L’origine du coquelicot
Origine du coquelicot : Le coquelicot rouge traditionnellement offert le jour de l’Armistice l’aurait été pour la première fois au Canada le 11 novembre 1921, soit à l’occasion du troisième anniversaire de la fin de la Première guerre mondiale ou de la Grande guerre. C’est une réplique d’une fleur – le coquelicot – des Flandres. Cette région fut le théâtre, en octobre et novembre 1914, d’une violente bataille au cours de laquelle les Alliés empêchèrent les Allemands de s’emparer des ports du Pas-de-Calais, indispensables au ravitaillement de l’armée anglaise.
En 1921, cette fleur artificielle était offerte en coton à 10 cents et en soie, à 25 cents.
Placé à l’époque sous le patronage de son excellence le gouverneur général du Canada Lord Byng de Vimy, le Jour du Coquelicot ou Poppy Day, avait pour but de ramasser des fonds pour les invalides.
En effet, selon les annonces de l’époque, les profits nets réalisés, déduction faite du coût d’achat, vont à l’association chargée de venir en aide aux invalides. On espère récolter assez dans cette vente de fleurs pour mettre à l’abri du besoin les invalides au cours de l’hiver.
Les annonces ajoutaient que même le coût d’achat servait une bonne cause, les coquelicots étant fabriqués par la Ligue des enfants de Paris, qui appartenait aux orphelins de la guerre, dont les pères étaient morts en France.
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De nos jours, il appartient à la Légion royale canadienne de s’occuper de la campagne de distribution du coquelicot. Ainsi on honore la mémoire des combattants fauchés prématurément par la vie.
Notons aussi que le coquelicot ne fait pas du tout l’apologie de la guerre, au contraire. Le coquelicot est un symbole très fort de commémoration de la fin de la Première guerre mondiale. De plus de toutes les guerres et conflits militaires dans lesquels le Canada ait pris part.
Anne-Marie Huguenin (1875-1943), qui écrivait sous le pseudonyme de Madeleine, a été l’une des premières femmes journalistes au Canada. Cheffe de pupitre des pages féminines du journal La Patrie, elle a organisé le mouvement canadien-franâis des marraines de guerre. En fait, ces femmes qui écriavient aux soldats isolés outre-mer. En 1917, des centaines de soldats canadiens-français recevaient des lettres des marraines de guerre.
Éva Circé-Côté (1871-1949), poétesse, dramaturge, journaliste, libraire et libre-penseuse, a rédigé plus de 1800 articles pour des journaux tels Le pays et Le monde ouvrier. Elle s’est battue pour l’école obligatoire et laïque, le droit de vote des femmes et une réforme de la société. Cette femme de lettres engagée, quoiqu’opposée à la conscription, a soutenu l’effort de guerre canadien.