Canadiens dans la Marine Royale Britannique
De nombreux Canadiens ont servi pendant la Deuxième guerre mondiale dans la Marine Royale britannique. D’abord, ceux qui sont allés suivre leur instruction professionnelle en Angleterre, dans la base de King Alfred, près de Brighton, au cours des premiers mois de la guerre, sont restés par la plupart dans la Marine anglaise. Bien d’autres les ont suivis au cours de l’année 1940, pour servir sur des navires britanniques de tous types, des porte-avions aux chaloupes autopropulsées. Dès le début de 1949, les pilotes d’avion canadiens se sont également distingués dans l’aéronautique navale britannique.
Bref, tous les cuirassées, croiseurs, un grand nombre de corvettes, frégates et autres navires britanniques de presque tous les genres, y compris les sous-marins, comptaient quelques Canadiens parmi leur équipage.
Curieusement, la plus grande proportion de Canadiens était présente dans les services de radar, une nouvelle arme qu’on mettait au point à mesure que la guerre s’avançait. Des Canadiens servirent d’officiers de radar sur presque tous les grands navires britanniques et dans la majorité des bases navales.
Les Canadiens servant dans les forces navales anglaises ont été présents dans le Pacifique, en Méditerranée, avec les convois à destination de l’URSS et dans l’Océan Indien, à Aden et au Caire, à Port-Saïd, port d’entrée de la Mer Rouge, ainsi qu’à Darwin, en Australie, à Malte et Gibraltar.
Par exemple, une partie des vedettes de la célèbre 10e Flottille d’Alexandrie était sous le commandement des Canadiens qui participèrent à l’évacuation de Tobrouk en juin 1942. Les Canadiens de la 10e Flottille anglaise défendaient le littoral nord-africain avec courage, combattant les sous-marins ennemis, attaquant les convois allemands, débarquant des commandos derrière les lignes ennemies.
Des dizaines de Canadiens, voire des centaines, ont été affectés à la surveillance antiaérienne de la Manche, lors de la formation de ce service en Angleterre en 1940.
Il y avait des Canadiens canonniers de la marine assignés au service sur les navires marchands pour manier l’artillerie. Au total, mille cinq cents canonniers canadiens servirent sur ces navires marchands en unité de défense anti-aérienne. C’est grâce à leurs efforts que la majorité des convois sont parvenus sains et saufs aux ports de destination.
Plus tard, vers 1942, on a constaté qu’un bon nombre d’officiers et soldats canadiens étaient dispersés si loin ou si liés à la Marine royale britannique qu’on ne pouvait pas les rappeler au Canada pour la formation de nouvelles unités de la force navale canadienne.
D’autre part, des hommes qui sont revenus dans la Marine canadienne, enrichis de l’expérience du combat, ont formé un noyau qui a permis la création de nouvelles unités et de nouvelles flottes.
Certes, cette expérience a été chèrement acquise, car des dizaines sont morts dans les batailles un peu partout dans le monde, à bord des navires coulés par les torpilles allemandes, italiennes et japonaises. Mais cette expérience a aidé à la création d’une des meilleures forces navales au monde.