La Première Guerre mondiale (de 1914 à 1918)
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate en Europe. Deux camps s’affrontent : la Triple-Entente (Royaume-Uni, France, Russie) et leurs alliés s’opposent à l’alliance connue comme les Puissances centrales, formées par l’Allemagne, l’empire de l’Autriche – Hongrie, l’Empire Ottoman (la Turque d’aujourd’hui) et leurs alliés.
Avant la Première Guerre mondiale
Au début du XXe siècle, le Dominion du Canada fait toujours partie de l’Empire britannique. Ses pouvoirs sont limités. Il ne peut pas prendre de décisions concernant ses relations avec les autres pays.
En août 1914, la guerre éclate en Europe. Le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne. Par conséquent, le Dominion du Canada est, lui aussi, en guerre et doit se battre aux côtes des Anglais. Dès ce moment, le Canada doit fournir un effort considérable pour soutenir le Royaume-Uni dans le conflit qui l’oppose à l’Allemagne et ses alliés.
L’industrie de guerre au Canada
Le pays joue un rôle important durant la Première Guerre mondiale, car il fournit des armes et des munitions au Royaume-Uni et à ses alliés. Rapidement, les usines canadiennes modifient leur production afin de répondre à la demande. Toutefois, les usines manquent d’employés parce que de nombreux hommes sont partis faire la guerre. Les femmes sont donc appelées à travailler dans les usines.
Aux armes !
Dès le début de la guerre, les forces armées canadiennes recrutent des volontaires et les Canadiens anglais sont nombreux à s’engager parce qu’ils se sentent attachés à l’Empire britannique. Par contre, les Canadiens français représentent seulement 4% des volontaires. En 1916, les pays de la Triple-Entente ont besoin de renfort et le gouvernement canadien promet alors d’envoyer 500 000 soldats combattre en Europe. Ainsi, en 1917, il n’y a presque plus de volontaires. Le gouvernement du pays rend alors obligatoire l’enrôlement dans l’armée, même si les Canadiens français s’y opposent fortement. C’est la conscription. Tous les hommes âgés de 20 à 34 ans doivent s’enrôler. De 125 000 hommes conscrits, environ 25 000 sont envoyés au combat en Europe.
Les sacrifices et la victoire
Les soldats canadiens combattent dans des conditions difficiles. Pour la première fois, les combattants des deux côtés utilisent des mitrailleuses en masse, des explosifs, des avions, des chars de combat, des gaz asphyxiants. Ces nouvelles armes sont produits en très grande quantité. De plus, la guerre se déroule en grande partie au fond des tranchées. C’est dans les tranchées que les soldats vivent, qu’ils mangent et qu’ils dorment, été comme hiver. Ils ont rarement les pieds au sec. La plupart du temps, ils pataugent dans l’eau et la boue. Dès qu’ils sortent des tranchées, ils s’exposent aux tirs de leurs ennemis.
Le 11 novembre 1918, la guerre prend fin après quatre ans de combats. La Triple-Entente gagne cette guerre pendant laquelle plus de 60 000 soldats canadiens ont perdu la vie et près de 173 000 ont été blessés. On compte au total, dans le monde entier, 9 millions de soldats morts et 20 millions de blessés.
Le jour du Souvenir, le 11 novembre de chaque année, on le célèbre pour rendre hommage à ceux qui se sont battus et qui sont morts au cours de la Première Guerre mondiale. Le coquelicot en est le symbole parce que ce sont les premières fleurs à pousser sur les champs de bataille, une fois les combats terminés.
Après la Première Guerre mondiale
La participation du Dominion du Canada à la Première Guerre mondiale lui permet d’obtenir plus d’indépendance par rapport au Royaume-Unis. Grâce à son effort de guerre, le Dominion obtient la reconnaissance des autres pays qui ont participé au conflit. Par exemple, en 1919, le Canada est invité à signer le traité de Versailles, un document qui met fin officiellement à la Première Guerre mondiale. Pour la première fois de son histoire, le Dominion du Canada signe un traité international. Ce document officiel est signé par les gouvernements de plusieurs pays.
En 1931, le Royaume-Uni accorde l’indépendance presque complète au Dominion du Canada par une loi nommée le Statut de Westminster.
À partir de ce moment, le Canada est considéré comme un pays et peut alors gérer lui-même ses relations avec les pays étrangers.
La Première Guerre mondiale a aussi permis aux Canadiennes de prendre plus de place sur le marché du travail et de gagner de l’autonomie. D’ailleurs, en 1918, le gouvernement fédéral, qui siège à Ottawa, leur accord le droit de vote. Désormais, les femmes peuvent faire élire des députés aux élections fédérales. En 1922, les femmes canadiennes obtiennent le droit de voter aux élections provinciales, sauf au Québec. Ce ne sera qu’en 1940 que les Québécoises votent aux élections provinciales.
(Par Jesse Boulette, en coopération avec Stéphanie Béreau).
- Le Canada et la Grande Guerre, ligne du temps
- Effort de guerre canadien
- Bataille d’Amiens en 1918
- Montréal en images, la première guerre mondiale
