Sentier de la Matawinie
Le sentier de la Matawinie, considéré de niveau intermédiaire à difficile, traverse les municipalités de Sainte-Émélie-de-l’Énergie et de Saint-Zénon.
Soulignons que ce sentier a été le premier tronçon du Sentier National au Québec. Sa longueur est de 21 kilomètres de randonnée sur de nombreuses montées et descentes très escarpées. Mais de nombreux points de vue panoramiques sur la vallée de la rivière Noire récompenseront les efforts des plus courageux.
Le sentier de la Matawinie longe la Grande Crête qui s’étire du Rang 4 jusqu’à la hauteur du parc régional des Sept-Chutes. La crête est ponctuée de cassures comme celles du lac Koël ou encore, de la cluse du lac Michel. D’ailleurs, on traverse des milieux très diversifiés : des ruisseaux, des marais, des boisés, des terrains sans végétation. On peut admirer le mont Brossard et un chapelet de lacs. Du lac Laroche jusqu’au lac Koël, on suit les escarpements du flanc est de la crête de la Grande Marche, la plus haute de la région (jusqu’à 600 mètres d’altitude), on peut voir les effets des glaciations et réchauffements successifs qui ont laissé sur la crête Laurentienne une surface rocheuse striée et polie, ainsi que des dépôts de till, formés de limon de sable et d’autres éléments grossiers. Vers la fin du trajet, on traverse le chemin de la Barrière. En fait, cette succession de contrastes crée une ambiance unique dans un décor enchanteur.
On accède au sentier de la Matawinie en suivant la route 131, direction Saint-Zénon, sortie vers le Rang 4. À l’intersection du Rang 4 et de la route 131, se trouve un stationnement et à un demi kilomètre plus loin, à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, est aménagé un second stationnement, alors qu’au nord du sentier, il y a un troisième stationnement en face du parc régional des Sept-Chutes.
À notre connaissance, il existe deux abris à trois côtés : le premier est situé tout près du départ à proximité du Rang 4, l’autre se trouve à presque 2 kilomètres avant la fin du sentier, face au parc des Sept-Chutes.
Canton de Tracy
Ce petit canton, proclamé en 1920, a été arpenté à quelques kilomètres au nord-ouest de Sainte-Émélie-de-l’Énergie, dans un milieu typique des Laurentides, parsemé de nombreux lacs qui se distribuent au pied des monts qui varient autour de 500 à 600 m d’altitude. La moitié est de ce quadrilatère est reliée au réseau hydrographique de la rivière Noire, tandis que l’autre moitié se déverse dans la rivière l’Assomption. L’ensemble est inhabité, sauf dans l’angle-sud-est où se succèdent les hameaux de Lac-Lasalle et de La Barrière. Le personnage dont le nom a été retenu pour identifier de l’histoire de la Nouvelle-France : Alexandre de Prouville, marquis de Tracy (1596 ou 1603-1670), militaire de carrière qui a notamment servi en Allemagne, de 1641 à 1649, avant d’être nommé lieutenant général, c’est-à-dire commandant en chef en Amérique méridionale et septentrionale. Bien que son séjour au pays n’ait duré que 26 mois (juin 1665 = août 1667), son mandat se caractérise par deux faits marquants : l’établissement d’une chaîne de forts sur le Richelieu et la concession aux officiers démobilisés de seigneuries entre le lac Saint-Pierre et Montréal. Tout cela, sur le plan stratégique, pour protéger le territoire et consolider la paix de même que la suite de la paix avec la Confédération iroquoise, ce qui a favorisé plusieurs découvertes, au moins jusqu’à la reprise des hostilités avec les Iroquois en 1684. Pendant un certain temps, le lac Supérieur, un des grands Lacs, a porté le nom de Tracy.
Voir aussi :
c’est un très beau sentier, le groupe Randonnée Aventure de Montréal est venu samedi dernier (28-08) et nous l’avons beaucoup aimé. Une dizaine de membres du groupe ont fait tout le parcours depuis les Sept Chutes jusqu’au Rang 4.
Il faudrait cependant mieux l’entretenir, les panneaux de signalisation sont très visibles mais il y a beaucoup de branches à couper.