Église de Sainte-Lucie-des-Laurentides
Cette église est située dans la municipalité de Sainte-Lucie-des-Laurentides. Érigée en bois entre 1892 et 1900, elle a une nef à trois vaisseaux, avec une tribune arrière. La forme de la voûte en est en arc en plein cintre et le plan au sol est rectangulaire en saillie abside en hémicycle. Le presbytère se situe au côté de l’église.
Au début de la colonisation, la coutume était que les paroisses mères donnent des meubles et divers objets aux dessertes nouvellement constituées. C’est alors que Sainte-Lucie a hérité des autels de l’église de la paroisse Saint-Louis-de-France de Terrebonne. Les autels, de style baroque, datent du début du XXe siècle. Restaurés en 1991, ces autels sont en bois peint et leurs garnitures sont recouvertes de feuilles d’or.
Situés au-dessus du maître-autel et de chaque côté de l’église, trois tableaux ornent l’avant de l’édifice. Ils auraient été peints vers 1909. Le tableau représentant sainte Lucie porte la signature du peintre québécois Toussaint-Xénophon Renaud et tout porte à croire que les deux autres tableaux seraient du même auteur.
La cloche de l’église date de 1893. Le clocher a été recouvert de feuilles de cuivre en 1961 ; le cuivre, maintenant oxydé, lui donne un cachet rustique.
Notre église renferme un orgue fabriqué par la compagnie Estey Organ, de la ville de Bratteleboro, du Vermont (États-Unis), fabriqué en 1916 et acheté par la paroisse en 1917. Un ostensoir orné de beaux joyaux provient du Congrès eucharistique de 1918, un reliquaire de sainte Lucie est de 1907.
L’église conserve quelques autres beaux objets de culte.
Source : Gilles Brisson, Histoire de Sainte-Lucie-des-Laurentides.
Adresse de l’église de Sainte-Lucie :
2024, 10e rue
J0T 2J0
Sainte-Lucie-des-Laurentides
Voir aussi :
Historique de Sainte-Lucie-des-Laurentides
En dépit du fait que l’on reconnaît traditionellement que la municipalité du canton de Doncaster a été créée en 1874, aucun document officiel n’a pu être retrouvé pour confirmer cette affirmation. La modification de cette appellation en municipalité de Sainte-Lucie en 1961, puis de Sainte-Lucie-des-Laurentides en 1975 ne soulève par contre aucun doute. Toutefois, l’élément Doncaster figure dans la dénomination de la paroisse fondée en 1878 et érigée canoniquement en 1905, Sainte-Lucie-de-Doncaster, reprise pour le bureau de poste inauguré en 1879.
Le nom de sainte Lucie a été retenu parce que dans la litanie des saints celle-ci suit immédiatement sainte Agathe, dont le patronyme a été attribué à la municipalité voisine au sud-ouest. D’ailleurs, les premiers Lucilois provenaient de Sainte-Agathe et de Val-David. Sainte-Lucie ou Luce a subi le martyre à Syracuse vers 304. On la représente souvent avec ses deux yeux enfilés sur une brochette, illustration probable d’un supplice particulièrement cruel. Fêtée le 13 décembre, elle est invoquée pour les maux d’yeux, son nom, en latin Lucia, de “lux”, lumière, rappelant la vision.
Si le mot Laurentides témoigne de la situation géographique de la municipalité dans la région des Laurentides, le mot Doncaster souligne qu’à l’origine Sainte-Lucie faisait partie du canton de Doncaster, proclamé en 1858, et faisant allusion au nom d’une ville du Yorkshire en Angleterre, site des aventures d’Ivanhoe de Walter Scott. Il existe une réserve indienne mohawk du nom de Doncaster dans le sud-est de ce canton, à proximité de Sainte-Lucie-des-Laurentides.