
L’Allemagne vaincue se livre
Le soleil de la paix se lève sur le monde
La signature d’un armistice donne toujours lieu à des débordements de joie, parce qu’elle marque la fin d’un conflit généralement très meurtrier.
Lorsque le jour du 11 novembre 1918 s’est levé, le monde entier savait depuis quelques heures que la Grande Guerre tirait à sa fin, que les derniers obus sifflaient au-dessus de leur tête et que les baïonnettes allaient être remises au fourreau. Isolées, écrasées, les troupes du kaiser Guillaume II se préparaient à déposer les armes. D’ailleurs, quatre jours plus tôt, la folle rumeur – prématurée, faut-il le rappeler, – de la fin de la guerre avait semé tout un émoi dans la population des grandes villes du Monde, Montréal compris.
C’est à 11 heures d’Europe (6 heures, heure de Montréal) que cessèrent les hostilités sur tous les fronts, au terme d’un armistice dont les conditions avaient été définies à Washington, Paris et Londres plus particulièrement, et imposées à la délégation allemande présidée par le Dr. Ertzberger par le maréchal Ferdinand Foch, commandant en chef des troupes alliées. L’armistice fut signée à Rethondes, près de Compiègne, endroit que devait choisir Hitler 21 ans et demi plus tard, pour négocier l’armistice demandé par les Français du maréchal Pétain. Revanchard, Hitler devait pousser l’ignominie jusqu’à choisir également le même wagon utilisé en ce jour de novembre 1918 pour la signature d’un armistice qu’il avait trouvé tout particulièrement humiliant pour le peuple allemand.
Malgré la distance, malgré les moyens mis à leur disposition à l’époque, les médias canadiens avaient fort bien couvert l’événement. Si bien que les nouvelles concernant la fin de la guerre abondaient.
Pour tracer au lecteur le portrait le plus fidèle possible de ces heures qui ont tant réjoui nos aïeux, il nous faudra nous limiter à rappeler les grands titres du jour, accompagnés d’un bref commentaire d’époque.
Les nations alliées, avec le maréchal Ferdinand Foch, comme suprême interprète, ont fait connaître aux délégués boches (allemands) les conditions de l’armistice.
Les conditions de l’armistice : L`Allemagne devra, entre autres, évacuer tous les pays occupés, y compris la Belgique, l’Alsace-Lorraine, le Luxembourg, et toute la rive gauche du Rhin; libérer tous les prisonniers de guerre; livrer ses armes et munitions, une partie de sa flotte, et abandonner les avantages acquis à Brest-Litovsk et à Bucharest (Bucarest).
La France reconquise : La France récupère l’Alsace et la Lorraine, allemandes depuis 1870.
La France calme dans la joie comme dans les vicissitudes. La capitale française se réjoui, mais dignement et sans oublier que ce carnage affreux lui a coûté plus de 2 000 000 de ses valeureux enfants.

Le maréchal Ferdinand Foch : Celui qui a dicté aux Boches les conditions des alliés. Source: Forêt de la Compiègne
Les alliées s’arrêtent sur une certaine ligne. Les alliés conviennent de ne pas dépasser la ligne atteinte au moment de la signature de l’Armistice.
Circulaire révoltante des Boches. Trouvée sur un prisonnier allemand, cette circulaire émanant du quartier général de Von Ludendorf trace la ligne à suivre avec les prisonniers français.
Les troupes canadiennes sont maîtresses de Mans. Elles sont sous les ordres du général Horne.
La république à Hess-Darmstadt. Le grand Duché s’est déclaré république socialiste libre.
Le peuple chante la Marseillaise à Berlin.
.jpg)
Musée Wagon de l’Armistice à Compiegne. Photo : © GrandQuebec.com.
- La guerre est déclarée
- L’Angleterre en guerre
- Crise de la Conscription
- Statistiques de la Première guerre mondiale
- Projet patriotique
- Bataille de Vimy
- Fierté nationale
- Au champ d’honneur
- Crosse : arme mortelle
- Le retour des héros
Vous devez vous enregistrer pour ajouter un commentaire Login