Ligne du temps : 1864

Ligne du temps : Le Québec (Le Bas-Canada) en 1864

Hiver

Le Québec (Le Bas-Canada) en 1864. 19 février 1864 : Ouverture de la 2e session du 8e Parlement du Canada-Uni par le gouverneur Charles Stanley Monck.

26 février 1864 : Décès de Louis-Hippolyte La Fontaine, chef du gouvernement de 1842 à 1843 et de 1848 à 1851. Voir sa biographie : Louis-Hippolyte La Fontaine.

29 février 1864 : Vers 19h 30, un enfant d’environ trois semaines a été trouvé couché dans un panier, dans la ruelle qui mène au marché Champlain de la ville de Québec. Le pauvre petit, qui était encore vivant, a été transporté à un des asiles de la cité. Une vieille mendiante, du nom de Smith, que la police a vu rôder vers le soir dans les environs, a été arrêtée sous le soupçon d’avoir été employée par les parents inhumains pour exposer l’enfant .

Printemps

3 mars 1864 : À Québec, une forte explosion dans la poudrière militaire située à côté de la porte Saint-Jean détruit l’établissement et cause la mort de 15 militaires et employés civils de la poudrière.

22 mars 1864 : Dans la ville de Québec, devant la prison de la rue Saint-Stanislas, la dernière pendaison publique a lieu. John Meehan, reconnu coupable du meurtre de Patrick Pearl, survenu le 11 septembre 1863 sur la rue St-Vallier, faubourg St-Roch. Le condamné Meehan a subi sa peine, un peu après 10 heures du matin. Rendu sur l’échafaud, il a prononcé d’une voix haute et ferme, quelques paroles en anglais et en français. Il a dit que quand il a frappé sa victime,

*

il n’avait pas l’intention de la tuer. Il voulait seulement lui donner une bonne volée puis il a conseillé aux jeunes gens de ne pas se laisser entraîner par la vengeance. A 10 heures et 20 minutes, la fatale trappe tombait et Meehan était lancé dans l’éternité, repentant et muni de tous les secours de la religion. Malheureusement, les deux exécuteurs savaient mal leur métier, car en tombant le nœud de la corde s’est dérangé et l’infortuné Meehan n’est mort qu’après 13 minutes de convulsions.

Il n’a pas eu le cou cassé. La foule n’était pas aussi considérable qu’on aurait pu le croire, et à peine voyait-on quelques femmes ça et là. Il s’agit de la dernière pendaison publique de l’histoire de la ville de Québec. Les restes de l’infortuné John Meehan ont été inhumés au cimetière St-Charles. Un grand nombre de parents et d’amis ont accompagné le convoi funèbre jusqu’à sa dernière demeure. John Meehan était âgé de vingt deux ans et demi. Il était le fils de James Meehan, cultivateur, et de Catherine Mulcier.

*

30 mars 1864 : Formation d’un ministère par Étienne-Paschal Taché et par John Alexander Macdonald. Les nouveaux titulaires pour le Bas-Canada sont : Taché, Receveur général, George-Étienne Cartier (Montréal-Est), Procureur général; Alexander Tilloch Galt (Sherbrooke), ministre des Finances; Jean-Charles Chapais (Kamouraska), commissaire des Travaux publics; Thomas D’Arcy McGee (Montréal-Ouest), ministre de l’Agriculture; Hector-Louis Langevin (Dorchester), Solliciteur général.

16 mai 1864 : Le journal Evening Telegraph, de Montréal, annonce que l’on fait voir actuellement en cette ville, à titre de curiosité, une jeune femme âgée de 28 ans, du nom de Priscilla Levêque, de Maskinongé, district de Trois-Rivières, qui a, dit-on, l’habitude d’avaler des aiguilles depuis l’âge de 8 ans, non seulement avec facilité, mais sans danger apparent. On montrerait les projections formées à la gorge par des aiguilles avalées. Il paraît que depuis 20 ans cette femme en a absorbé une quantité considérable, sans en ressentir aucun inconvénient. Si le cas est véritable, comment les médecins expliqueront-ils cet étrange phénomène?

17 mai 1864 : Le gouvernement Taché-Macdonald est maintenu au pouvoir par une majorité de deux voix seulement (64 contre 62) sur une motion de censure présentée par Antoine-Aimé Dorion (Hochelaga) déplorant la réduction des revenus de la province.

L’été

10 juin 1964 : Mise en service de lignes de tramways sur la rue Sainte-Catherine et le boulevard Saint-Laurent à Montréal.

14 juin 1864 : Le gouvernement Taché – Macdonald est défait, par 60 voix contre 58, sur une motion de censure présentée par Antoine-Aimé Dorion. Celle-ci reproche aux ministres Galt, Cartier et Macdonald d’avoir consenti en 1859, lorsqu’ils faisaient partie d’un cabinet antérieur, un prêt de 100 000 $ à la Compagnie du Grand Tronc qui n’a pas encore été remboursé.

29 juin 1864 : À Belœil Station, près de Montréal, dans la nuit, alors que le pont ferroviaire tournant est ouvert pour laisser passer un convoi de barges, un train chargé d’immigrants allemands est incapable de s’arrêter à temps et va se fracasser sur l’un des bateaux. Les wagons s’empilent les uns sur les autres. Cet accident fait plus de 97 morts.

8 août 1864 : Réunion spéciale du caucus du Parti libéral du Bas-Canada (Québec) qui adoptent des résolutions dénonçant le projet de fédération des provinces et réclamant le rappel pur et simple de l’union législative. Parmi les 40 signataires de ce texte figure un futur premier ministre du Canada, Wilfrid Laurier.

Automne

1er septembre 1864 : Ouverture à Charlottetown de la conférence des délégués de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard. Ils se réunissent pour discuter d’un projet d’union de ces trois provinces. Le lendemain, les délégués du Canada-Uni (Ontario et Québec ou Haut-Canada et Bas-Canada) s’y joignent. Elles viennent soumettre leur projet d’une confédération générale. On met au rancart le projet d’union des provinces maritimes. Pourtant celui d’une confédération des provinces britanniques semble rallier tous les suffrages. On décide de se réunir de nouveau à Québec le 10 octobre prochain pour fixer les détails du projet de confédération.

2 septembre 1864 : Lors de la conférence de Charlottetown, John A. Macdonald et George-Étienne Cartier se prononcent en faveur d’une « grande confédération de toutes les colonies. »

6 septembre 1864 : Lors d’un banquet traditionnel qui accompagne la conférence de Charlottewon, on propose d’appeler le nouveau pays Dominion du Canada. On choisit également la devise du futur pays, inspiré du 8e verset du 72e psaume de David : « Et dominabatur a mari jusque ad mare » (« Et il dominera d’une mer à l’autre »).

7 septembre 1864 : Fin de la Conférence de Charlottetown.

*

10 octobre 1864 : Ouverture de la Conférence de Québec. À l’hôtel du Parlement se réunissent 33 délégués des différentes provinces. On les ensuite connaîtra sous le nom de « Pères de la Confédération ». Douze d’entre eux représentent le Canada-Uni, cinq la Nouvelle-Écosse, sept le Nouveau-Brunswick, deux Terre-Neuve et sept l’Île-du-Prince-Édouard. On y adopte 72 résolutions qui serviront de base à la rédaction du projet de loi établissant la Confédération et qu’on appellera « le brouillon de l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique ».

19 octobre 1864 : Raid de St. Albans au Vermont, par un groupe de sudistes. Les attaquants se réfugient au Canada. Le gouvernement refusera de les extrader aux États-Unis.

28 octobre 1864 : Fermeture de la Conférence de Québec.

7 novembre 1864 : Publication du manifeste d’Antoine-Aimé Dorion, député d’Hochelaga, dénonçant le projet de fédération canadienne discuté à la Conférence de Québec.

Le Québec (Le Bas-Canada) en 1864 Sans date exacte

1864 : L’abbé Léon Abel Provencher publie son livre Le verger canadien, dédiée à la fleure du Québec. Voir aussi la biographie de l’abbé Léon Abel Provancher.

Un incendie détruit les archives du Conseil général du Barreau du Québec, fondé en 1849.

Fondation de la Merchants’ Bank of Halifax. Ses premiers administrateurs sont des négociants maritimes. En 1901, la Merchants’ Bank deviendra la Banque Royale du Canada.

On a construit plus de mille maisons à Montréal pendant l’année.

La machine à coudre fait son apparition au Québec.

Les petits chars commencent à parcourir les rues de Québec, alors que la ville a une population de 60 mille habitants. Un groupe de citoyens entreprend de doter Québec d’un service de chars urbains sur rails, tirés par des chevaux.

panneau ancien Le Québec (Le Bas-Canada) en 1864
« La politique est l’art des compromissions. » (Joseph Pelletier » Photo : © Grandquebec.com.

Voir aussi :

Laisser un commentaire