Ligne du temps : 1845

Ligne du temps : Le Québec (Le Canada-Uni) en 1845

Le Québec (Le Canada-Uni) en 1845. Sans date exacte :

1845 : Fondation du Beauport Asylum par Joseph Morrin, James Douglas et Joseph Painchaud. Le nouvel hôpital est installé dans le manoir de Robert Giffard, à Beauport. La direction de l’institution est confiée aux Sœurs de la Charité. Les aliénés enfermés y sont transférés de l’asile Pied-du-Courant, à Montréal, de l’Hôtel-Dieu, à Trois-Rivières et de l’Hôpital général de Québec. (Le nouvel édifice sera construit en 1850).

La famine en Irlande entraîne une émigration massive et des milliers d’Irlandais se rendent au Québec.

François-Xavier Garneau commence la publication de l’Histoire du Canada de la découverte à nos jours en quatre volumes.

Le terme les Laurentides est introduit par F.-X. Garneau dans sont Histoire du Canada. Il a des difficultés avec le clergé qui voudrait voir le caractère religieux de la colonisation ressortir davantage et il accédera à ces demandes.

Fondation de l’École de médecine de Québec (en 1854, cette école sera réorganisée et deviendra Faculté de médecine à l’Université Laval).

Fondation de la Mills Bank, à Montréal par John Mills, maire de Montréal en 1846-1847.

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Mise en opérations du premier canal de Beauharnois.

Début du chantier du Marché Bonsecours, à Montréal.

L’écrivain britannique Charles Dickens visite Montréal et Québec.

Un homme professant la religion juive, Moses Judah Hays, devient chef de la police de Montréal.

À compter de l’été, les malles anglaises destinées au Canada, au lieu d’être expédiées à Halifax et d’arriver à Québec par vapeur depuis cette ville, débarquent à Boston et par la suite on les achemine vers le Canada sous la garde d’un officier britannique.

Germain Lépine fonde une entreprise pionnière dans le domaine funéraire du Québec. On connaîtra cette entreprise sous le nom de Lépine-Cloutier. En se procurant des corbillards de différents styles, les Lépine répondent aux besoins diversifiés des familles de toutes classes sociales.

Le Québec (Le Canada-Uni) en 1845
Ce qui distingue un homme sain d’un aliéné, c’est précisément que l’homme sain a toutes les maladies mentales, et que l’aliéné n’en a qu’une. (Robert von Musil, écrivain autrichien, 1880 – 1942). L’Asile de Beauport s’ouvre en 1845. Photo: © GrandQuebec.com.

Le Québec (Le Canada-Uni) en 1845. Jour après jour :

Hiver

31 janvier 1845 : L’Assemblée législative adopte à l’unanimité une adresse à Sa Majesté, proposée par Louis-Hippolyte La Fontaine le 20 décembre 1844, demandant à la reine de recommander au Parlement impérial de révoquer l’article 41 de l’Acte d’Union, qui proscrit l’usage de la langue française dans tous les actes de la législature.

Février 1845 : D’après le journal Quebec Mercury, la polka fait son chemin triomphal à Québec tout comme elle l’a fait à Paris puis aux États-Unis l’été dernier « avec les mêmes symptômes de démences ». Les jeunes dansent la polka un peu partout.

26 février 1845 : Le Conseil législatif approuve l’adresse à Sa Majesté, demandant la révocation de l’article 41 de l’Acte d’Union sur l’usage de la langue française.

Printemps-Été

28 mai 1845 : Un tiers de la ville de Québec devient la proie des flammes. Le feu prend dans le faubourg Saint-Valier, et se répand immédiatement dans le faubourg Saint-Roch, bâti presque en entier en bois. De là, il se propage au faubourg Saint-Jean placé au-dessus du premier. En peu d’heures le feu atteint l’extrémité ouest de la basse ville.

17 juin 1845 : L’une des deux arches du Rocher Percé s’effondre. Haut de 288 pieds, long de 1500 et large de 300, le Rocher Percé se compose de calcaire de couleur jaune et rouge, qui forme une masse taillée perpendiculairement. Par la nature de sa formation, cet îlot – jadis relié au Mont-Joli, – a dû souvent changer d’aspect. Champlain en le relevant dit que « l’île de Percé est comme un rocher fort haut, élevé des deux côté, où il y a un trou par où les chaloupes et bateaux peuvent passer à la haute mer, et de basse mer on peut aller de la grande terre à la dite île qui n’en est qu’à quelque quatre ou cinq cents pas ».

Une tradition indienne veut que l’île de Percé se prolongeait jadis jusqu’à l’île de Bonaventure, mais que la mer l’ayant mangée par le pied, elle en fit tomber une partie. Finalement, depuis le 17 juin 1845, ce bloc étrange n’a qu’une seule arche.

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28 juin 1845 : La faubourg Saint-Jean est en feu. Au feu ! Au milieu du XIXe siècle, les Québécois vivent sous la hantise du feu. De grands incendies se succèdent. Le 28 mai 1845, les flammes ravagent le quartier Saint-Roch. Un mois plus tard, le 28 juin, c’est au tour du faubourg Saint-Jean d’être la proie du feu. Ces deux incendies ont détruit au moins trois mille maisons.

Un règlement impose la construction de toute maison en dur, mais laissent une porte ouverte aux futurs incendies en tolérant la construction « bâtisses temporaires » en bois. En 1858, on créera un service permanent de pompiers, mais il est impuissant à contrer le grand brasier du 14 octobre 1866 qui détruit 1800 maisons dans le quartier Saint-Roch et le village St-Sauver. « Les milliers de cheminées au milieu des ruines sont autant de monuments funèbres, souligne le journal Le Canadien, attestant que la main de Dieu a passé par là pour nous punir ou nous avertir. »

9 août 1845 : Naît Alfred Bessette, mieux connu comme frère André, canonisé en 2010.

26 novembre 1845 : Assermentation de l’administrateur du Canada Uni Charles Murray Cathcart, qui succède au gouverneur Metcalfe, qui quitte Québec le même jour pour l’Angleterre.

monument frere andre centre ville
Monument à saint frère André, né en 1845, au centre-ville de Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.

Voir aussi :

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