
Ponts à péage au Québec
L’idée d’introduire des péages pour financer les transports en commun, avancée par la Ville de Montréal, suscite des réactions partagées. Les Québécois n’auront peut-être pas le choix de remettre des péages sur les autoroutes. Plusieurs sont ouverts à un tel scénario dans la mesure où il servirait à financer à la fois les infrastructures routières et celles des transports en commun.
Selon le sondage Léger Marketing, réalisé en 2009, environ 60% des Québécois se disent en faveur du retour des péages. Cette mesure permettrait de fournir plus de la moitié du budget du ministère des Transports qui s’élève à 2,8 milliards $.
Le gouvernement du Québec est d’avis que le retour des péages sur les routes présenterait de nombreux avantages autres que les recettes générées. D’abord, des péages plus élevés lors des heures de pointe permettraient de rediriger une partie du trafic vers des heures où l’achalandage est moins intensif. Il en résulterait une diminution de la congestion routière à l’approche des principales villes québécoises.
Les recettes du péage pourraient être affectées en partie au financement des travaux de réfection sur les autoroutes tarifées.
Bref, les péages, ça vient. On verra…

Pont Jacques-Cartier, vu par l’équipe de GrandQuebec.com.
Pour compléter la lecture :
- Ouverture à la circulation du Pont du Havre (Pont Cartier), 14 mais 1930 : Premiers piétons à payer le taux de péage
- Ligne du temps-1962, 1er juin 1962 : Abolition des postes de péage sur le Pont Cartier
- La rivière Jacques-Cartier, premier pont à péage : Historique de la rivière Jacques-Cartier
- Site Déry, premier pont de péage au Québec : Site Déry
- Ponts du Québec, index thématique : Ponts du Québec
- Pont à péage Dorchester, quartier Saint-Roch, ville de Québec. Tarifes des péages : Pont Dorchester
- Pont Champlain qui relie Brossard et Verdun sur l’île de Montréal. Le plus long pont sur le Saint-Laurent : Pont Champlain
- Pont Honoré-Mercier, érigé entre 1932 et 1934 pour favoriser le transport entre Montréal et le sud-ouest du Québec : Pont Honoré-Mercier
- Historique du Pont-Cartier : Historique du Pont Cartier
- Incendie du Pont Victoria : Le feu ravage le pont Victoria
- Catastrophe du Pont Duplessis, à Trois-Rivières : Disparition du Pont Duplessis
- Fin du péage sur le pont Champlain
Dans les années 80, nous avons enlevé les péages au Québec pour mettre une taxe à l’immatriculation et au permis de conduire pour fins de financement du réseau routier. Il y a quelques années à peine, on apprenait (on le voyait déjà!) que le réseau était mal en point – justement – parce que le Gouvernement n’avait pas investi et qu’il fallait remédier au problème. Où est allé l’argent des taxes? Aussi, le permis de conduire, qui était payé environ 85$ aux deux ans, est passé à environ 90,11$ par année. En plus des frais pour le transport en commun. Notons aussi qu’on compte plus d’automobiles sur les routes aujourd’hui que dans les années 80 (donc plus de taxes qui entrent dans les coffres de l’État). Sans compter la taxe de l’essence qui a augmenté.
La question du péage, qui renvoie au principe d’utilisateur-payeur, comparativement à la taxe, qui renvoie à la rétribution équitable des services et des biens publics, ne devraient pas cohabiter. Que l’on choisisse l’une ou l’autre des options! Si nous voulons retourner au péage, nos taxes devraient donc diminuer… ou mieux encore, le Gouvernement devrait pour une fois songer au fait qu’il serait plus judicieux de gérer les finances publiques de manière responsable; donc, on s’attaquant d’abord à tout ce système bureaucratique qui coût cher. En éliminant les frais de la bureaucratie, on pourrait financer adéquatement le réseau adéquatement et contribuer du même coup à stimuler l’économie en laissant plus d’argent dans les poches des contribuables. Malheureusement, le contribuable paie souvent les frais de la mauvaise gestion de notre Gouvernement.
Pour répondre finalement à la question (pour prendre position), je suis non seulement contre le péage, mais je suis aussi pour une réduction considérable du fardeau des contribuables… et ce par un changement de paradigme dans la manière de gérer les finances publiques – donc par un amaigrissement de la bureaucratie dans l’État.