Ligne du temps : Le Québec (le Bas-Canada) en 1853
Le Québec en 1853 : 4 février 1853 : Ulric-Joseph Tessier est élu maire de Québec. Il remplace Narcisse-Fortunat Belleau, maire de Québec du 11 février 1850 au 4 février 1853.
14 février 1853 : Reprise de la 1re session du 4e Parlement après un ajournement de trois mois.
6 mars 1953 : le pape Pie IX autorise l’archevêque de Québec à conférer les degrés en théologie.
23 mars 1853 : Adoption en troisième lecture d’un projet de loi pour augmenter la représentation parlementaire. Le nombre des députés est élevé de 84 à 130. L’égalité est maintenue entre les deux provinces (Bas-Canada et Haut-Canada), qui auront chacune 75 représentants. La nouvelle loi supprime l’anomalie en vertu de laquelle des circonscriptions de 1 200 âmes avaient une représentation égale à celle de comtés de 2 000 ou 3 000 habitants.
Le Québec en 1853
4 avril 1853 : Rejet d’une motion des députés Thomas Marchildon (Champlain) et Joseph-Hilarion Jobin (Berthier) demandant à la Chambre de se former en comité pour étudier les conséquences injustes de l’Union du Haut et du Bas-Canada.
11 mai 1853 : Le premier steamer d’outremer arrive dans le port de Québec, en provenance de Liverpool, Grande-Bretagne. Ce vapeur porte le nom de Genova.
9 juin 1853 : Alexandre Gavazzi, ex-prêtre italien, donne à l’église Zion de Montréal, coin Latour et Sainte-Radegonde, une conférence qui se termine par une émeute. Au cours de laquelle périssent 26 personnes. On compte 20 blessées. Le maire Charles Wilson, accusé à tort d’avoir ordonné aux militaires de faire feu sur la foule, sera poursuivi pendant longtemps par la haine organiste.
23 août 1853 : Nomination de William Rowan, lieutenant-général, comme administrateur du Canada-Uni. Il restera en fonction jusqu’au 30 mai 1854.
18 septembre 1853 : Bénédiction de l’église Notre-Dame-de-Grâce.
Sans date exacte :
1853 : Ouverture de la ligne ferroviaire du Grand Trunk Railway Montréal-Portland (Maine) qui offre un terminus atlantique toutes saisons au couloir ferroviaire du Saint-Laurent.
Travaux de la construction des déversoirs des écluses du canal de Lachine.
Fondation de l’Université Bishop’s, instituée comme université (dès 1943, l’établissement existe comme un collège des arts).
On inaugure l’aqueduc de Québec suite aux démarches de M. Narcisse-Fortunat Belleau, maire de Québec. La ville a fait construire l’aqueduc à Saint-Sauveur, considéré à l’époque comme une banlieue et annexé à Québec en 1889. L’aqueduc perce donc le long de la rue de l’Aqueduc.
Le Major-Général C.J.B. Riddell fait un exposé à la Royal Society à partir des données obtenues par l’observatoire au fil des ans, ce qui est donc le premier article scientifique en météorologie publié au Canada.
Les policiers de Montréal obtiennent le droit de porter des armes à feu dans l’exercice de leur fonction.
La fabrique Notre-Dame acquiert l’actuel cimetière de la Côte-des-Neiges.
Louis Archambault fonde la Société Canadienne des Menuisiers et Charpentiers de Montréal.
Le Québec en 1853
La visite d’un prêtre apostat fut l’occasion d’un incident qui faillit prendre les proportions d’une émeute. Gavazzi, étranger italien, donnait, dans le temple « Zion », des conférences religieuses, où il attaquait les croyances catholiques, quand un groupe de Canadiens ardents se mirent en tête d’empêcher le prédicant de déblatérer contre ses anciens coreligionnaires. Le désordre, commencé dans la rue, gagna le temple, où les perturbateurs s’attaquèrent à la fois aux auditeurs aussi bien qu’à l’orateur. On a appelé immédiatement un détachement du 26e régiment pour rétablir l’ordre.
Mais la passion religieuse était telle dans les deux groupes d’adversaires que les militaires durent user de la force pour faire cesser les coups de violence portés de part et d’autre. Le combat terminé on releva une trentaine de blessés et quelques morts. Les manifestants, matés sur ce terrain, se rendirent à l’hôtel-de-ville, en haut du marché Bonsecours, et exercèrent leur fureur sur un portrait du maire Wilson, en découpant dans la toile la tête et les épaules du premier magistrat, qui avait eu recours à la force armée pour mâter la foule en délire.
Le résultat le plus clair de cette échauffourée populaire, fut de jeter dans la population mixte de Montréal des sentiments de haine réciproque, qui se manifesteront de façon regrettable plus tard dans l’affaire Guibord, par exemple (1870) et l’incartade des orangistes, durant la procession eucharistique de 1885. Toutes ces passions religieuses heureusement disparaissent aujourd’hui et Montréal n’a pas à regretter tout le mal qu’elles nous ont fait.