Historique de Lachenaie

Historique de Lachenaie (secteur de la ville de Terrebonne)

Très ancien village passé graduellement de l’agriculture à des fonctions résidentielles de banlieue, des colons habitaient Lachenaie dès le XVIIe siècle. En effet, le premier colon s’y serait installé aussi tôt que 1672. C’est sous l’impulsion du principal homme d’affaires de l’époque en Nouvelle-France, le financier et marchand de fourrure Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702), que cette agglomération se développe. Ce dernier, anobli en 1693, se porte acquéreur, en 1670, d’une partie de la seigneurie de l’Assomption dont Pierre Legardeur de Repentigny (vers 1608-1648) était propriétaire depuis 1647. Ce dernier l’avait léguée à son fils, Jean-Baptiste. Le nouveau propriétaire lui donne son nom. Au cours des ans, l’usage a légèrement modifié ce nom pour prendre sa forme présente vers 1676.

En 1845, on créait la municipalité de Lachenaie, abolie en 1847 et rétablie en 1855 à titre de la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-de-Lachenaie. La dénomination reflète le rôle fondamental du deuxième seigneur de Lachenaie. Cette appellation devait être abrégée en Lachenaie lorsque l’entité a obtenu un statut de ville en 1972. La dénomination municipale originelle reprenait celle de la paroisse fondée en 1683 et érigée civilement en 1722.

*

Quant à l’identification actuelle de la ville, elle reprend une forme attestée en 1829. Elle sert ainsi à identifier un comté électoral, puis un bureau de poste entre 1858 et 1973. On peut relever différentes graphies de l’appellation : La Chenaye (carte de Carver, 1776), Lachenay et La Chenay (carte de Gale et Duberger, 1795). Aussi Lachenay ou Lachenaie (document d’érection canonique de la paroisse, 1835).

Située à 35 km du centre-ville de Montréal, sur la rive gauche de la rivière des Mille-Îles au confluent de celle-ci avec la rivière des Prairies, à proximité de Mascouche et de Terrebonne, dans la MRC des Moulins, Lachenaie comptait, jadis, de magnifiques chênaies. Il s’agit alors d’un phénomène qui entretient un heureux rapport avec le titre de Charles Aubert, sieur de La Chesnaye en Picardie. En fait, les autorités médicales l’ont mis en valeur, car le chêne occupe une place de choix dans les armoiries de la ville. Ainsi la devise retenue, « Noble comme le plus noble des bois », y fait une allusion on ne peut plus claire.

D’ailleurs lors du choix du gentilé, en 1982, on avait envisagé les formes Chénois/Chenois. Pourtant on afinalement retenu Lachenois, plus spécifique au nom de la ville. Le calme et la beauté qui émanent du paysage lachenois et qui font de l’endroit un lieu idéal pour couler des jours heureux expliquent  peut-être le blason de Rentiers accolé aux Lachenois.

Voir aussi :

Fort-Remy en 1671, sur le site de Lachenaie.
Fort-Remy en 1671, sur le site de Lachenaie. Gravure ancienne, libre de droit.

Laisser un commentaire