Régiment Royal Canadien (Royal Canadian Regiment)
Le Régiment Royal Canadien ou Royal Canadian Regiment (RCR) est l’unité militaire d’infanterie la plus ancienne au Canada. Elle fut créée le 21 décembre 1883. À l’origine, le régiment fut déployé à Halifax, mais ses unités ont pris part à plusieurs campagnes un peu partout au Canada.
Le Régiment a également participé à l’ensemble des conflits et opérations outre-mer des forces armées canadiennes.
Le baptême de feu eut lieu lors de la campagne du Nord-Ouest canadien. Puis les soldats prirent part à la guerre des Boers, aux deux guerres mondiales, à la guerre de Corée et à de multiples opérations de maintien de la paix à travers le monde.
Aujourd’hui, le RCR a son quartier général dans les Wolseley Barracks, à London, Ontario. Un des bataillons du régiment s’y trouve également.
Deux autres bataillons du régiment ont leur siège à Petawawa, Ontario, et un autre se trouve dans les Gregg Barracks, situées à Gagetown, au Nouveau-Brunswick.
Une association de vétérans du régiment a des sections dans plusieurs villes canadiennes. Le siège de l’association se trouve dans les Wolseley Barracks de London.
Aujourd’hui, le Régiment Royal Canadien ne constitue pas une unité militaire classique. Il s’agit plutôt d’une vaste formation militaire qui regroupe des membres des forces régulières et de la Première réserve, ainsi que des vétérans et des membres des familles de ceux qui ont servi dans le régiment.
La devise du Régiment Royal Canadien est: «Pro Patria».
Retrait des troupes britanniques du Canada
C’est le 17 mai 1906 que les dernières troupes britanniques ont quitté le Canada. C’était les Ingénieurs Royaux et la garnison du Fort Rodd Hill, qui ont marqué la fin d’une époque dans l’histoire du pays.
Ces troupes britanniques, au nombre de 300 officiers, sergents et soldats, ont occupé les fortifications du Fort Rodd Hill, installé dans la ville de Victoria, capitale de la Colombie-Britannique, ainsi que la base navale d’Esquimalt.
C’était la fin du dernier engagement militaire direct de la Grande-Bretagne au Canada, car ces troupes se trouvaient à Victoria depuis 1893 pour protéger les côtes pacifiques du pays de possibles attaques par mer.
Le Canada et la Grande-Bretagne ont partagé les coûts de construction des installations des batteries de six pouces qui ont ouvert feu pour la première fois en octobre 1897, heureusement pour tester les canons, et non pour un combat.
Tous les canons étaient dirigés par des artilleurs anglais. Les ingénieurs militaires avaient installé le système de communications et aménagé un champ de mines sous-marines qui interdisait l’entrée d’ennemis dans le havre d’Esquimalt.
Mais, en 1905, la Marine Royale Britannique décide de concentrer tous ses forces en Europe. Dans la base navale d’Esquimalt ne sont restés que trois vieux sloops (navire à voile avec un mât et un foc) britanniques, demeurés là un an après le retour des derniers soldats en Grande-Bretagne.
Plus de 60 artilleurs et ingénieurs sont restés au Canada et ont intégré les Forces armées du Canada. Ces hommes ont formé la 5e Compagnie d’Armes lourdes Royales Canadiennes et la 3e Compagnie d’Ingénieurs Royaux Canadiens.
Notons qu’à l’époque, selon les affiches de recrutement, les sergents majors gagnaient 1 dollar par jour, les sergents gagnaient 80 cents, les caporaux gagnaient 70 cents et les artilleurs en chef 50 cents. Les soldats commençaient avec une paie de 40 cents par jour.
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