L’espionnage nazi à travers le monde : Histoires de la Deuxième guerre mondiale
Le comité Dies fournit des renseignements aux autorités américaines sur un chef nazi actuellement en liberté aux États-Unis. – À Londres, l’organe de l’Allemande libre parle de réorganisation du système d’espionnage allemand
Washington, 13 août 1942. On a appris de bonne source aujourd’hui que la commission parlementaire Dies enverrait au président Roosevelt cette semaine une copie d’une lettre confidentielle envoyée d’Allemagne à des sympathisants sûrs de la cause des nazis aux États-Unis pour les informer que Walter Kappe avait été nommé chef d’une « Cinquième colonne » aux États-Unis.
La police fédérale recherche Kappe actuellement et l’accuse d’avoir été d complicité avec les six saboteurs électrocutés ici samedi dernier.
La lettre, signée par Kappe, débute par la salutation « Heil Hitler! » et dit : « J’ai accepté la direction des camarades aux États-Unis, car il faut qu’il existe aussi un bureau central pour les camarades aux États-Unis et temps de guerre… Je compte sur la collaboration de chacun. » Cette lettre a été écrite il y a un an et demi.
En plus de ce document, la commission Dies enverra à la Maison Blanche une liste de 17,000 personnes à surveiller.
Réorganisation
Londres, 13 août 1942. Les Nazis ont été forcés de remanier leur système d’espionnage, rompu par la prompte intervention des États-Unis et de l’Amérique Latine contre les espions allemands et les membres de la cinquième colonne, d’après le « Die Zetitung » un journal de l’Allemagne libre publié à Londres.
Le commandement suprême du système d’espionnage allemand a maintenant été transféré aux quartiers généraux d’Adolf Hitler d’où les activités de ses agents seront synchronisées avec les autres activités militaires, dit le journal dans un article analysant le réseau d’espionnage nazi. Les quartiers généraux étaient auparavant centralisés à Berlin.
Ce réseau est contrôlé par trois organisations : le département du Service secret la Ligue des Allemands vivant à l’étranger, et la Gestapo, continue le journal. Des officiers de liaison en chef représentant chacun de ces groupes ont été installés aux nouveaux quartiers généraux d’où les ordres sont expédiés aux sous-agents et aux centres de distribution des agents nazis, situés en Espagne et en Turquie.
Pour éviter des « incidents et le contre-espionnage de la part des diplomates britanniques et alliés, les quartiers généraux en Espagne connus sous le nom de «Stuetzpunkt Spanlen », ont été déménagés de Madrid à Vigo où les quartiers généraux de la Gestapo pour la péninsule Ibérique et l’Afrique, du Nord sont aussi centralisés.
La « division centrale », centre turc de l’espionnage nazi pour le levant et le Moyen-Orient, a été installé dans le Palais d’été de l’ambassade allemande à Istamboul, au lieu d’Ankara. Son centre le plus important est situé dans les bureaux du consul général à Alexandrie.
Un plan parfait d’attaque aérienne
Toronto, 13 août 1942. Rendant témoignage dans la cause de John Silvert Christiansen, contre qui ont été portées deux accusations en vertu des règlements de la Défense nationale, le lieutenant d’aviation Dennis Witt, vétéran de 65 envolées au dessus de l’Allemagne et de la France dans cette guerre, a décrit comme un plan parfait pour une attaque aérienne de Toronto un dessin d’une chaufferie de terminus à Toronto, avec ses hautes cheminées, dessin qui a été produit à la Cour de police hier. « Si vous passez par-dessus les cheminées montrées dans l’esquisse, vous pouvez bombarder les édifices du Parlement, a-t-il dit. « C’est un plan idéal pour une attaque surprise en vue du bombardement de la ville. »
Espions en Suède
Stockholm. Trois Suédois ont été arrêtés à Goeteborg sous les accusations de s’être comploté pour commettre des actes de sabotage. Ils auraient avoué avoir reçu 6,000 couronnes et des bombes incendiaires d’un Anglais qui demeurait auparavant en Suède.
Il faut mettre une fin à la diffusion des fausses rumeurs
On crée la Colonne Canadienne, un organisme destin à enrayer les fausses rumeurs – Des appels lancés à la population par le brigadier Chisholm et le Dr Wallace – Obligez l’informateur à révéler ses sources
Montréal, 12 août 1942 – Des appels ont été lancés au public aujourd’hui à Montréal, par le brigadier B.-G. Chisholm, du ministère de la Défense nationale, et le Dr. Robert-C. Wallace, principal de l’Université Queen’s afin de le mettre en garde contre la diffusion des fausses rumeurs.
Ces appels ont été lancés au nom de la Colonne Canadienne, une organisation créé pour combattre toutes les rumeurs qui pourraient nuire à l’effort de guerre canadien.
« Des rumeurs non fondées, qui circulent de bouche en bouche parmi les civils, sont souvent citées dans des lettres adressées aux membres des forces canadiennes en service outre-mer ou au Canada », a dit le brigadier Chisholm, ajoutant que de telles rumeurs pouvaient avoir un effet profond sur le moral des troupes « puisque celles-ci ne peuvent les nier même si elles les savent erronées ».
« Tous les Canadiens devraient considérer que les rumeurs sont l’une des armes les plus insidieuses de l’ennemi et devraient se refuser à aider Hitler en leur donnant libre cours. »
Le Dr Wallace a déclaré que même lorsque l’on ne croit pas aux rumeurs, « celles-ci créent une impression de malaise et un manque de confiance – ce qui est la pire des conditions pour un effort de guerre total. »
Il a réclamé des Canadiens qu’il combattent toutes les rumeurs. « Obligez vos informateurs à vous citer leurs sources, retracez la rumeur jusqu’à son point de départ », dit-il.
Leçon profitable
Londres, 13 août 1942. Des infirmiers de l’armée américaine stationnées en Angleterre, ont profité de la leçon qui leur fut donnée récemment quand elles ont entendu une conférence sur l’opportunité de ne pas parler inconsidérément des choses militaires. Elles avaient ensuite assisté au film « Parents de la victime ».
Le jour suivant, la reine Elisabeth, qui faisait une tournée dans la région, remarqua quelques-unes de ces infirmières dans la foule et se rendit auprès d’elles pour leur parler.
L’une des infirmières a déclaré par la suite qu’elle avait pris tellement à cœur les enseignements qu’elle avait reçus que lorsque la reine lui demanda depuis combien de temps elle était en Angleterre, elle répondit : « Pas depuis longtemps ». À la question : Où êtes vous cantonnées?, elle répondit : « Pas très loin d’ici. »
Des complices des espions nazis seraient accusés de trahison
Il est probable que le procureur général Francis Biddle annoncera aujourd’hui (le 12 août 1942) que sept des complices des saboteurs allemands arrivés aux États-Unis à bord de submersibles nazis seront accusés de trahison.
Washington, 12 août 1942. – Il se peut que le procureur général Francis Biddle annonce à la fin de la journée que des accusations de trahison seront portées contre probablement 7 des 14 personnes détenues comme complices des huit espions-saboteurs nazis arrivés aux États-Unis à bord de U-boats allemands.
Une conférence de presse a été convoquée pour 3 heures 30 minutes h.n.e.)
Riddle et quelques-uns de ses principaux assistants préparent, depuis plusieurs semaines, la preuve contre les 14 personnes.
La trahison est le plus grand de tous les crimes et comporte la peine de mort.
Dix des 14 personnes sont détenues sous l’accusation d’avoir aidé les hit saboteurs dont six ont été électrocutés samedi dernier. Un des saboteurs a été condamné à l’emprisonnement à vie et l’autre à 30 ans de prison.
Il se peut que les deux espions qui ont échappé à la peine de mort. George-John Dasch et Ernest Peter Burger, témoignent contre quelques-uns des supposés complices.
Voici les noms des 14 personnes en question.
Helmut Leiner, 33 ans, citoyen allemand, Anthoug Cramer, 42 ans, Allemand naturalisé citoyen américain : Mlle Hedwig Engeman, 35 ans, originaire de Brooklyn, N-Y; Herman Heinrich Faje, 36 ans, originaire de Hambourg, Allemagne, naturalisé citoyen américain; Mme Maria Kerling, 38 ans, veuve du chef du groupe de saboteurs de la Floride, et Ernest Herman Kekhof, 36 ans, d’origine allemande et naturalisé citoyen américain.
Tous ces supposés complices demeurent dans le district de New York. Les suivants demeurent à Chicago,
M. et Mme Hans Max Hauopt, parents de Herbert Haupt, un membre du groupe Kerling; M. et Mme Otto Wergin, tous deux d’origine allemande; M. et Mme Walter Wilhelm Proehing, oncle et tante du jeune Haupt, et M. et Mme Harry Jaques, tous deux d’origine allemande.
