Les combats ont cessé en Corée : Les deux fronts se replieront jeudi – Échange de captifs – Démolition des casemates et fortifications
Fin de la guerre de Corée : Séoul. – Le feu a cessé à dix heures p.m., soit 9 heures ce matin (27 juillet 1953), heure avancée de l’est.
La canonnade ennemie avait pris une nouvelle intensité juste avant la fin des hostilités. Puis, elle se tut comme par magie.
Les troupes alliées de première ligne ont commencé à détruire les redoutes et fortifications derrière lesquelles elles ont livré l’âpre guerre de Corée.
Les obus des Rouges et ceux des Nations Unies s’abattaient encore sur certaines portions du champ de bataille tandis que des équipes de démolition effectuaient la première phase du repli qui doit former entre les deux armées une zone démilitarisée de 2½ milles de largeur. Les troupiers disent qu’ils ont instructions de détruire leurs sacs de sable mais de conserver les grosses pièces de bois qui pourraient servir à la reconstruction de la Corée.
L’âpre et coûteuse guerre qui était devenue une mise en échec s’est terminée officiellement par une trêve à 9h. 01 (HAE) hier soir, et, 12 heures plus tard, soit à 9 heures (HAE) ce matin les hostilités ont cessé.
*
Trois heures après la signature de la trêve, mais avant que la cessation du feu fût obligatoire, un Sabrejet américain abattait un avion de transport de fabrication russe au sud de Yalou. Cet appareil fut descendu par le capitaine Ralph S. Parr et l’on se demanda s’il ne portait pas du personnel communiste qui avait assisté à la signature des documents de la trêve.
Aussi dans les dernières heures de la guerre, les Chinois ont attaqué les Sud-Coréens au front central, mais ils furent repoussés en subissant de lourdes pertes. Ainsi une opération de police s’est changée en une des guerres les plus longues et les plus coûteuses de l’histoire.
Elle fut déclarée en vertu d’une promesse des Nations Unies d’arrêter l’agression et elle s’est terminée presque au point où elle commença, dans une « pagode de paix », à Pan-Mun-Jom, juste en bas du 38e parallèle.
Tandis que la guerre se changeait en trêve, les avions alliés revenaient à leurs bases sans avoir lancé leur chargements de bombes et les soldats alliés se retranchaient en prévision d’une attaque communiste à la dernière minute, mais ils avaient l’ordre de ne pas commencer le combat.
À 10h. jeudi soir (9 h. jeudi matin HAE), chaque parti devra effectuer un retrait de deux kilomètres afin de laisser un espace démilitarisé de deux milles et demi entre eux. Vers le même temps, le retour des premiers parmi les 12,763 prisonniers alliés pourrait commencer.
*
Tandis que la guerre allait cesser, les communistes ont porté le dernier coup. Ils ont envoyé 250 hommes attaquer une position sud-coréenne au front central, mais ils ont été repoussés en perdant au moins 140 soldats. À 0 h exactement, lorsque l’armistice était signé, les rouges ont lancé 20 bombes de mortiers et obus sur une compagnie américaine. Il n’y eut pas de pertes chez les Américains.
La guerre qui a commencé par une attaque surprise contre les Sud-Coréens, le 25 juin 1950, c’est terminée 3 ans et 32 jours plus tard.
Deux cérémonies marquaient la signature de l’armistice. Trois heures après que les négociateurs alliés et communistes eurent signé les documents à Pan-Mun-Jom, le commandant suprême, le général Mark Clark, apposait sa signature à Munsan.
(C’est arrivé le 27 juillet 1953).
Note de GrandQuebec.com : Quelque 26 791 Canadiens ont servi dans le Contingent spécial de l’Armée canadienne en Corée, 516 d’entre eux ont donné leur vie.

Voir aussi :
- Début de la guerre de Corée
- Formation du Continent spécial de l’armée canadienne
- Premier combat en Corée
- Bataille de Kapyong
- Marine du Canada en Corée
- Erreurs de la Marine canadienne en Corée