Énergie nucléaire au Québec

Énergie nucléaire au Québec

(infolettre 2011)

Bonjour [NAME], bienvenu(e) à notre lettre d´information sur l’énergie nucléaire au Québec.

Le développement économique du Québec repose sur la mise en valeur de la recherche et de l’innovation technologiques dans le domaine de l’énergie. En effet, on est au courant que la quantité de CO2 dans l’atmosphère terrestre a augmenté de 30 % depuis le début de l’ère industrielle. Cette quantité devrait augmenter d’ailleurs d’au moins 100 % au cours du siècle.

En matière d’efficacité énergétique, chaque source de production d’énergie s’accompagne de plusieurs formes de pollution, notamment les gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques. Ainsi, les changements climatiques liés aux émissions de GES sont déjà observables et se poursuivront même si nous parvenons à réduire de beaucoup nos émissions.

Les données à ce sujet nous incitent chercher des sources d’énergie qui permettent de réduire notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles, soit l’hydro-électricité, l’énergie éolienne, l’énergie nucléaire, etc. Alors, en ce qui concerne l’énergie nucléaire, jadis vantée comme une source d’énergie sécuritaire, propre et bon marché, cette source est perçue aujourd’hui par bien des Québécois comme dangereuse et coûteuse, même si la centrale nucléaire Gentilly 2 –  la seule au Québec, – est toujours en opérations et est considérée comme étant très sécuritaire.

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Mais peut-on en être sûr? En effet, les réacteurs CANDU modernes, comme celui de Gentilly-2, sont dotés de systèmes de sûreté sophistiqués. N’empêche, aucune invention humaine n’est à toute preuve.

En 1952, un accident survînt à Chalk River, en Ontario, dans un réacteur expérimental NRX. Une perte subite de l’eau de refroidissement au cœur du NRX provoqua une impulsion de puissance. Des explosions propulsèrent le toit de l’enceinte de confinement des gaz quatre pieds dans les airs. En résultat, il y eut des fuites de gaz et de vapeurs radioactifs dans l’atmosphère. Un million de gallons d’eaux irradiées furent déversé dans des tranchées peu profondes non loin de la rivière Outaouais. Le cœur du réacteur étant anéanti, il fallut l’enterrer comme déchets radioactifs.

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En 1983, un accident est arrivé dans le réacteur numéro 2 à la centrale Pickering, situé a 30 km du centre-ville de Toronto. Un tube de force a éclaté sans préavis au cœur du réacteur provoquant une perte d’agent de refroidissement. Il a fallu remplacer touts les tubes de force dans les réacteurs n° 1 et 2 pour éviter une réédition de l’accident. Ces deux réacteurs ont été fermés pendant quatre ans et la facture de l’opération de remplacement des tubes a monté à 700 millions. (Notons en passant que l’industrie nucléaire s’est souvent trompée dans ses prévisions sur les coûts. Prenons à titre d’exemple la centrale Gentilly-2 qui devait coûter 400 millions et a fini par coûter environ 1 500 millions).

Rappelons-nous que à la fin des années 1970, après l’avènement au pouvoir du PQ, le gouvernement de René Lévesque décréta un moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires au Québec. (En effet, à l’époque Hydro-Québec projetait construire jusqu’à trente centrales nucléaires sur les rives du Saint-Laurent. L’entreprise avait même commencé à en choisir les sites – Sainte-Croix de Lotbinière était du nombre). Ce moratoire sur le nucléaire est maintenant échu, le gouvernement actuel ne l’ayant pas prolongé.

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Mais existe-t-il d’autres sources que l’énergie nucléaire et que le pétrole. La réponse à cette question est toujours positive :

En effet, grâce à sa capacité de production d’énergie hydraulique, le développement hydroélectrique représente toujours un levier important de l’économie québécoise et canadienne. Ainsi la grande flexibilité de l’énergie hydraulique couplée à l’énorme capacité d’entreposage de l’énergie que constituent les réservoirs d’Hydro-Québec, permettraient au Québec de profiter beaucoup de ses sources d’hydro-électricité.

Considérant les progrès technologiques réalisés dans le domaine de l’énergie éolienne, plusieurs experts recommandent d’ailleurs que le gouvernement du Québec poursuive l’implantation de cette filière. Mais des programmes d’essais intensifs doivent être menés avant de généraliser l’application de cette source. En tout cas, selon Wikipédia, le Québec aurait un potentiel éolien théorique total. Mais techniquement exploitable, de 3 984 322 MW soit près de 100 fois la puissance de l’ensemble de ses centrales hydrauliques. La principale limite au développement du potentiel éolien du Québec est donc la capacité du réseau électrique actuel à intégrer à peu de frais cette nouvelle production.

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Bref, le Québec pourrait profiter de la complémentarité naturelle entre l’éolien et l’énergie hydraulique, Il pourrait pousser alors la part de l’éolien à plus de 20 % de la capacité de production totale.

D’autres sources, telles l’exploration et la mise en valeur du potentiel pétrolier et gazier du Québec, le biogaz. Tout cela afin de réduire sa dépendance face aux importations d’hydrocarbures. D’ailleurs, en ce qui a trait au gaz naturel, il faut diversifier les sources d’approvisionnement et de favoriser l’utilisation du gaz naturel à des fins de chauffage. Parce la filière thermique par combustibles fossiles ne doit pas être utilisée au Québec, sauf dans des cas bien précis (périodes de pointe, etc.).

Aujourd’hui, la production d’électricité selon la source d’énergie au Québec est comme suit. Hydraulique : environ 93,8%, thermique : 2,8%, nucléaire : 2,8%. Éolienne : moins d’un pour cent (évaluation).

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Graffiti à Laval. Photographie de GrandQuebec.com.

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