La guerre et le Québec

Fierté nationale

Fierté nationale

La fierté nationale est née à Vimy

Le Gouverneur général du Canada, Roméo LeBlanc, et le Secrétaire d’État aux Anciens combattants, Lawrence Macaulay, commémorent aujourd’hui, en France, le 80e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy, qui eut lieu du 9 au 12 avril 1917.

Ce fut sans doute la plus importante bataille à laquelle ait participé l’armée canadienne durant la première guerre mondiale, celle qui a donné pour la première fois à ce nouveau pays qui célébrait alors son 50 anniversaire de naissance comme confédération, une « fierté nationale ».

Il peut sembler curieux d’affirmer que la conscience nationale canadienne émane des champs de bataille, mais c’est l’avis des historiens Brereton Greenhos et Stephen J. Harris, auteurs de Le Canada et la bataille de Vimy (Art Global). Les survivants de Vimy et de la Première guerre mondiale, expliquent-ils, ont ramené un nouveau concept de nationalité fondé sur ce qu’ils ont vécu à la guerre. Consciemment ou non, ils ont commencé à le répandre dans tout le pays.

La bataille de Vimy constitue l’une des plus belles victoires canadiennes de la Première guerre. En effet, sur les 170 000 hommes qui prirent part à cette bataille de quatre jours de côté allié, on comptait exactement 97 184 Canadiens, tous volontaires.

Pour la première fois, toutes les unités de l’armée canadienne combattaient côte à côte. Or, la majorité des Canadiens de l’époque se connaissaient peu. Non seulement le Canadien moyen des Prairies, des Maritimes, de l’Ontario ou du Québec, n’avait-il jamais mis le pied en Europe avant la guerre, mais bien souvent, il n’avait jamais quitté ni sa province ni son patelin. À l’époque, où il n’avait ni télévision, ni radio, ni transport par avion, la plupart d’avaient de leurs concitoyens des autres régions qu’une connaissance folklorique. Non seulement ces hommes ont-ils contribué à la victoire alliée de 1918, mais nonobstant les querelles constitutionnelles qui ont pu surgir par la suite, ils ont forge sur les champs de bataille une espèce de cohésion et de fierté nationale que le Canada a peu connu par la suite, sauf peut-être au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

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Changement de la garde devant les édifices parlementaires à Ottawa. Photo : © GrandQuébec.com.

Pour honorer la mémoire des combattants canadiens, on trouve à Vimy un immense monument sur un terrain cédé au Canada par la France, sur le socle duquel sont gravés les noms des régiments qui ont combattu pour la crête de Vimy et des 11 285 soldats canadiens portés disparus, présumés morts, en France, durant le conflit 1914-1918. À ce nombre, on doit ajouter les milliers qui ont disparus dans les Flandres, dans la boue infestée de microbes et qui figurent sur le monument commémoratif d’Ypres en Belgique.

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