Histoire de la Milice des Îles-de-la-Madeleine
Postées en sentinelle dans le golfe, les Îles de la Madeleine auraient fourni la meilleure base navale au Canada, du côté de l’est. Plusieurs stratégistes de renom l’ont signalé au gouvernement- Dès 1830, le lieutenant Baddeley prétetad qu’on n’a pas attaché assez d’importance à la position géographique de ces îles au point de vue militaire. Fortifiées, elles peuvent abriter une flotte de défense en état de protéger efficacement le pays, en empêchant toute entrée dans le golfe, soit par un endroit ou par l’autre.
« En temps de guerre, dit Bouchette, les Îles de la Madeleine seraient importantes comme dépôt naval; les vaisseaux de ligne et les corvettes pourraient en effet y trouver un abri sûr et un bon mouillage dans la baie de Plaisance et le chenal entre l’Île d’Entrée el la Pointe-aux-Sables; et les bâtiments d’un tonnage inférieur pourraient atteindre en sûreté les havres que présentent ces Îles, suivant que leur tirant d’eau le permettrait. » De plus on y trouverait une pépinière inépuisable de marins robustes, expérimentés et endurants.
Dès l’année 1805, les Iles de la Madeleine sont coin-prise dans l’organisation militaire du comté de Gaspé. Une compagnie, faisant partie du premier bataillon de ce comté, y est établie, sous les ordres de Philip Colbeck, capitaine, Benoit Boudreau, lieutenant et Ed. Noël, enseigne.
En 1815, il y a trois officiers, 87 miliciens et 55 fusils.
Un bataillon est formé en 1832. En 1835, il se compose du Major Pierre Doucet, commandant; adjudant Isidore Vigneau, Sergent-Major, Samuel Bouchard, pour toutes les Îles de la Madeleine. Ces quatre compagnies ont les officiers suivants:
- À l’île du Havre-Aubert, capitaine Joseph Cormier; lieutenant Louis Bouf-fard; enseigne Constant Bourque: deux sergents, 24 garçons, 47 hommes mariés.
- Au Cap-aux-Maisons, capitaine Val. Fontana; lieutenant Ls-F. Borne; enseigne Jacques Renaud; 2 sergents, 24 garçons, 69 hommes mariés.
- Au Cap-aux-Meules, capitaine John-F. Munsey; lieutenant John Haley; enseigne Isaac Arsenault: 3 sergents, 32 garçons, 54 hommes mariés.
- Au Grand-Ruisseau, capitaine Andrew Doyle; lieutenant Sylvester Hewes; enseigne Montague Colbeck: 4 sergents, 16 garçons, 48 hommes mariés; le tout comprenant 13 officiers et 326 miliciens.
Les derniers officiers de ce bataillon qui semble avoir été licencié en 1860 sont:
Lt-col. Louis Bouffard; Capitaines: Jacques Renaud Henry Shea, John Fontana, Édouard Borne, Charles M. Bourque, Alexander Hockart.
Lieutenants: Sixte Lafrance, Antoine-Edmond Chevrier, Édouard Paquet, Pierre Alex. Belleau, F. J. B, Painchaud (Adjt), Gilbert Cormier, Louis Thériault.
Enseignes: John Patton, Achille Bouffard, Onésime Jomphe, William Johnson, Léon Cormier.
Quartier-maître: Hilaire Nadeau.
Chapelain: L’abbé Charles Boudreau.
(D’après Paul Hubert, Les Îles-de-la-Madeleine, Rimouski, Imprimerie Générale de Rimouski, 1926).

Voir aussi :
- Histoire et attraits des Îles-de-la-Madeleine
- Histoire de la milice au Québec
- La milice
- Bataille d’Ackia en 1736
- Bataille du Fort William Henry en 1757
- Bataille d’Oswego (Chouaguen) en 1759
- Appel à la milice québécoise en 1775
- Défaite de Montgomery à Québec en 1775
- Histoire des voltigeurs
- Invasions des Fenians en 1866 et en 1870
- Biographie de Charles Michel de Salaberry
- Maison du capitaine de milice de Lachine Jean-Baptiste Mallet
- Région administrative de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine