Fardeaux de guerre

Montréal Power et le présent conflit

Surveillance des usines et accroissement dans les impôts verses

Le Canada a établi un record merveilleux en passant d’une ère de paix à une ère de guerre sans dérangement apparent dans les affaires, l’industrie, le finance et l’emploi, fait remarquer M. J. S. Norris, président de Montréal Light, Heat and Power Consolidated, dans un bulletin adressé aujourd’hui aux actionnaires en même temps que leur dividende courant.

Monsieur Norris estime qu’un des facteurs importants de cet état de choses est la confiance que les Canadiens conservent à leurs entreprise nationales. « Cette confiance n’a jamais été aussi apparente que dans le domaine bancaire. Partout au Canada on se rend compte que nos banques sont aussi solides que le roc et qu’elles constituent une muraille de force en cette heure grave pour notre pays. »

Il en fut de même d’ailleurs, continue-t-on, pour les autres entreprises importantes du pays qui ont voulu assumer un rôle de premier rang pour chacun réalise que la population entière est unie pour appuyer le Canada dans le présent conflit.

Montréal Light Heat and Power est prête, selon M. Norris, à seconder la nation « par tous les moyens et les ressources dont elle dispose » dans « l’épreuve qui déferle sur l’humanité. »

Déjà, dit-il, les besoins de guerre imposent aux actionnaires de la compagnie de lourds fardeaux qui ne pourront qu’augmenter avec la poursuite de la guerre.

Afin d’assurer un approvisionnement ininterrompu de gaz et d’électricité, des gardes ont été postés en surveillance aux usines à gaz et électriques, le long des lignes de transmission et aux centrales et sous-stations de distribution. Malgré tout la compagnie a permis, elle a même encouragé de ses employés d’expérience à s’enrôler.

L’augmentation dans la demande de gaz et d’électricité par suite des besoins des industries de guerre a naturellement exigé, à une époque où le personnel diminuait de fait des enrôlements, beaucoup des services de la compagnie. En plus des dépenses plus onéreuses provenant des mesures de guerre, les prix de la manière première ont aussi déjà augmenté. « Même au cours de la présente année, la compagnie devra payer plus pour son charbon, son cuivre, son aluminium, son outillage électrique, enfin pour tout ce qui est nécessaire à ses besoins ordinaires et extraordinaires. »

Avec ces nouveaux fardeaux et déboursés que la guerre impose à la compagnie – fardeaux assumés de bon cœur – il est clair, poursuit M. Norris, que nos actionnaires acceptent des charges qui devraient être portées par nos abonnés. Ceux-ci, en temps de guerre, continuent à bénéficier des mêmes tarifs qu’en temps de paix. »

Par suite du fait que les usagers du gaz et de l’électricité dans le Québec doivent payer des taxes que ceux d’Ontario ne payent pas, la compagnie versera aux gouvernements fédéral, provincial et municipal, à peu près $3,500,000 en impôts. De plus, des taxes de ventes spéciales imposées par les gouvernements fédéral et municipal sur le gaz et l’électricité se totaliseront à #1,000,000 de plus par année. En résumé, la compagnie, à toute fin pratique agissant comme agent des divers gouvernements, percevra de ses clients à peu près $4,500,000 en taxes, dit le bulletin.

(Cette nouvelle date du 31 octobre 1939).

Pour compléter la lecture :

Les soldats me menèrent vers leur gros, où j’appris que l’étais véritablement en France, mais en la Nouvelle, de sorte que j’étais tombé par une ligne quasi-perpendiculaire en Canada. (Cyrano de Bergerac Voyage dans la Lune & Histoire comique des etats et empires du Soleil.) Photographie de Megan Jorgensen.
Les soldats me menèrent vers leur gros, où j’appris que l’étais véritablement en France, mais en la Nouvelle, de sorte que j’étais tombé par une ligne quasi-perpendiculaire en Canada. (Cyrano de Bergerac Voyage dans la Lune & Histoire comique des etats et empires du Soleil.) Photographie de Megan Jorgensen.

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