Quelques-uns des cantons de la région administrative des Laurentides
Depuis sa création en 1845 par l’historien François-Xavier Garneau, le toponyme Laurentides a souvent été utilisé dans la description des régions québécoises situées immédiatement au nord du Saint-Laurent et constituant le rebord du Bouclier canadien. Il n’est cependant régionyme officiel que depuis 1987 pour désigner, plus ou moins exactement, ce que l’usage populaire appelle également depuis déjà fort longtemps Le Nord-de-Montréal et dont la capitale régionale se trouve à Saint-Jérôme, la Porte du Nord.
D’une superficie de 21 521 km carrés, la région renferme les MRC de Deux-Montagnes, de Thérèse-De Blainville, de Mirabel, de La Rivière-du-Nord, d’Argenteuil, des Pays-d’en-Haut, des Laurentides et d’Antoine Labelle.
Canton de Daillon
Le nom de Daillon identifie un canton situé à peu près à mi-chemin entre le réservoir Baskatong et la réserve indienne de Manouane. Les lacs Beauregard et Revelstone, au nord, appartient au bassin de la rivière de Lièvre, tandis que le lac Sunset, au sud, appartient au bassin hydrographique de la rivière Rouge dont l’embouchure se trouve à une soixantaine de kilomètres à l’est de la précédente sur la rivière des Outaouais. En désignant cette division géographique, on a voulu honorer le père récollet Joseph de la Roche Daillon, missionnaire chez les Hurons et les Neutres du lac Érie, de 1626 à 1628. Il était arrivé au pays en 1625. De retour à Québec à l’automne de 1628, le père Daillon exerça un bref ministère paroissial jusqu’en mai 1629, puis s’embarqua pour la France, en septembre de la même année, après avoir servi comme interprète de Champlain et ce, en latin, lors de la capitulation de Québec aux mains des frères Kirke. Daillon est le nom d’une seigneurie que le père de ce missionnaire possédait en Anjou. Le père Daillon est décédé dans son pays d’origine, en 1656, à un âge inconnu. Signalé en 1916 comme nouvelle dénomination sous la forme d’Aillon, le canton sera de nouveau répertorié en 1621 dans Noms géographiques de la province de Québec, sous sa forme actuelle, cette fois.
Canton de Dudley
Le canton de Dudley, qui s’étend au sud du Mont-Laurier, est limité à l’ouest par la rivière du Lièvre. Sur une certaine distance, celle-ci s’élargit pour former un lac portant le même nom que le canton, proclamé en 1892. Les autres étendues d’eau d’importance sont les lacs Croche et du Cerf ainsi que le Petit lac du Cerf qui forment avec les autres lacs un tracé très sinueux. À l’est, certaines collines atteignent 485 mètres d’altitude. Le nom de ce canton peut reprendre celui d’un village d’Angleterre situé au nord de Newcastle Upon Tyne, mais plus vraisemblablement celui d’une ville qui prolonge, à l’ouest, l’agglomération de Birmingham, dans le Worcestershire, capitale d’une vaste conurbation désignée comme Black Country, productrice de charbon, de fer et d’acier. Il est possible aussi que des descendants de Loyalistes aient attribué ce nom en l’honneur Dudley (1576-1653) ou de son fils Joseph (1647-1720), qui fut également gouverneur de cette colonie. Mentionné au milieu du XIXe siècle, le canton de Dudley fut l’objet d’un nouvel arpentage par J. Bourgeois vers 1917.
Canton de Fontbrune
Arrosé par une ramification du réservoir Baskatong qui se rétrécit en s’éloignant vers le nord et avec laquelle communique le grand lac Piscatosine, le canton de Fontbrune se situe à 30 k m au nord de Mont-Laurier. Marécageux au nord, de part et d’autre de la sinueuse rivière Notawassi, il est arrosé sur sa limite sud par le ruisseau du Diable qui débouche également dans le réservoir. De 228 mètres d’altitude sur la rive du réservoir Baskatong, le relief s’élève à 457 mètres, à l’extrême est. Le nom de ce canton reprend celui d’un aide de camp du chevalier de Lévis pendant les campagnes de 1759 et de 1760.
Canton de Franchère
Le canton de Franchère se situe à 50 km au nord-est de Mont-Laurier. Son réseau hydrographique, tributaire de la rivière du Lièvre, contient des petits lacs et de minces filets d’eau dans la moitié ouest se rattachant à cette rivière par l’ouest ; l’autre moitié, irrigué par la rivière Kiamika et les ruisseaux Alder, Delahye, Duval et plusieurs autres, alimente le lac Franchère et se dirige vers la rivière du Lièvre par le sud. Un sommet à l’ouest, près du lac La Force, atteint 579 mètres. Le nom qui identifie cette division géographique est celui de Gabriel Franchère (1786-1863), explorateur né à Montréal qui, de 1810 à 1814, était membre de l’expédition du grand commerçant de fourrures John Jacob Astor. Le voyage très difficile, qui le mena à l’embouchure de la rivière Columbia en contournant le cap Horn (extrémité sud de l’Amérique du Sud), fit l’objet d’un mémoire qui a été publié en 1820 par l’historien montréalais Michel Bibaud et en anglais, en 1854, par J. V. Huntington. Il s’intitule « Relation d’un voyage à la côte du Nord-Ouest de l’Amérique septentrionale, dans les années 1810, 11,12,13 et 14. Franchère s’est établi comme négociant en fourrures à Sault-Sainte-Marie (1834), puis à Saint-Louis, puis à New York. Il décéda chez son gendre, maire de Saint-Paul, au Minnesota. Gabriel Franchère est reconnu comme le fondateur, à New York en 1850, de la première section américaine de la Société Saint-Jean-Baptiste. Dans « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec » en 1916, le canton de Franchère apparaît comme une nouvelle dénomination.
Canton de Froidevaux
Le canton inhabité de Froidevaux est situé entre les réservoirs Cabonga et Baskatong. Traversé notamment par la rivière Gens de Terre dont le parcours rectiligne est encaissé d’environ 100 m et brisé par de nombreux rapides aux noms évocateurs de Cascades Malignes, Rapides Noyés et Rapides de la Course de Cheval, il fait partie du réseau hydrographique de la rivière Gatineau qui débouche dans la ville de Gatineau, dans la rivière des Outaouais. François-Ignace Farez Froidevaux (1832-1906) était forgeron en son pays natal, la Suisse, puis à Montréal, à partir de 1869, où il devient forgeron, entrepreneur-plombier et couvreur ayant boutique, magasin et résidence sur la rue Saint-Laurent. Grand philanthrope, après fortune faite, il devient le soutien des orphelins et des déshérités. Promoteur de la construction des orphelinats de Montfort et d’Huberdeau, il fait venir à ses frais les Pères Montfortains, de même que les Filles de la Sagesse et ouvre, comme pied-à-terre, sa maison privée en plus de faire construire, pour les religieuses, l’école Saint-Jovite et la maison des élèves, à l’arrière du vieux Séminaire de Montréal. Son monument funéraire, au cimetière de la Côte-des-Neiges, porte cette inscription : Père des orphelins. Le canton es identifié à son nom depuis 1955.
Canton de Gay
Situé à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Mont-Laurier, ce canton de forme tronquée est occupé notamment par les lacs Marguerite, Madeleine, Bondy et Petawaga que les reliefs environnants surplombent d’environ 200 m. Ces lacs reliés entre eux par des minces filets d’eau se déversent finalement dans le réservoir Baskatong par la rivière Petawaga, issue du lac du même nom. La désignation de cette division géographique rend hommage à Camille Gay (1837-1910). Français venu au Canada en 1857. Ordonné prêtre à Ottawa en 1861 par Mgr Eugène Guigues, il dessert diverses missions dans la vallée de la Gatineau puis devient curé de Wakefield (1861-1875), de Curran en Ontario (1875-1880) et de Gracefield (1880-1910) tout en desservant trois missions du voisinage. Pour secourir les colons dans le besoin, il entreprend lui-même l’exploitation d’une mine de mica et d’une usine de traitement construite à Gracefield. Cette exploitation , faite dans la vallée de la Gatineau et identifiée comme « la mine du bon curé Gay », explique le choix du toponyme qui apparaît sur la carte générale du Québec en 1946.
Canton de Grandison
Proclamé en 1885, ce petit canton de forme irrégulière, situé à environ 3 km au nord de Saint-Jovite, est occupé dans sa moitié nord par une partie du parc de récréation du Mont-Tremblant. Inhabité dans ce secteur ainsi qu’entre le lac Tremblant et lac Ouimet qui longe la limite sud, il est par ailleurs assez peuplé autour du lac Tremblant au sud duquel se trouvent la municipalité de Mont-Tremblant et le hameau du Mont-Tremblant-Village. Les lacs dont les rives sont habitées se nomment Mercier, Moore, Desmarais, Gélinas et Gauthier. Entre eux serpente la rivière du Diable à une altitude de 243 m, soit 574 m de moins que le sommet le plus élevé de ce terrain typique des Laurentides. Le nom de ce territoire géographique provient du patronyme de sir Charles Grandison, héros d’un roman de Samuel Richardson (1689-1761) intitulé History of Sir Charles Grandison (1753), traduit en français par l’abbé Prévost, l’auteur de Manon Lescaut ainsi que par Pierre Le Tourneur, et publié à Paris en 1755. Richardson y propose l’idéal de l’homme d’État anglais qui possède toutes les qualités de l’esprit et du cœur.
Canton Gravel
Proclamé en 1899, ce canton, situé à environ 20 kilomètres au nord de Mont-Laurier, est limité à l’est par la rivière du Lièvre qui poursuit son cours sinueux à une altitude approximative de 230 m. Habité sur la rive droite de cette rivière et autour des lacs dans le hameau de Rapide-des-Chiens et de la municipalité de Mont-Saint-Michel, il ne l’est plus dans la moitié nord où le relief, constitué de fortes collines, s’élève à 535 m. Le nom de cette division géographique rappelle le souvenir d’Elphège Gravel (1838-1904), originaire de Saint-Antoine-sur-Richelieu, ordonné prêtre en 1870. Professeur puis vicaire, il sera ensuite curé dans trois paroisses différentes, de 1874 à 1885. Élevé à l’épiscopat à Rome par le cardinal Moran, évêque irlandais de Sydney (Australie), il devient ensuite le premier titulaire de l’évêché de Nicolet et ce, de 1885 jusqu’à sa mort survenue en 1904.
Canton de Harrington
Proclamé en 1841, terre de lacs et rivières poissonneux à souhait, aux forêts denses, Harrington présente une physionomie caractéristique de la région des Laurentides qui s’insère entre Ponsonby et Wentworth-Nord, à environ 40 km au nord-ouest de Lachute. Le paysage des Harringtonois s’agrémente en outre de la présence de la rivière Rouge qui serpente sur le territoire. Ici encore, on demeure perplexe quant au motif de la dénomination du canton proclamé en 1841, mais qui figure dès 1795 sur la carte de Gale et Duberger et dont l’appellation a été transférée à la municipalité créée en 1855. On peut croire, comme Pierre-Georges Roy et Hormisdas Magnan, qu’il y a évocation d’un lieu de L’Angleterre, car Harrington demeure un toponyme très courant dans les pays de langue anglaise. Toutefois, le bureau de poste local était identifié sous l’appellation de Rivington entre 1878 et 1961, forme qu’il faut peut-être expliquer par sa proximité phonique avec Harrington. Les pionniers, des Écossais, se sont installés vers 1830 dans le secteur de Lost River, à l’est, en raison de la meilleure qualité des terres.
Canton de Howard
Ce canton de la MRC des Laurentides, proclamé en 1873, s’étend au nord-est du lac des Seize Îles et à l’ouest de Morin-Heights et de Sainte-Adèle. La municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard est comprise dans cette division territoriale, qui renferme de nombreuses nappes d’eau : le lacs Travers et de la Borne, à la limite nord du canton, et, au sud, les lacs Saint-Joseph, Sainte-Marie, Saint-Denis.
Canton de Jamet
À 75 km à l’Est de Mont-Laurier, se situe ce canton dont les lacs Cinq Doigts, Mocassins, Albert et Jamet forment les principales nappes d’eau. Le nom rappelle le souvenir du père Denis Jamet, premier commissaire provincial des Récollets en Nouvelle-France. Avec lui arrivent en 1615 les pères Joseph Le Caron et Jean Dolbeau ainsi que le frère Pacifique Duplessis. Dès le printemps suivant, Jamet repasse en France en vue principalement de trouver les ressources qui permettront d’asseoir solidement la mission canadienne. Il obtient tout particulièrement l’aide du grand vicaire de Pontoise, Charles de Boves, et revient à Québec en 1620. Il entreprend dès lors la construction du couvent de Notre-Dame-des-Anges, près de la rivière qui prendra définitivement le nom de Saint-Charles. Repassé en France en 1622, il y meurt en 1625. Le canton de Jamet est signalé comme nouvelle dénomination dans « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec (1916).
Canton de Joly
Compris dans la MRC des Laurentides, proclamé en 1885, situé à 13 km au nord-ouest de Saint-Jovite, ce canton a été dénommé en l’honneur d’Henri-Gustave Joly de Lotbinière (1829-1908). Son père, Pierre-Gustave Joly de Marval, citoyen de Genève et propriétaire à Épernay, était devenu seigneur de Lotbinière en épousant, en 1828, Julie Christine Chartier de Lotbinière, alors âgée de 19 ans et héritière de la seigneurie depuis 1822. Henri-Gustave, né à Épernay en 1829, deviendra lui-même le sixième seigneur de Lotbinière en 1860, par suite du décès de sa mère, il obtiendra que son patronyme devienne officiellement Joly de Lotbinière. Avocat, député à Québec et à Ottawa, il sera premier ministre du Québec en 1878-1879 et remplira, de 1896 à 1900, la fonction de ministre du Revenu dans le cabinet Laurier. Lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique de 1900 à 1906, il s’éteindra à Québec en novembre 1908.
Canton de Kiamika
Proclamé en 1890, territoire situé à quelques kilomètres au sud-est de Mont-Laurier, ce canton est délimité à l’ouest par la rivière du Lièvre et traversé du nord au sud par la rivière Kiamika. Le terme d’origine algonquine, désigne un abrupt qui plonge sous l’eau et s’applique d’abord au lac Kiamika, dont le nom s’est étendu à la rivière et au canton.
Canton de Labelle
Ce canton, proclamé en 1894, s’étend au sud-ouest de la municipalité du même nom et à 90 km au nord-ouest de Saint-Jérôme. Cette dénomination rappelle la mémoire de l’abbé Antoine Labelle (1833 – 1891), curé de Saint-Jérôme de 1868 à 1891. On l’a surnommé le Roi du Nord, en vertu de sa contribution active au mouvement de colonisation vers le nord. En 1888, le premier ministre Honoré Mercier le nommait sous-commissaire de l’Agriculture et de la Colonisation, et sous-ministre.
Canton de Leman
À quelque 45 km au nord-est de Mont-Laurier, ce canton de la MRC d’Antoine-Labelle fut désigné vers 1920. La rivière du Lièvre le traverse du nord vers le sud et il est baigné par plusieurs petites nappes d’eau. Ce toponyme rappelle le général belge Gérard Mathieu, comte Leman (1851-1920). Lors de la Première guerre mondiale, du 4 au 14 août 1914, il défendit la ville de Liège contre les troupes allemandes qui étaient près de quatre fois plus nombreuses que les 35 000 hommes qu’il commandait. Leman est devenu le symbole de la résistance belge.
Canton Lenoir
Situé dans la partie nord de la réserve faunique Rouge-Matawin, à 80 km de Mont-Laurier, dans la MRC d’Antoine-Labelle, ce canton, désigné en 1918, est baigné par les lacs Rouge et Lenoir. Son nom rappelle le souvenir de l’avocat et poète Joseph Lenoir, duit Rolland (1822-1861), né à Saint-Henri (Montréal). Après avoir milité au sein de l’Institut canadien de Montréal, organisme qui sera condamné par monseigneur Bourget pour ses idées libérales, Lenoir s’en détaché, en 1857, et devient assistant-rédacteur du « Journal de l’Instruction publique ». Ses poèmes, dispersés dans plusieurs revues et journaux, furent réunis, longtemps après sa mort, sous le titre de Poèmes épars de Joseph Lenoir-Rolland 1822-1861, et publiés en 1916. Le fonctionnaire poète appartenait à la famille Lenoir, dit Rolland, qui implanta à Montréal des tanneries au milieu du XIXe siècle, ce qui valut au quartier et à la paroisse le nom de Saint-Henri-des-Tanneries. La désignation récente de ce canton est mentionnée en 1921 dans « Noms géographiques de la province de Québec.
Canton de Lesage
Ce canton, proclamé en 1899, se situe à 30 km au sud-est de Mont-Laurier. Son territoire renferme notamment les lacs Montjoie et Saint-Denis et, à la limite nord-est, le lac Lesage. Siméon Lesage, nom aussi orthographié Le Sage (1835-1909), après avoir été candidat libéral défait dans la circonscription électorale de Montcalm en 1867, entreprend dans la fonction publique québécoise une longue carrière de plus de 40 ans. D’abord assistant-commissaire de l’Agriculture et des Travaux publics dont le titulaire était Louis Archambault, il occupera, de 1901 jusqu’à son décès, un poste de sous-ministre aux Travaux publics, à quoi s’ajoutera, en 1905, le Travail.
Canton de Lynch
Délimité sur son côté nord-ouest par le tracé de la rivière Rouge, ce canton, situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Mont-Laurier et voisin du parc de récréation du Mont-Tremblant, appartient maintenant au territoire de la MRC d’Antoine-Labelle. Son nom évoque William Warren Lynch (1845-1916), qui fut longtemps commissaire des Terres dans les cabinets des premiers ministres québécois Mousseau, Ross et Taillon. Élu député conservateur de Brome en 1871, il démissionnera en 1889 pour occuper la fonction de juge à la Cour supérieure du district de Bedford. Proclamé en 1917.
Canton McGill
À une trentaine de kilomètres au sud-est de Maniwaki et borné à l’ouest par le réservoir aux Sables, se trouve ce territoire qui se rattache maintenant à la MRC d’Antoine Labelle. Arrosé par les ruisseaux Serpent, du Pimbina, Murphy et McFall, le canton contient plusieurs collines aux noms particuliers comme Quarante-Cinq Minutes, de l’Aveugle et du Coq. Le toponyme évoque l’homme d’affaires James McGill (1744-1813), originaire d’Écosse, qui s’est établi au Québec dès les premières années du Régime britannique. D’abord commerçant de fourrures associé à la Compagnie du Nord-Ouest, il créa des entreprises qui assuraient l’approvisionnement de l’Armée et le commerce avec la Grande-Bretagne. Député à l’Assemblée législative du Bas-Canada de 1792 à 1796, il sera par la suite membre influent du Conseil exécutif. Il a fait de gros profits dans diverses spéculations foncières et il amassa une immense fortune qui lui permit, à son décès, de léguer la somme de 10 000 livres et son domaine Burnside de Montréal à la future Université McGill. Le canton a été proclamé en 1894.
Canton de Pau
Cette entité territoriale de forme triangulaire se retrouve à environ 50 km au nord de Mont-Laurier. Son nom perpétue le souvenir du général de l’armée française Paul Marie César Gerald Pau (1848-1932), héros des guerres de 1870-1871 et de 1914-1918. Le général Pau, arrivant d’Australie, se trouva au Canada, en 1919, à la tête d’une mission dont l’objectif était de manifester la reconnaissance de la France pour les efforts de guerre des Alliés, surtout dans les pays de l’Empire britannique. Réceptions, discours et articles dans les journaux soulignèrent le passage de cette délégation dont faisait partie André Siegfred, auteur d’ouvrages sur le Canada. Signalé comme nouvelle dénomination dans la « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec » dès 1916, ce toponyme cantonal évoquait sans doute l’ensemble de la carrière militaire du général, sénateur et auteur d’un fait d’armes remarqué dès 1914, pendant la campagne d’Alsace.
Canton de Péradeau
Le canton de Péradeau, qui s’étend à quelque 30 km au nord-est de Mont-Laurier, voit sa façade nord–ouest limitée par la rivière du Lièvre. Narcisse Péradeau (1851-1932), né à Saint-Ours a été reçu à la Chambre des notaires du Québec en 1876. Il était nombre du Conseil législatif, depuis 1897, et ministre dans le cabinet de Lomer Gouin, depuis 1910, lorsque le canton fut désigné en son honneur. Par la suite, Narcisse Pérodeau deviendra lieutenant-gouverneur du Québec (1924-1929), puis ministre dans le cabinet d’Alexandre Taschereau (1929-1932). Proclamé en 1917.
Je ne trouve pas de mention du Canton de Wolfe.
Bonjour
Savez-vous d’ou vient le nom du canton de Wells dans les Laurentides, a Notre-dame-du-laus?
merci
Je voudrais apporter des corrections sur le texte du Canton de Froidevaux. François-Ignace Farez Froidevaux était mon arrière-arrière-grand-père maternel et j’ai fait des recherches très poussées sur lui, incluant des documents venant des Archives du Jura Suisse (acte de naissance, acte de mariage…)
Son nom est François-Ignace Farez (et non Farex) Froidevaux. (1832-1906) et non 1905.
En Suisse, il était forgeron (je n’ai vu sur aucun document « maréchal-ferrant », ni « vétérinaire », que j’aimerais que vous retiriez sauf si vous avez une source le prouvant).
Il est arrivé à Montréal en 1869 ( et non en 1867).
Il est effectivement un des fondateurs de l’Orphelinat de Montfort. J’aimerais par contre connaitre la source concernant les dernières informations de votre texte, à partir de « Promoteur de la construction… jusqu’à « à l’arrière du Vieux Séminaire de Montréal. », que je ne conteste pas, mais dont je n’ai aucun document à ce sujet.
Merci
Bonjour Madame Allard. Merci pour nous joindre, on a ajouté vos corrections. Quant aux informations sur « promoteur de la construction… », malheureusement, l’auteure de ces textes est décédée, il nous est donc impossible de trouver les sources, même si on peut vous rassurer qu’elle n’inventait pas les données. Toutefois, si vous croyez qu’on devrait enlever ces informations, on le fera, le doute existant sur leur véracité. Merci.
Merci pour les corrections. Pour la fin du texte, pour l’instant vous pouvez le laisser tel quel, je ferai mes recherches à ce sujet et vous aviserai si je trouve des informations qui les invalideraient.