Guinée, leur pays d’origine, mais des rebondissements de dernière minute ont reporté le départ. Leur expulsion a été retardée parce que les documents de voyage obligatoires pour prendre l’avion n’étaient pas en règle ou simplement manquants. Aussi, une des filles de la famille, Zenab, a dû être hospitalisée en soirée dimanche pour traiter une crise de panique. Les documents manquants devaient être livrés par l’ambassade de la Guinée afin d’être acheminés aux autorités guinéennes et à l’Agence des services frontaliers, ce qui n’a pas été fait. L’avocat de la famille, Me Salif Sangaré, Me Sangaré soutient que Kankou Keita est victime d’une injustice. Ce soir, la famille se trouvait toujours dans son appartement de l’arrondissement de LaSalle. La famille guinéenne a reçu l’ordre de quitter le Canada, une décision qu’elle considère comme injuste puisque la faute reposerait sur un avocat qui aurait omis d’envoyer l’ensemble des papiers requis lors de leur demande de résidence permanente pour motif humanitaire. La requête avait été déposée en 2010. Les Keita-Mansaré sont convoqués mardi dans les bureaux Citoyenneté et Immigration Canada pour discuter de leur dossier.
10 avril 2012 : Le conseiller indépendant Yvon Bussières a rémunéré sa conjointe, pendant trois ans, à même les coffres de ‘’hôtel de ville de Québec. En 2009, 2010 et 2011, Lucie Bussières a ainsi empoché 11 450 $, révèlent les dépenses de recherche et secrétariat qu’a pu scruter Le Journal de Québec, en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. «Il n’y avait rien d’illégal», a affirmé M. Bussières. Le conseiller assure qu’il avait l’approbation du greffier de la ville, et souligne que sa conjointe a finalement renoncé à sa rémunération, l’automne dernier, vu l’adoption, en novembre, d’un nouveau code d’éthique des élus municipaux qui proscrit dorénavant ce genre de dépense. Le maire Labeaume est demeuré bouche bée, lorsqu’il a appris que le conseiller Yvon Bussières avait embauché sa femme. «Ce monsieur-là a toujours le mot éthique sur le bord des lèvres, s’est emporté M. Labeaume. Il est toujours en train de faire des leçons d’éthique, et c’est le premier à avoir un comportement pour le moins discutable sur le plan de l’éthique.»
10 avril 2012 : À eux seuls, les renvois du Canada de l’ex-imam d’origine tunisienne montréalais Saïd Jaziri et du Rwandais Léon Mugesera ont coûté aux contribuables une somme totalisant près de 300 000 $. Des documents, dont le Journal de Québec a obtenu copie en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, révèlent que ces derniers ont eu droit à un traitement royal, lors de leur déportation vers leur pays natal respectif. L’imam déporté du Canada à l’automne 2007 a voyagé à bord d’un vol privé supervisé par quatre agents des services frontaliers. Le coût total de l’opération: 93 583 $. La déportation de Léon Mugesera, le 23 janvier 2012, a coûté 184 671 $. Ce dernier a été expulsé au Rwanda également à bord d’un avion nolisé en compagnie d’un infirmier et de trois agents de sécurité. Dans les deux cas, ces montants ne tiennent pas compte des frais liés aux procédures judiciaires, qui, dans le cas de M. Mugesera, remontent pratiquement à son arrestation à Québec, en 1995. En comparaison, le renvoi du Canada de la Mexicaine Paola Ortiz, en septembre dernier, a coûté 3266 $. Ce montant représente les frais de vol.
10 avril 2012 : Un incendie d’origine suspecte a ravagé un bâtiment des scouts de Lanaudière, dans la municipalité de Notre-Dame-des-Prairies. Vers 3 h 30, un appel a signalé aux pompiers qu’un immeuble de l’avenue des Champs-Élysées était en flammes, a indiqué le directeur par intérim du service des Incendies de Joliette, Carl Gauthier. Arrivés sur les lieux, les pompiers ont constaté que le feu faisait rage, consumant déjà le mur arrière du bâtiment et se propageant rapidement à la toiture. Une alarme générale a donc été lancée et une trentaine d’hommes se sont attelés à vaincre les flammes, ce qui a été fait vers 6 h 30. Le feu semblant suspect aux pompiers, l’enquête a été transférée à la Sûreté du Québec. Aucune personne n’a été blessée ou évacuée.
10 avril 2012 : Une bagarre a failli éclater entre plusieurs étudiants du Collège Montmorency, à la suite d’un vote à main levée prolongeant la grève d’une autre semaine. Quelques minutes après la fin de l’assemblée, une vingtaine d’élèves se sont regroupés autour des représentants de l’association étudiante pour dire leur mécontentement. De vifs échanges verbaux entre pro-grève et antigrève s’en sont suivis. Parmi les mécontents, il y avait plusieurs étudiants en Techniques de sécurité incendie, dont les cours sont maintenus malgré la grève. Ceux-ci militent pour la tenue d’un vote électronique puisque leurs cours sont donnés dans un complexe extérieur à l’établissement. Plusieurs autres étudiants manifestent aussi le désir de pouvoir voter autrement qu’à main levée. «Ça fait deux fois qu’on vote sans même avoir de résultats chiffrés, déplore Simon Lagarde, étudiant en sciences de la nature. On ne peut même pas savoir quel pourcentage des étudiants sont vraiment pour la grève.» Pour plusieurs élèves opposés à la grève, c’est non seulement le mode de scrutin, mais l’ensemble de l’assemblée qui est antidémocratique. On abuserait, selon eux, de la fameuse «question préalable», servant à couper court au débat et à passer immédiatement au vote. «Nous voulons donner notre opinion, mais on se fait toujours dire que ce n’est pas le bon moment, a expliqué un étudiant. Et quand le moment arrive, nous n’arrivons pas à obtenir de tour de parole puisqu’il y a toujours quelqu’un qui demande la question préalable.» «Le président d’assemblée n’est pas neutre, a ajouté son collègue. On coupe toujours la parole aux gens favorables à la hausse des droits de scolarité, tandis que les autres peuvent parler sans problème.» Une majorité d’étudiants a donc choisi de prolonger la grève au moins jusqu’au 17 avril. Les leaders étudiants font le pari que, d’ici là, la position gouvernementale aura changé. Le Collège Montmorency est en grève depuis le 13 mars.
11 avril 2012 : L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a débarqué au ministère de la Famille pour examiner le processus d’attribution des places à 7 $. Blâmée par le Vérificateur général du Québec pour sa gestion du dossier à l’époque, la ministre Michelle Courchesne n’a cependant pas été rencontrée par les agents de Robert Lafrenière. Rendu public à la fin novembre 2011, le rapport du VG sur le processus d’octroi des places subventionnées en garderie avait aussitôt attiré l’attention de l’UPAC. L’escouade a le mandat de lutter contre la corruption dans tous les secteurs de l’administration publique. «On est en opération au ministère de la Famille au sujet des garderies», a confirmé la porte-parole de l’escouade, Anne-Frédérique Laurence. D’après une compilation des péquistes, 25 des 38 projets de garderie privée accordés de façon discrétionnaire par Michelle Courchesne à l’époque étaient destinés à des contributeurs à la caisse du Parti libéral du Québec.
11 avril 2012 : Plusieurs étudiantes en soins infirmiers risquent de voir leur entrée sur le marché du travail retardée en raison du boycott étudiant, une situation qui pourrait avoir des conséquences importantes sur le système de santé. Alors que la session dans plusieurs cégeps risque d’être retardée ou annulée, les étudiants en soins infirmiers commencent à «angoisser».

11 avril 2012 : Une simple balade la veille de Pâques dans le parc national du Bic, aurait pu tourner au drame pour six adultes et un enfant de moins d’un an. Les sept visiteurs, soit trois couples et l’enfant de l’un d’eux, s’étaient rendus sur l’île aux Amours, située à quelque 150 mètres du rivage, dans le parc du Bic. Mais ils auraient été surpris par la marée montante vers 15 h 30. Se voyant de plus en plus coincés sur la petite île, l’un d’eux a communiqué avec le 911 qui a alerté les pompiers de Rimouski. Les pompiers ont cherché en vain un radeau pneumatique utilisé pour des traversées. Ils se sont dirigés vers le parc du Bic en espérant trouver sur place un moyen de porter secours aux sept personnes. Assistés d’un garde du Parc, ils ont déniché, dans un hangar, une vieille verchère. Ils ont dû faire deux voyages. N’eut été la présence de l’enfant, les six adultes ont indiqué qu’ils auraient pu attendre paisiblement que la marée descende pour regagner le rivage. Mais l’enfant commençait à présenter des signes d’hypothermie. Il avait le bout des doigts gelés. Le sauvetage était rendu nécessaire ».
11 avril 2012 : Le gouvernement fédéral a annoncé son intention de faire disparaître progressivement les chèques versés aux Canadiens d’ici 2016 et d’utiliser plutôt le dépôt direct. L’initiative permettra d’économiser environ 17,4 millions $ par année en 2014, avant d’être pleinement mise en œuvre en 2016. «Accroître le recours au dépôt direct permettra d’engendrer des économies considérables grâce à une consommation réduite de papier et la réduction connexe des coûts liés à la livraison et à l’impression de chèques», a déclaré la ministre des Travaux publics, Rona Ambrose. Chaque année, le receveur général émet plus de 300 millions de paiements, dont près de 77 % sont déjà effectués par dépôt direct. Le coût de production d’un chèque représente environ 82 cents tandis que le coût de paiement par dépôt direct représente environ 13 cents, selon le gouvernement.
11 avril 2012 : Le centre-ville de Montréal a été perturbé par une douzaine de manifestations étudiantes qui se sont déroulées durant toute la journée et une partie de la soirée. La plus houleuse d’entre elles a eu lieu tôt en matinée, alors qu’une centaine d’étudiants ont troublé l’arrivée au travail d’employés du quartier des affaires. Les manifestants ont bloqué l’accès à la tour de la Banque Nationale et de la tour Bell durant environ une heure, avant que l’action soit déclarée illégale par les policiers. De nombreuses personnes qui ne pouvaient pénétrer dans les édifices ont fait connaître leur mécontentement aux manifestants pendant la démonstration. Des bousculades entre travailleurs et étudiants ont eu lieu. Vers 8h30, sous les applaudissements des travailleurs, les policiers ont chargé les manifestants afin de permettre aux employés d’intégrer leurs locaux. Des gaz irritants ont été utilisés par les policiers.
11 avril 2012 : La Société du parc Jean-Drapeau, qui doit organiser la Fête des enfants, annule la 14e édition de l’événement qui devait avoir lieu cet été. Sur son site Internet, l’organisme écrit tout simplement que «La Fête des enfants de Montréal 2012 est annulée» sans donner plus de détails. L’annulation de l’événement soulève la colère de l’opposition officielle à l’hôtel de ville. La chef de Vision Montréal, Louise Harel, se questionne sur les raisons d’un tel choix, soulignant que la Fête des enfants a été synonyme de succès dans le passé. « En 2010, plus de 200 000 personnes ont participé à cette fête et nous sommes en droit de nous interroger sur les raisons qui ont motivé l’annulation en catimini d’un rendez-vous familial aussi couru et rassembleur», a déclaré Mme Harel. Il semble que la décision ait été prise à la suite d’une baisse marquée de l’achalandage l’année dernière, rendant ainsi plus difficile la recherche de financement.
12 avril 2012 : Les cols bleus de Laval sont en grève pour protester contre le fait qu’ils sont sans convention collective depuis près de deux ans. «C’est deux ans et demi de négociations et il n’y a pratiquement rien de réglé», affirme le président du syndicat des cols bleus de Laval, Martin Gagnon. Cette grève aura plusieurs répercussions sur les Lavallois. D’abord, les neuf arénas de la Ville seront fermés et les travailleurs ne feront plus d’heures supplémentaires. Les cols bleus doivent tout de même assurer les services essentiels, comme l’entretien de la voie publique. «On ne fera pas des nids-de-poule en temps supplémentaire, c’est bien entendu. C’est sûr que si c’est un nid-de-poule qui peut être dangereux pour la santé et la sécurité des citoyens, on va faire en sorte de déplacer une équipe pour aller boucher le trou», assure M. Gagnon.
12 avril 2012 : Le nombre de crimes haineux commis au Québec a continué d’augmenter en 2010, selon des données publiées par Statistique Canada. Les services de police ont rapporté 214 cas de crimes haineux au Québec en 2010, soit un taux de 2,7 pour 100 000 habitants. Il s’agit d’une hausse de 127 % en deux ans puisqu’en 2008, 94 cas avaient. En 2009, 198 crimes haineux avaient été observés dans la province. Statistique Canada indique que les données concernant les crimes haineux peuvent varier d’une région à une autre ou d’une catégorie à une autre en raison de l’absence ou de l’existence d’une brigade spéciale de lutte contre les crimes haineux ou de campagnes de sensibilisation. À l’échelle nationale, l’agence fédérale observe toutefois une baisse de 18 % des crimes haineux en 2010 par rapport à 2009. Le taux de crimes de haine contre la religion juive a fléchi de 38 %, alors que des hausses ont été observées au chapitre des crimes de haine contre la religion musulmane (26 %) et la religion catholique (32 %), indique Statistique Canada. Les crimes haineux motivés par l’orientation sexuelle sont demeurés relativement stables en 2010 avec 218 cas déclarés.
12 avril 2012 : Les écoles de Laval seront mises sous surveillance. Des inspections seront menées afin de mesurer les concentrations de radon dans tous les établissements scolaires à la demande du ministère de l’Éducation et de l’Institut national de santé publique. Toutes les commissions scolaires devront procéder à la mesure du radon d’ici le 1er juillet 2014. Le radon est un gaz radioactif inodore et incolore. Il peut s’introduire dans les bâtiments par les fissures des fondations. Une exposition prolongée au radon pourrait poser des risques pour la santé. Ce gaz serait un facteur de risque pour le cancer du poumon. La cueillette d’échantillons d’air est déjà commencée dans les écoles de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. À la Commission scolaire de Laval, on souligne que les tests sont prévus pour la prochaine année scolaire.
12 avril 2012 : Vitres fracassées, peinture déversée sur les sièges et le plancher de l’amphithéâtre, balles de peinture lancées ici et là, équipement informatique vandalisé, constables spéciaux intimidés et molestés : le mouvement de protestation étudiant a pris une tournure violente, à Montréal. Aux environs de 15 h, de 700 et 800 étudiants en grève ont fait irruption à l’intérieur du pavillon Roger-Gaudry de l’Université de Montréal. Selon des témoins, plusieurs d’entre eux ont cassé et vandalisé tout ce qui leur tombait sous la main, pendant que d’autres tentaient de défoncer la porte donnant accès au bureau du recteur.
13 avril 2012 : Une citoyenne qui se plaint de ne pas avoir obtenu la version anglaise de tous les règlements municipaux de Châteauguay après plusieurs mois d’attente et des demandes répétées devra en faire son deuil. La traduction exigerait trop de travail et coûterait trop cher, a laissé entendre la mairesse Nathalie Simon. Pour Victoria Lys Hunter, la règle de la loi 101 prévoyant que les versions anglaises des documents municipaux soient fournies seulement sur demande ne tient pas la route. «Comment savoir si j’ai besoin d’une traduction si je ne peux lire un texte en français ?», a lancé la citoyenne à l’assemblée publique du conseil municipal de Châteauguay. La dame a déploré qu’elle avait réclamé la version anglaise de tous les règlements municipaux de Châteauguay en juin 2011 et qu’elle était toujours dans l’attente. La mairesse Simon a indiqué : «L’ensemble des règlements de la Ville fait une pile de trois pieds de haut. Tout faire traduire coûterait 250 000 $ et ça prendrait un an… » (aux frais des citoyens, bien entendu). La Ville n’a pas l’obligation de fournir tous ses règlements en anglais et ne s’exécutera pas, a confirmé Nathalie Simon. Si un citoyen réclamait copie de toute la réglementation municipale en français, il ne serait pas davantage exaucé. «On ne donne jamais l’ensemble des règlements, a-t-elle précisé. Il faut rester dans le domaine du raisonnable.» Si un citoyen désire une copie en anglais ou en français d’un règlement précis, par exemple concernant les normes relatives aux piscines, la Ville la lui fournira sans problème, a assuré Mme Simon.
13 avril 2012 : L’étudiant Jean-François Morasse est rentré en classe à l’Université Laval, à Québec. Hier, il avait obtenu une injonction de la Cour supérieure pour interdire que les lignes de piquetage de ses collègues qui boycottent leurs cours l’empêchent d’avoir accès à ses locaux de classe. Deux autres étudiants sont entrés en classe un peu plus tard, après que les manifestants eurent quitté les lieux. Sorti pour une pause, Jean-François Morasse se disait fier de lui et des nombreux témoignages d’appui qu’il a reçus. Et, pendant que Jean François Morasse se préparait à entrer en classe, Laurent Proulx, l’autre étudiant de l’Université Laval qui a obtenu une injonction pour pouvoir rentrer en classe, y allait d’une suggestion pour résoudre le conflit étudiant. Constatant l’impasse dans les discussions entre le gouvernement et les étudiants, il propose un moratoire d’un an sur la hausse des frais de scolarité, un arrêt immédiat du boycottage des cours et la tenue d’une commission parlementaire extraordinaire qui va siéger sur la question des frais de scolarité. «Parce que, négocier avec un couteau sur la gorge, dans une contrainte de temps, dans une escalade de violence, je ne pense pas que ça va mener à quelque chose d’intéressant, a-t-il dit. On assiste en ce moment à un dialogue de sourds. Ce n’est pas plus la faute du gouvernement que des étudiants. Il y a eu de la mauvaise foi et de la stratégie des deux côtés.»
14 avril 2012 : La quantité précise de sel, de sucre ou de calories sur les étiquettes des produits laisse à désirer. Malgré tout, la quinzaine d’inspecteurs fédéraux attitrés à l’étiquetage perdront leur emploi. Ce sera maintenant au consommateur à se plaindre en cas de problèmes. «Il sera dorénavant plus difficile de vérifier la quantité de sel, de sucre ou les mentions d’allergènes sur les étiquettes, estime Raphaël Tarasco, inspecteur et vice-président à l’Alliance de la Fonction publique du Canada. Les fabricants feront ce qu’ils voudront.»
14 avril 2012 : Des étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité ont entrepris d’ériger un campement sur le site de l’Université de Montréal. Des participants de ce mouvement baptisé «Occupons l’UdeM» ont même contacté des indignés d’Occupons Montréal pour que ceux-ci se joignent à leur mouvement d’occupation, pouvait-on lire sur le site d’Occupons Montréal. La direction de l’Université de Montréal a pourtant été sans équivoque : elle ne laissera pas les étudiants transformer ses terrains en site de camping, a prévenu Flavie Côté, porte-parole de l’UdeM. «Ce sont des terrains qui appartiennent à l’Université. Les instigateurs de ce mouvement d’occupation n’ont pas demandé la permission pour ériger un campement», a-t-elle dit.
14 avril 2012 : Sur le quai de Sainte-Thérèse-de-Gaspé, un village situé aux abords de Percé en Gaspésie, le jour de la mise à l’eau des casiers, une fébrilité règne. Amis, femmes et enfants se sont rassemblés sur le quai pour envoyer la main et souhaiter bon voyage à leurs conjoints, pères et compagnons. Les marins seront de retour quelques heures plus tard, une fois les casiers déposés en mer, et débuteront, si le temps le permettait, leur première levée à partir de minuit le même jour. Malgré les prédictions venteuses, le calme plat qu’a prodigué dame Nature aux pêcheurs pour leur première sortie en mer les a fortement encouragés. À la suite des craintes économiques vécues par les pêcheurs de crabe des neiges lors des deux dernières années, 2012 s’annonce plus prometteur.
14 avril 2012 : La tolérance zéro en matière d’alcool au volant pour les conducteurs de 21 ans et moins sera désormais appliquée au Québec. Cette nouvelle mesure est entrer en vigueur. La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a indiqué que la loi visait à diminuer le risque d’accidents liés à l’alcool au volant. Dans la nuit de samedi à dimanche, aucune opération de surveillance majeure n’a toutefois été prévue par les autorités, et ce, tant du côté du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) que de la Sûreté du Québec (SQ). Avis aux jeunes conducteurs qui ne respecteraient pas la loi : les sanctions sont sévères. Ainsi, un jeune de 21 ans et moins qui aurait consommé de l’alcool avant de prendre le volant de sa voiture recevra une amende de 300 $ à 600 $ accompagnée de quatre points d’inaptitude. Son permis sera également suspendu pour une période de 90 jours. Pour ceux dont le taux d’alcoolémie dépasserait le 80 mg d’alcool par 100 ml de sang, ils pourraient être poursuivis en vertu du Code criminel.
Voir aussi : 15 avril au 21 avril 2012.
Pour en apprendre plus :
Voici nos sources d’infos pour cette semaine :
- fr.canoe.ca/infos
- Branchez-vous
- Radio-Canada
- Journal de Québec
- Cyberpresse