Ligne du temps : 1849

Ligne du temps : Le Québec (Le Bas-Canada) en 1849

Le Québec en 1849 : 1er janvier 1849 : La compagnie de l’usine au gaz de Québec a fait aux citoyens de l’ancienne capitale la gracieuseté d’éclairer quelques-unes de leurs rues, pour inaugurer le nouveau mode d’éclairage. La lumière produite par la compagnie est très blanche, très pure et les becs sont disposés d’après le système le plus récent et qui produit le plus d’effet avec le moins de consommation proportionnelle de gaz.

Vu le terrain choisi par l’usine, qui se trouve érigée sur des quais fraîchement construits, le sol accidenté de la ville et la différence énorme de niveau entre les différents points où le gaz est conduit, l’ingénieur a dû éprouver des obstacles nombreux qu’il est impossible de surmonter tous à la fois; c’est ce qui explique pourquoi l’éclairage n’a pu être continué le lendemain. Une fuite de gaz découverte dans les gros conduits de la rue Buade, a rendu la distribution inégale et a empêché le fonctionnement de la plupart des lanternes de la Haute-Ville. L’éclairage a été repris après les travaux de réparation.

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18 janvier 1849 : Ouverture de la 2e session du 3e Parlement par le gouverneur James Bruce, 8e  comte d’Elgin. Il prononce le discours du trône en anglais et en français pour la première fois, car auparavant les gouverneurs lisaient leurs discours en anglais et c’était le président du Conseil législatif qui en répétait la lecture en français. Dans son discours, le gouverneur annonce l’amnistie pour les insurgés du Bas-Canada et la révocation de la clause de l’Acte d’Union interdisant l’usage de la langue française dans les actes de la législature. Ainsi la langue française retrouve tous ses droits

1er février 1849 : Sanction royale d’un projet de loi qui accorde l’amnistie aux insurgés de 1837-1838. La loi est et intitulée Acte d’amnistie pleine et entière gracieusement accordée par Sa Majesté la reine.

13 février 1849 : Début du débat sur l’indemnité à accorder à ceux qui ont subi des pertes durant la rébellion dans le Bas-Canada. Ce débat va provoquer beaucoup d’agitation en Chambre et au pays.

15 février 1849 : Débat sur l’indemnité consécutive aux rébellions de 1837-1838 au Bas-Canada. Des cris sur le parquet de la Chambre et des bagarres dans les galeries interrompent un discours du Solliciteur général du Haut-Canada, William Hume Blake (3e division d’York, Haut-Canada), qui accuse les députés tories d’être les vrais rebelles. L’orateur fait expulser le public et la Chambre siège à huis clos.

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16 février 1849 : Durant le débat sur l’indemnité consécutive aux rébellions de 1837-1838 au Bas-Canada, John Alexander Macdonald (Kingston, Haut-Canada) provoque en duel le Solliciteur général William Hume Blake. La séance se termine à huis clos, l’orateur craignant du désordre dans les galeries.

17 février 1849 : À Montréal, grande assemblée de protestation contre le projet d’indemnisation. Des députés tories prononcent des discours incendiaires qui invitent la foule à poursuivre l’agitation. L’Assemblée adopte des résolutions pour demander la dissolution du Parlement ou pour un appel au peuple.

19 février 1849 : Rejet d’une motion d’Allan Napier MacNab (Hamilton, Haut-Canada) ordonnant au portier de permettre le libre accès du public à la Chambre. On s’en tient à l’ordre de l’orateur de n’admettre des visiteurs qu’avec des billets d’entrée.

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22 février 1849 : Débat sur l’indemnité relative aux rébellions de 1837-1838 au Bas-Canada. La séance dure 20 heures consécutives.

27 février 1849 :
Adoption des résolutions pour indemniser des pertes subies au Bas-Canada durant la rébellion de 1837-1838. Présentation d’un projet de loi basé sur ces résolutions.

15 mars 1849 : Le « bill d’indemnisation » est adopté en troisième lecture. La chambre vote le Rebellion Losses Bill qui vise à compenser les personnes ayant souffert des dommages à leur propriété pendant la rébellion de 1837-38.

25 avril 1849, l’après-midi : Sanction du projet de loi pour indemniser les personnes dont les propriétés ont été détruites durant la rébellion de 1837-1838. Cette sanction est marquée à la fois par des applaudissements et par des cris en Chambre. À l’extérieur, des manifestants se massent devant l’édifice parlementaire et lancent des œufs pourris et d’autres projectiles au gouverneur Elgin, qui quitte le Parlement.

* Le Québec en 1849

25 avril 1849, le soir : À 20 heures, manifestation de protestation au Champ-de-Mars contre la loi d’indemnisation. La foule se rend à l’édifice du Parlement et interrompt la séance par ses cris et des volées de pierres. Saccage et incendie du parlement par des manifestants vers 21 heures.

25 avril 1849, la nuit : Des Tories (orangistes), opposés à la loi sur l’indemnisation, ainsi qu’au principe du gouvernement responsable, mettent le feu au Parlement de Montréal. Lors de l’incendie du Parlement par des émetteurs orangistes, toutes les archives du parlement, 25 milles volumes, sont détruites. Début de la période de «gouvernement ambulant» qui déménage d’abord à Toronto.

26 avril 1849 : La ville de Montréal est en proie au désordre et des groupes d’émeutiers s’attaquent aux maisons de Francis Hincks (Oxford, Haut-Canada), de Louis Hippolyte La Fontaine (Montréal (ville)) et de Wolfred Nelson (Richelieu).

26 avril 1849 : Au lendemain de l’incendie du parlement, les députés se réunissent dans l’édifice du marché Bonsecours sous la protection des troupes. Le Conseil législatif, de son côté, siège dans la sacristie de Trinity Church à partir du 30 avril.

30 avril 1849 : Manifestations hostiles au gouverneur Elgin venu à l’hôtel du gouvernement pour recevoir une adresse de l’Assemblée. La voiture du gouverneur est la cible de volées de pierres durant le trajet et les députés, à leur sortie, reçoivent également une grêle de projectiles.

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3 mai 1849 : L’Assemblée vote une adresse au gouverneur Elgin le priant d’établir des archives pour la conservation des documents publics.

8 mai 1849 : L’Assemblée déménage dans la grande salle du théâtre Free Masons Hall de la place Dalhousie. C’est ici qu’elle va siéger jusqu’à la fin de la session.

19 mai 1849 : Vote après de longs débats d’une adresse au gouverneur Elgin lui demandant de faire siéger le Parlement alternativement à Toronto et à Québec, à des intervalles de quatre ans. Plusieurs amendements proposant d’autres villes comme Kingston et Bytown (actuellement Ottawa) sont rejetés.

29 mai 1849 : Proposition, par les députés James Hervey Price (1re division d’York, Haut-Canada) et Robert Christie (Gaspé) qu’on renvoie les troupes déployées pour protéger le Parlement. À leur avis, la présence de soldats armés au Parlement nuit à la liberté des débats et est inconstitutionnelle. La proposition est rejetée par la Chambre. Les soldats resteront jusqu’à la fin de la session.

Le Québec en 1849

29 mai 1849 : Le major général William Rowan devient administrateur de la province pour deux jours pour proroger la session. Le gouverneur Elgin ne veut pas provoquer de nouveaux mouvements de foule en sortant en public.

14 juin 1849 : À Londres, la Chambre des communes rejette une adresse à Sa Majesté la priant de ne pas accorder sa sanction au « bill d’indemnisation ». La Chambre d’Assemblée du Canada a voté ce bill. Cette décision du Parlement britannique est une victoire pour le gouvernement représentatif du Canada.

15 août 1849 : À Montréal, un groupe d’émeutiers vient saccager la maison de Louis-Hippolyte La Fontaine (Montréal (ville)). Les occupants de la maison les repoussent. Il y a six blessés et l’un d’eux meurt le lendemain.

Octobre 1849 : Un nombreux groupe de personnalités publiques publie un manifeste demandant l’annexion du Canada aux États-Unis. Il porte 325 signatures notamment des députés, Benjamin Holmes et Jacob De Witt.

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26 novembre 1849 : Démission de Louis-Michel Viger comme Receveur général parce qu’il désapprouve le transfert de la capitale à Toronto.

17 décembre 1849 : Début du procès Dessaules contre Duvernay. Le juge Rolland préside le procès fondé sur le fait que la Minerve, dont M. Duvernay est propriétaire, avait accusé M. Dessaulles d’athéisme. Le juge avait dit qu’en sa qualité de juge de paix, M. Duvernay avait engagé quelques personnes à faire de fausses dépositions sous serment dans la querelle entre le docteur Nelson et M. Papineau. Il s’agissait des événements de la rivière Chambly de 1837 et 1838. Finalement le jury accorde des dommages à M. Dessaulles.

Sans date exacte

1849 : On commence à éclairer en gaz la rue Saint-Paul de la ville de Québec.

On abolit les Navigation Laws en vigueur du XVIIe siècle. Désormais, les livres importés de France auront le même statut que ceux qui proviennent de Grande-Bretagne.

On retire le droit de vote aux femmes. Avant cette date, les femmes propriétaires pouvaient voter depuis l’Acte constitutionnel de 1791. Mais depuis 1834, les Patriotes, Louis-Joseph Papineau en tête, se comportant en hommes de leur temps avaient tenté de faire passer un « bill » interdisant aux femmes de voter.

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L’esclave ne souffre plus. C’est ce qu’on appelle l’évolution d’une civilisation. (Louky Bersianik, écrivaine québécoise, L’Euguélionne). Photo : © GrandQuebec.com.

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