Marine dans la Seconde Guerre

 Marine Royale du Canada dans la Seconde Guerre

Durant la Seconde Guerre mondiale, les réalisations du Canada dans le domaine naval sont le fruit d’un effort concentré et constant. Avant la guerre, la Marine Royale du Canada était une petite force chargée de protéger le littoral et les eaux côtières, rien de plus.

Cette conception a été abandonnée dès les premiers jours, quand on a compris que la subsistance et le bien-être des Canadiens, ainsi que l’existence de la civilisation, dépendaient de l’issue des hostilités.

Au début de la guerre, l’effectif total dans la Marine était de deux mille hommes et la flotte totale canadienne était composée de six navires.

Cette force plutôt symbolique fut porté de 1939 à 1945, à environ 96 mille hommes et femmes portant l’uniforme naval.

De 6 navires, la marine passa à environ 400, sans compter les vaisseaux auxiliaires, les bases, les effectifs terrestres, les services de la logistique, les chantiers, les écoles navales, les laboratoires de recherche, les usines, etc.

Cette force fut employée un peu partout au monde, avant même, parfois, d’être complètement au point : en Méditerranée, dans les eaux des Îles Britanniques, en Afrique, dans l’océan Indien. Dès mars 1943, la Marine Canadienne assuma la défense de la zone de l’Atlantique du nord-ouest et cette tâche lourde resta sienne jusqu’à la fin de la guerre, tous les convois de navires marchands traversant l’Atlantique – Nord, étant confiés à la protection des Canadiens.

La campagne a été caractérisée par certaines particularités : les six destroyers canadiens d’avant-guerre furent intégrés à la force atlantique et la construction de nouveaux navires se centra sur les corvettes. Évidemment, ces unités avaient leurs déficience, liées à leur puissance de feu et de machines, à leur radius d’action, etc., toutefois, les corvettes se construisaient vite. Cependant, ces unités furent d’excellents « chiens de garde » pour les convois.

Il est intéressant remarquer que la plupart des marins étaient venus de l’intérieur du pays. Il a fallu d’envoyer à la marine plus d’un millier de matelots du commerce qui étaient, selon une expression « des perles sans prix » pour la marine. Ces matelots, ainsi que le petit nombre d’officiers et de matelots de la période d’avant-guerre, furent répartis parmi les nombreux équipages inexpérimentés. Leur sort fut peu enviable. Plusieurs d’entre eux ont laissé leur vie dans les mers.

Au total, les navires canadiens ont coulé pendant la guerre vingt-sept sous-marins ennemis confirmés. Ils coulèrent ou capturèrent quarante-deux  navires de surface allemands.

Sous l’escorte canadiennes, les navires marchands transportèrent 182 millions de tonnes de cargaisons en 25 350 traversées. Chaque jour, 90 mille tonnes de ravitaillements de guerre s’acheminaient vers l’Europe sous la protection des Canadiens.

La Marine Royale du Canada a perdu 1800 morts, 320 blessés (à remarquer la relation entre les marins tués et blessée!) et quelque 100 prisonniers.

cruiseur saguenay
Le cruiser Saguenay quittant le port de Chicoutimi après la visite annuelle. Carte postale de l’époque.

Les navires canadiens perdus :

  • Fraser, coulée en 1940 à l’embouchure de la Gironde, en France.
  • L’Athabaskan.
  • Régina
  • Alberni
  • Trentonian
  • Luoisbourg
  • Weyburn
  • Bras d’Or
  • Otter
  • Raccoon
  • Cahrlottetown
  • Chedabucto
  • Shawinigan
  • Clayoquot
  • Esquimalt
  • Margarée
  • Lévis
  • Windflower
  • Spikenard
  • Ottawa
  • Sainte-Croix
  • Valleyfield
  • Skeena
  • Guysbourough
  • Plus d’une douzaine de vedettes et d’autres petits navires.

Voir aussi :

Laisser un commentaire