Le Grand Magicien : L’Histoire Du Magicien Québécois Qui Détruisit l’Escadre Anglaise
Jean-Pierre Lavallée était le fils d’un Amérindien Iroquois et d’une Française. Dès son plus jeune âge, Lavallée s’intéresse à la sorcellerie, aux incantations, aux formules magiques et à d’autres attributs propres au chamanisme.
Lorsqu’il eut douze ans, le jeune Jean-Pierre pouvait déjà faire tomber la pluie et débarrasser le ciel des nuages. Avec le temps, de plus en plus de jeunes femmes venaient lui demander son aide magique, dans l’espoir qu’il puisse ensorceler et ainsi rendre amoureux d’elles, les élus de leur cœur.
Vers ses vingt ans, Lavallée avait atteint une renommée nationale. Frontenac et Jean Talon invitaient régulièrement le magicien à prendre part aux assemblées du Conseil Souverain.
Il a contribué à la construction des fortifications à Québec, où il avait promis d’assurer un temps ensoleillé, mais pas trop chaud, pendant toute la durée de la construction, alors qu’au même moment, la pluie inondait les champs environnants.
Lavallée sauva Québec de la famine en hiver 1704. Cette année-là, on avait trouvé dans un dépôt des dizaines de barils remplis de viande salée. Lavallée ordonna de perforer une ouverture dans un des murs du sous-sol, derrière lequel on trouva de la nourriture entassée dans les barils d’une manière qui laissait supposer qu’on l’y avait déposée tout récemment.
Mais l’exploit le plus remarquable du célèbre magicien québécois correspond à l’année 1711. La guerre ravageait le pays. Une escadre anglaise avait atteint Québec. Il semblait alors que tout était perdu.
C’est alors que le Gouverneur s’adresse au magicien : – À l’aide ! Tu es notre seul espoir.
Le 24 août 1711, l’amiral britannique Walker avait réuni des dizaines de navires pour prendre la forteresse d’assaut. Il se préparait à détruire Québec à coups de canons, alors que les habitants regardaient avec horreur les armes de l’ennemi.
Tout à coup, un grand vieillard barbu est apparu sur la côte de l’Île d’Orléans. Il était vêtu d’une tunique blanche et d’un chapeau à bords pointus. Dans ses mains, il tenait un bourdon énorme. Le vent jouait dans ses cheveux gris. Derrière sa barbe d’une blancheur immaculée, on pouvait distinguer ses lèvres murmurant des incantations…
Au moment précis où les bateaux ennemis s’apprêtaient à entrer dans la baie, une brume incroyablement épaisse recouvrit l’emplacement, et ce, au beau milieu d’une très chaude journée d’été.
Ayant perdu tout point de repère, les vaisseaux anglais s’écrasèrent contre les falaises. Des milliers de marins anglais périrent noyés. L’escadre anglaise fut presque totalement anéantie.
La brume se dispersa aussi soudainement qu’elle était apparue. Les vaisseaux survivants prirent la fuite, mais alors qu’il entraient au port de Boston, le bateau amiral explosa pour une raison inconnue. Quatre cents autres marins y trouvèrent la mort, à la vue de ceux qui les regardaient partir du port. C’était comme si l’explosion était programmée pour arriver au moment exact, où le bateau accostait au port !
C’est depuis ces événements que l’île d’Orléans est connu comme une île des Sorciers. Jean-Pierre Lavallée, quant à lui, continua à aider les Québécois les années suivantes.
En 1719, le grand magicien dit adieu à ses amis et ses proches et s’éclipsa dans la forêt. Personne ne l’a jamais revu depuis.
Le gouverneur, qui raccompagna le magicien jusqu’au mur qui encerclait la ville, lui demanda ce qui allait arriver à Québec maintenant. Le sorcier répondit avec tristesse que ses incantations protectrices garderaient la ville pendant les quarante prochaines années, jusqu’en 1759, mais que des mondes parallèles le réclamaient et il devait s’y rendre.