Village de Carillon dans les Laurentides
Le village de Carillon, situé à la limite du Québec et de l’Ontario, fait partie de la municipalité laurentienne de Saint-André-d’Argenteuil.
Carillon a joué un rôle symbolique dans l’histoire du Canada. En effet, c’est ici qu’en 1880 Adolphe-Basile Routhier a écrit les paroles de l’hymne national Ô Canada.
Une seigneurie sur la rive gauche de la rivière des Outaouais, comprenant l’île Carillon, fut concédée en 1682 par l’intendant de la Nouvelle-France Jacques Duchesneau et le gouverneur de la colonie Frontenac à Charles-Joseph d’Ailleboust des Muceaux. La partie supérieure de la seigneurie était traversée par la rivière du Nord et sa partie inférieure par la rivière Rouge.
La municipalité du village de Carillon fut constituée civilement en 1887, par détachement de celle de la paroisse de Saint-André.
Depuis 1999, les municipalités de Saint-André-d’Argenteuil, Carillon et Saint-André-Est forment une seule municipalité qui a adopté d’abord le nom de Saint-André-Carillon, mais qui a changé du nom pour devenir Saint-André-d’Argenteuil, en 2000.
C’est à Carillon qui se trouvât la première écluse du vieux canal Carillon construit entre 1819 et 1833. On peut voir et visiter les vestiges de cette écluse. Dans les années 1960, un nouveau canal fut creusé pour la centrale hydroélectrique de Carillon, la plus importante de l région de l’Outaouais. À proximité de l’impressionnante écluse, on retrouve la maison du Surintendant et la caserne convertie en Musée historique d’Argenteuil.
Au fait, il s’agit de la plus puissante centrale de la rivière des Outaouais. L’écluse unique qui perce le barrage permet de remonter de 19 mètres les bateaux de plaisance, et ce, en une seule étape. Dans le hall d’entrée, on peut parcourir une exposition mettant en valeur la centrale, son site historique, les étapes de sa construction et ses particularités. De plus, beaucoup de belles demeures de la même époque jalonnent la rue principale du village.
À Carillon, un monument rappelle la mémoire de Dollard des Ormeaux et de ses seize compagnons massacrés par les Iroquois au Long-Sault en 1660 lors de la célèbre Bataille de Long-Sault.
On peut pique-niquer dans le charmant parc aménagé aux abords de la vieille écluse ou se détendre en plein air sur ses deux aires de pique-nique. Ce parc convient tout autant aux plaisanciers qu’aux marcheurs.
La bataille de Carillon
Le soir de la grande victoire de Carillon, l’heureux et brillant général de Montcalm écrivait, sur le champ de bataille même, à M. Doreil, sou ami :
« L’armée, et trop petite armée du Roi, vient de battre ses ennemis. Quelle journée pour la France ! Si j’avais eu deux cents sauvages pour servir de tête à un détachement de mille hommes d’élite, dont j’aurais confié le commandement au chevalier de Lévis, il n’en serait pas échappé beaucoup dans leur fuite. Au ! Quelles troupes, mon cher Doreil, que les nôtres ! Je n’en ai jamais vu de pareilles ».
(Le Canada sous la Domination française. L. Dussieux).
Voir aussi :
- Municipalité de Saint-André-d’Argenteuil
- Parc de Carillon
- Lieu historique national du Canada Canal de Carillon
- Bataille de Long-Sault
- Biographie d’Adam Dollard des Ormeaux
- Attraits et patrimoine des Laurentides
- MRC d’Argenteuil
- Hymne national du Canada
- Carillon de Louvain