
Légendes de Noël
L’enchantement de Noël c’est la magie d’Orient. Au Moyen-Âge, les trouvères et troubadours allaient de villes en villages relatant et chantant les merveilles de la Sainte Nuit, la Légende de la Fuite en Égypte ou celle du paysan à qui Hérode demandait la direction dans laquelle allait la Sainte Famille et qui avait indiqué une fausse route au roi, la sauvant ainsi du péril. Les innombrables légendes de Noël sont aujourd’hui presque toutes tombées dans l’oubli, d’autres se sont transformées en fantaisies ou en contes de fées.
On peut citer, parmi celles-ci, celles des danseurs condamnés à danser toute l’année pour avoir distrait, par leurs contorsions le prêtre qui officiait la messe de minuit ; celle encore relatant l’histoire de la petite vendeuse d’allumettes qui assise sur le trottoir enneigé allumait toute sa marchandise pour s’imaginer qu’elle était en train de passer Noël dans une maison en fête. Comme Noël est aussi l’époque des miracles, au moment où la fille frottait sa dernière allumette, elle était emmenée au Paradis par un brillant cortège d’anges’ etc.
Sur un autre plan, plus pathétique cette fois, signalons un autre miracle de Noël : Ce jour-là, les adversaires en lice acceptaient une trêve en leurs conflits, même les plus aigus, et la Paix semblait s’étendre sur le monde.

La magie de Noël… Photo : © Marina Yakovina.
À la recherche des origines du sapin de Noël
On a affirmé beaucoup de choses sur les origines du sapin de Noël. On prétend notamment qu’elles remontent au 8e siècle de notre ère. Mais aucune preuve historique ne vient étayer ces thèses (ni les réfuter). Sans doute existe-t-il des textes dans lesquels il est dit que Bonifacius, l’apôtre de l’Allemagne (né en 672 et mort en 754) a abattu un chêne, qui était l’arbre sacré des Germains, pour leur prouver que leurs dieux n’avaient aucun pouvoir sur un Chrétien animé d’une fois profonde. On affirma par la suite que Bonifacius choisit un sapin pour en faire un symbole chrétien. Mais nous ne possédons aucun témoignage là-dessus.
Ce qui est certain, c’est que la coutume de l’arbre de Noël que l’on décore de boules scintillantes et de bougies pour célébrer la naissance du Christ est très ancienne et qu’elle est issue d’un mélange de croyances païennes et chrétiennes. À des époques reculées, on attribuait aux arbres et aux plantes qui demeuraient verts toute l’année le pouvoir de chasser les esprits maléfiques durant les jours les plus sombres, en hiver. Les branches des conifères qui conservent tout au long de l’année leur belle couleur verte symbolisaient l’espoir dans le retour de la belle saison où l’homme et la nature puisent des forces nouvelles dans la lumière et la chaleur du soleil.

Les lumières de Noël. Photo : © Marina Yakovina.
Les premiers documents que nous possédons sur la coutume des décorations de Noël avec des branches de sapin remontent à 1500 environ. Ce sont des chroniques de deux savants allemands, Johann Geiler Von Kaysersberg et Sébastian Brant. On sait de façon certaine que l’on vendait des sapins de Noël en 1539. Mais ce n’est qu’un siècle plus tard qu’un chroniqueur, grand voyageur, mentionne des arbres décorés pour célébrer la Noël.
En 1605, à Strasbourg, pour la première fois, le sapin fait son apparition comme arbre de Noël. Il était décoré de « roses artificielles de couleurs variées, de pommes, de sucreries et d’hosties peintes » et symbolisait l’arbre des jardins de l’Éden.
La princesse Liselotte du Palatinat, qui avait épousé un frère du roi de France Louis XIV parle dans une de ses nombreuses lettres d’un arbre décoré de bougies en 1708. Mais ce n’est qu’au XIXe siècle que le sapin de Noël prit l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui : un arbre posé à terre ou sur une table, richement orné d’étoiles, de boules multicolores, de clochettes, de noix, de biscuits, de cheveux d’ange, de guirlandes argentées ou dorées, de bougies. La mode se répandit vite dans d’autres pays, à l’ouest, comme à l’est. Goethe, le grand écrivain allemand, né à Francfort, fut l’une des personnalités qui contribua à répandre cette jolie coutume à l’Est de l’Elbe, à l’époque où il habita à Weimar.

Hélas ! Il n’y a qu’un seul et unique Noël chaque année, dommage ! Photo : © Marina Yakovina.

Une pensée spéciale et lumineuse pour Noël et pour la Nouvelle Année de la part du membre le plus distingué de l’équipe de GrandQuebec.com.
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