Le début de la guerre de Corée
La guerre de Corée se déroule de 1950 à 1953 et c’est la première véritable confrontation à grande échelle après la Seconde Guerre mondiale.
En Corée, le Canada, aux côtés de 15 pays, défend les intérêts des Nations Unies contre la menace communiste chinoise et soviétique.
C’est le matin du 25 juin 1950 que les Nord-Coréens lancent une invasion contre la Corée du Sud qui n’a que quelque dizaines de tanks avions vétustes contre des milliers des chars de combat et des avions modernes de fabrication soviétique. Les faibles forces sud-coréens battent en retraite.
La réaction internationale à la première attaque ouvertement lancée depuis la fondation de l’Organisation des Nations Unies, est rapide. À la demande des États-Unis, le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit dans l’après-midi du 25 juin. Le Conseil déclare que l’attaque armée rompe la paix, qu’il faut ordonner une cessation des hostilités et que les forces nord-coréennes doivent immédiatement se retirer au-delà du 38e Parallèle. L`Union Soviétique boycottait toutes les réunions des Nations Unies au sujet d’une autre question et, par conséquent, n’a pas exercé son droit de veto.
Cependant, les Nord-Coréens n’ont aucune intention de se plier à l’ordre des Nations Unies.
Le soir 25 juin, le même jour de l’invasion, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une seconde résolution qui recommande aux pays membres des Nations Unies « d’apporter à la République de Corée toute l’aide nécessaire pour repousser l’assaillant et rétablir dans cette région la paix et la sécurité internationales ». En fait, il s’agit d’une déclaration de guerre contre la Corée du Nord de la part des Nations Unies.
Le 30 juin, le président Truman autorise l’engagement des troupes américaines. Plusieurs pays membres de l’ONU offrent des renforts et le Conseil de sécurité recommande de placer toutes les troupes sous les ordres du même commandant. Un commandement des troupes des Nations Unies est établi à Tokyo. Les troupes de l’ONU sont placées sous les ordres du général Douglas MacArthur des États-Unis.
Entre-temps, la Corée du Nord avance et Séoul, capitale de la Corée du Sud, est capturée le 28 juin. Les troupes de l’ONU sont obligées à battre en retraite.
Le Canada, tout en appuyant les opérations afin de freiner l’agression, n’engage pas immédiatement ses forces en Corée. C’est vrai que l’opinion canadienne appuie les mesures adoptées par l’ONU, mais la participation du Canada au conflit au début est très limitée et cela s’explique facilement :
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les forces armées du Canada sont réduits au nombre réglementaire en temps de paix et l’armée régulière ou la force active comme on l’appelle à l’époque se compose de trois bataillons de parachutistes qui sont la force mobile d’attaque, deux régiments blindés, un régiment d’artillerie de campagne et quelques unités de soutien logistique, telles que les transmission et le génie.
Les effectifs de la force active comptaient 20 639 hommes de tous grades. Il n’était donc pas possible de constituer un corps expéditionnaire et l’envoyer en Corée immédiatement sans affaiblir les défenses du Canada.
Il faut comprendre d’ailleurs que le Canada n’a jamais eu des intérêts particuliers à l’Extrême-Orient.
La seule force canadienne qui s’engage dans la guerre presque du début, c’est la Marine royale du Canada qui se porte au secours des forces menacées de l’ONU qui sont cerclés au sud de la Corée par l’ennemi implacable et très supérieur en nombre et matériau.
Le 12 juillet 1950, trois glorieux destroyers canadiens Cayuga, Athabaskan et Sioux qui s’avaient distingués dans la Seconde Guerre, sont envoyés dans les eaux coréennes et placés sous les ordres de Nations Unies.
Quelques jours plus tard, on assigne un escadron de l’Aviation royale du Canada au transport aérien dont l’ONU a urgent besoin. C’est l’escadron no 426, composé de six North Stars, qui assure le transport entre la base aérienne McChord de Washington et celle de Haneda, Tokyo et cela, pendant toute la campagne de Corée.
Ce sont les premières unités canadiennes engagées dans cette guerre. Mais la guerre ne fait que commencer.
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