Défense de Hong-Kong
En attendant une possible attaque du Japon, les Alliés décident, vers la fin de 1941, de renforcer leur avant-poste à Hong Kong, alors une colonie fortifiée britannique.
On demande au Canada l’envoi d’unités militaires et le pays répond, en envoyant deux bataillons, soit près de 2 mille soldats et officiers du régiment Royal Rifles basés à Québec et du Winnipeg Grenadiers. Les troupes canadiennes arrivent à Hong Kong le 16 novembre 1941 avec le brigadier J.K. Lawson à la tête.
Au total, environ 14 000 militaires du Royaume-Uni, de Hong Kong, du Canada, de Singapour et de l’Inde se portent à la défense de l’île de Hong Kong et les terres adjacentes sur le continent, Kowloon et Nouveaux territoires. Les bataillons canadiens occupent les positions sur l’île.
Jusqu’au moment, les unités canadiennes n’avaient pas l’expérience du combat : le bataillon des Grenadiers a servi en Jamaïque et le Royal Rifles à Terre-Neuve. L’entraînement nécessaire leur manque et on est certains qu’ils auront tout le temps de finir la formation sur place, à Hong Kong avant le début de la guerre.
Néanmoins, trois semaines après leur arrivée. ces soldats canadiens seront les premiers Canadiens à combattre en tant qu’unité pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le 8 décembre 1941, le Japon attaque Pearl Harbor, le nord de la Malaisie, les Philippines, Guam, l’île de Wake et Hong Kong.
Le 11 décembre les troupes alliées sont forcées à se replier sur Hong Kong. Le 18 décembre, les Japonais débarquent sur l’île.
Les Alliées ne disposaient pas de la défense antiaérienne, ni des unités navales d’importance. La base de la RAF à Kai Tak, à Hong Kong, dispose de cinq avions, la Marine de Hong-Gong est composée d’un destroyer, de quelques canonnières et d’une flottille de vedettes – torpilleurs.
Les défenseurs n’ont aucun espoir des renforts ni des ravitaillements. Ils tiennent bon jusqu’au 25 décembre, mais le jour de Noël, gouverneur Young annonce la reddition de la colonie.
Les combats pour Hong-Kong durèrent dix-huit jours.
Au total, 290 Canadiens sont tués et quelque 500 sont blessés. D’autres sont faits prisonniers et demeurent jusqu’à 1943, dans des camps d’emprisonnement à Hong Kong. 129 Canadiens y meurent.
Au début de 1943, environ 1200 Canadiens sont transportés au Japon et forcés de travailler dans des industries et des mines. Autres 150 y meurent. Au total, des 2000 mille Canadiens qui s’étaient embarqués pour Hong Kong, plus de 550 ne sont pas revenus au Canada.
Le sergent-major de compagnie John Osborn mérita à titre posthume la Croix de Victoria, la plus haute décoration pour bravoure au combat. Quand les Japonais lancèrent des grenades sur les positions canadiennes, Osborn en attrapa plusieurs qu’il relança sur les Japonais. Il n’a pas saisi une grenades à temps, alors, il alerte ses camarades et se jette dessus, sauvant ainsi ses camarades au prix de sa vie.
Il faut admettre qu’avant la guerre, on se rendait parfaitement compte que, dans le cas d’une guerre avec le Japon, on ne pourrait secourir Hong Kong. La seule mission de la forteresse consistait à tenir le plus longtemps possible pour assurer un effet moral important dans l’Extrême-Orient.
Pour compléter la lecture :
- Notre voisin le Japon
- Seconde Guerre Mondiale
- Chronologie de l’an 1939
- Chronologie 40 – juin 41
- Chronologie 41 – 45
- Crédits pour la guerre
- Hitler pose ses conditions
- L’Île de Vancouver attaquée