Ligne du temps : le Québec (le Bas-Canada) en 1834
Le Québec en 1834 : 7 janvier 1834 – 18 mars 1834 : Tenue des élections générales au Bas-Canada. Louis-Joseph Papineau obtient une écrasante victoire électorale.
Hiver
23 janvier 1834 : Le feu détruit le château Saint-Louis, résidence des gouverneurs depuis le XVIIe siècle. On ne le reconstruira pas. On a reconstruit et réaménagé cet édifice à maintes reprises. Le feu éclate dans l’après-midi dans la partie supérieure du château St. Louis que les flammes réduisent en cendres du haut en bas. On a eu le temps de sauver tout l’ameublement et les meubles et effets particuliers de Lord Aylmer, qui étaient assurés pour £3000.
Le feu a duré jusqu’au matin 24 janvier. Le froid excessif qu’il faisait a beaucoup nui au jeu des pompes. Malgré cela dans un édifice aussi haut, aussi grand, et où l’on ne pouvait servir le feu que d’un côté, il n’y avait guère de chance de le sauver. Les médias de l’époque font écho de ce malheureux épisode, en soulignant la nécessité de faire dans les grands édifices publics des murs avec garde-feu au-dessus du toit, et portes de fer dans l’intérieur, de distance en distance. De cette manière on ne risque de perdre qu’une partie de l’édifice.
21 février 1834 : Dépôt de 92 résolutions qui constituent un véritable programme politique du Parti patriote (Parti canadien). Ces résolutions recommandent, entre autres, que les membres du Conseil législatif et exécutif soient élus et que les ministres soient choisis parmi leurs pairs et soient responsables devant l’Assemblée législative. D’ailleurs, les résolutions recommandent que le budget soit contrôlé par l’Assemblée, laquelle doit obtenir les mêmes pouvoirs, privilèges et immunités que le parlement britannique. En dépit des votes contre, les résolutions sont adoptées à la majorité et envoyées à Londres pour régler l’impasse politique. Les résolutions sont rejetées et les députés canadiens encourageront un boycott des produits britanniques.
Printemps – été Le Québec en 1834
18 mai 1834 : Vers 3 heures, on voit au-dessus de l’église des Récollets, à Montréal, une boule lumineuse en forme de ballon descendre avec une grande rapidité en gagnant l’Est. Un instant après on remarque une lumière éblouissante. Elle a l’air d’être l’effet de ce météore en éclatant. (Paru dans La Minerve, 19 mai 1834).
Juin 1834 (date exacte inconnue) : Un cyclone terrible passe sur la ville de Montréal. Les tours de l’église paroissiale ne sont pas encore terminées et leur sommet est revêtu d’un « cap », d’une charpente très lourde, assujettie par une couverture de plomb très épaisse. Le cyclone est assez violent pour enlever un des « caps » qui tournoie dans l’air et va s’abattre sur le toit de la troisième maison de la rue Notre-Dame, près de l’endroit où s trouvait plus tard l’atelier de photographie de M. Archambault, immédiatement à l’est du nouvel édifice Dulhut. La toiture se met en pièces, mais heureusement personne ne reçoit des blessures.
24 juin 1834 : Ludger Duvernay fonde la Société Saint-Jean-Baptiste qui a pour but la défense des droits du peuple du Bas-Canada et qui propose que la Saint-Jean devienne la Fête nationale.
7 août 1834 : Naît Sévère Rivard, (à Yamachiche) avocat, homme politique et homme d’affaires, maire de Montréal de 1879 è 1891. Décédera à Montréal le 4 février 1888.
9 août 1834 : Naissance d’Hector Fabre, journaliste, écrivain, diplomate et sénateur, décédé le 2 septembre 1910.
Automne – Hiver
Automne 1834 : Terminaison des travaux du nouvel édifice parlementaire.
Octobre – novembre 1834 : Lors des élections générales, 95 % des électeurs votent pour Joseph-Louis Papineau et le parti des Patriotes qui obtient 78 députés sur 84.
Sans date exacte :
1834 : La population blanche du Bas-Canada est de 650 000 âmes et la population blanche du Haut-Canada est de 450 000 âmes.
Toutes les colonies britanniques abolissent l’esclavage.
L’équipe de la crosse de Caughnawaga (Kahnawake) fait une démonstration du jeu à Montréal. À partir de ce moment-là, l’intérêt pour le jeu de la crosse s’accroît.
Le deuxième maire de la ville de Québec, M. René-Edouard Caron devient maire, élu par le Conseil de la ville de Québec.
Le Conseil exécutif élit Jacques Viger maire de Montréal. Il fait adopter Les armes de Montréal. Seul le maire reçoit des appointements qui ne doivent pas dépasser $400.00.
Le maire de Montréal Jacques Viger fait don, avec M. Lacroix, de propriétés. La ville les a converti en parc public, le parc Viger, le tout premier parc de la ville.
Les parlementaires du Bas-Canada expriment leur intention de retirer le droit de vote aux femmes. Les Patriotes, sous la gouverne de Louis-Joseph Papineau, les suivent. Ce qui deviendra par ailleurs réalité en 1849.
Une épidémie de choléra s’abat sur le Bas-Canada.
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