Pendaison des criminels nazis à Nuremberg
16 octobre 1946 : Dix Nazis pendus à Nuremberg. C’est à onze heures moins le quart hier soir que Hermann Goering parvenait à se donner la mort par un tour de force. Cet accident restera dans les annales de la justice criminelle, à l’instar de Himmler. Celui aussi, réussit à échapper au châtiment des hommes. Peu de temps après, le colonel Burton C. Andrus, commandant de la prison, se rendait dans les cellules des dix autres condamnés à mort. Il leur donnait alors simplement lecture de la sentence du tribunal militaire international qui, le premier octobre, leur infligea la peine suprême.
On servit ensuite un souper aux prisonniers. Il se composait d’une salade de pommes de terre, de saucisses, de pain noir et de thé. Et se furent les ultimes préparatifs en vue des exécutions, qui allaient commencer à 1 heure 11 du matin, le 16 octobre 1946. Cela se passe au moment où Joachim von Ribbentrop, les yeux complètement éteints, fit son entrée dans la salle des pendaisons. Les mains derrière le dos, encadré par deux gardes précédés par un officier supérieur de l’armée américaine. Les dix exécutions se déroulèrent à l’intérieur du préau. Celui-ci jusqu’à dimanche dernier, servait de salle de basket-ball aux gardiens de la prison. Une mort sordide. Nul n’aura donc vu la corde se tendre au cou de Reichsmarschall.
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Par sa mort lâche, sordide, Goering se priva de la dignité que, face au bourreau, montrèrent certains de ses complices, reconnaissons-le. Son suicide, au contraire, lui retirera le peu d’éclat qu’il avait pu garder aux yeux de ses fanatiques. Au plus profond d’une nuit à jamais mémorable, il fut donc donné aux représentants de quatre nations victorieuses de l’empire du mal. À deux personnalités de l’Allemagne conquise, d’assister à l’épilogue de onze vies d’infamie. L’exécution des chefs nazis, les premiers hommes dans l’histoire à payer de leurs vies, sur l’ordre d’un tribunal mondial, des crimes que l’on a considérés comme ayant une portée universelle, s’est accomplie rapidement et avec précision.
Il ne s’écoulée qu’une heure et 41 minutes entre le moment où Joachim von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères, monta sur l’échafaud. Le bourreau, le sergent-chef John C. Woods, de San-Antonio, Texas, lui ajusta la corde autour du cou. Et jusqu’à celui du Arthur Seyss-Inquart, gouverneur nazi de la Hollande, le dixième condamné, trouve sa mort. Ceux qui on a pendus entre ces deux cas sont : le fjeld maréchal Wilhelm Keitel; Ernst Kaltenbrunner, chef de la police de sécurité nazie. Aussi Alfred Rozenberg, philosophe du parti nazi; Hans Frank, gouverneur général de la Pologne; Wilhelm Frick, protecteur de la Bohême-Moravie. De plus, Julius Streicher, l’adversaire des Juifs; Fritz Sauckel, chef de la main-d’œuvre asservie. Finalement, le colonel général Alfred Jodl.
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