Église de Ste-Anne-des-Lacs
Située au cœur de la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs, vous découvrirez la coquette église du village. Au printemps 1902, monsieur Cyriac Saint-Amour achète une croix et l’installe dans son verger, qui se trouve être le lieu même où est construite l’église actuelle. La communauté se rassemble autour de cette croix pour leur dévotions à Marie, au Sacré-Cœur et pendant le mois de Rosaire, en octobre.
En 1920, la construction d’une chapelle (partie centrale de l’église actuelle) débute après une collecte de fonds organisée par messieurs Eugène Desjardins, Gilbert Paquette et Trefflé Raymond. Dans un premier temps, une délégation avait sollicité l’aide de la paroisse St-Sauveur qui était déjà lourdement endettée. C’est monsieur Oscar Lessard qui érige la partie centrale. Par la suite, les deux rallonges seront bâties sous la direction de messieurs Camille Nadeau et François Tupinier, vers 1940.
En 1922, Mgr Georges Gauthier, administrateur du diocèse, signe un décret d’érection canonique du territoire qui, désormais, sera reconnu comme une « desserte ». Monsieur Benjamin Brazeau promet l’achat d’une statue et beaucoup d’autres font des dons pour la construction d’un sanctuaire. La Providence fait en sorte que c’est une statue de sainte Anne qui est achetée. On s’inspire donc d’elle pour donner un nom à la desserte, puis plus tard à la paroisse.
Ce n’est que le 10 mai 1940 que Mgr Georges Gauthier, devenu archevêque, donne tous droits et privilèges accordés aux organisations paroissiales. Le premier curé de la paroisse mandaté est l’abbé Georges Thuot.
Compte tenu de la situation actuelle des paroisses, la paroisse Sainte-Anne-des-Lacs a été annexée à la paroisse Saint-François-Xavier en 2009.
(Michel Andreouil, Guide historique de Sainte-Anne-des-Lacs).
Historique de Sainte-Anne-des-Lacs
Cette municipalité de la région des Laurentides, détachée de la paroisse de Saint-Sauveur, remonte à peine aux années 1940. En effet, la paroisse qui lui a donné son nom était érigée en 1940. La municipalité de paroisse de Sainte-Anne-des-Lacs verra le jour en 1946.
La dénomination retenue souligne, d’autre part, à l’instar de maintes autres paroisses du Québec, l’affection que portaient jadis les Québécois à Sainte-Ann, et, d’autre part, la présence de quantité de plans d’eau sur le territoire, comme le lac Ouimet, lac Marois, lac Guindon ou lac des Seigneurs. Ceux-ci ne manquent pas d’attirer nombre de villégiateurs et d’amateurs de pêche, tout comme les municipalités voisines de Saint-Sauveur, de Sainte-Adèle, de Saint-Alphonse-d’Howard, de Wentworth-Nord.
Sans doute, le pèlerinage local existait-il à cet endroit, établi avec l’agrément des paroisses environnantes. À cette égard, le culte de Sainte-Anne s’est exprimé, outre l’érection des chapelles et de paroisses qui lui étaient dédiées, par la création des Dames de Sainte Anne, organisme paroissiaux répandus au Québec et dont l’action sociale reconnue s’est exercée jusqu’à récemment. Le centre de cette dévotion très québécoise demeure toutefois le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. On peut même signaler l’existence d’une Confrérie des menuisiers de Madame Sainte-Anne établie à Québec en 1657 et affiliée, en 1659, à la Confrérie de Sainte-Anne de Paris, fondée en 1290.
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