Griffintown

Quartier montréalais de Griffintown

S’étendant sur environ dix millions de pieds carrés, le quartier District Griffintown est stratégiquement situé entre la rue Notre-Dame et le canal de Lachine, à l’ouest de la Cité Multimédia, tout près du Vieux-Montréal. Griffintown est un secteur historique de l’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal situé au sud du centre-ville. Ce vieux quartier est délimité par le canal Lachine, l’autoroute Bonaventure, la rue Séminaire et la rue Ottawa.

En 1654, ces terres furent concédées à Jeanne Mance et on connaissait ces lieux sous l’appellation de fief de Nazareth.

En 1792, Thomas McCord Acquiert le fief Nazareth, l’actuel Griffintown. Vers 1804, alors que McCord est en Grande-Bretagne, son associé vend frauduleusement le fief à Mary Griffin, épouse d’un fabricant de savon irlandais. Dès 1805, elle mandate un arpenteur pour y tracer de nouvelles rues : les secteur est renommé Griffintown est est traversé par la rue Griffin (aujourd’hui, la rue Wellington). Après une longue bataille juridique, Thomas McCord, de retour à Montréal, reprend possession de ses terres et efface le nom « Griffin » du quartier. C’est toutefois le nom des Griffin qui restera dans la mémoire collective.

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Ce vieux quartier ouvrier et industriel s’est développé au cours du XIXe siècle. En effet, en 1850, on édifia à proximité l’église catholique de Sainte-Anne qui était fréquentée par des Irlandais. De cette église, démolie en 1970, ne reste que des fondations qui se trouvent actuellement au milieu d’un parc.

En 1963, la Ville de Montréal décida de raser cet ancien quartier ouvrier et industriel insalubre après que le quartier ait été affaibli par la fermeture graduelle des usines qui en avaient fait la force et par l’ouverture de l’autoroute Bonaventure. À l’époque, c’était l’un des quartiers les plus défavorisés de Montréal. Les résidences n’avaient ni eau courante, ni toilettes, et les conditions d’hygiène y étaient pour le moins limitées. De plus, on y trouvait un taux de criminalité particulièrement élevé.

Dès la fin des années 1960, après la fermeture du canal de Lachine à la navigation, tombé dans l’oubli, l’ancien quartier industriel mourait peu à peu, jusqu’au moment, où, en 2007, la Ville de Montréal en collaboration avec la Société du Havre, a annoncé la réalisation d’immense projet pour faire revivre Griffintown.

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Sa revitalisation comprend des tours à bureaux, des résidences universitaires, des commerces, des hôtels, des condos et des appartements locatifs de haut de gamme que l’on y construit en grand nombre et plusieurs promoteurs immobiliers convoitent ce secteur, désormais l’un des plus chics de Montréal. On y aménage des espaces verts et des parcs, ainsi que des services publics, tels des écoles et des centres communautaires qui assurent une vie culturelle et sociale riche.

Ainsi, le District Griffin devient un vaste projet immobilier innovateur d’envergure où les investissements totalisent plus de deux milliards de dollars. Le développement du District Griffintown fait un lien stable entre écologie et l’architecture moderne dans le but d’obtenir la certification LEED par l’ensemble du quartier. Sa proximité du centre-ville contribue à sa notoriété. D’ailleurs, l’implantation de l’École de technologie supérieure (ÉTS) a donné le coup d’envoi à la redynamisation du secteur.

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Les enjeux liés au développement du District Griffintown misent également sur la proximité du Centre des affaires et sur la vocation récréotouristique du canal de Lachine.

Griffintown est en pleine transformation. Si en 2001, le secteur comptait à peine 1100 habitants, il en accueille aujourd’hui plus de 20 mille. Reconstruire ce quartier historique représente tout un défi, mais l’innovation, qui a si bien servi Griffintown il y a deux siècles, est encore une fois au cœur de sa renaissance et sa mise en valeur. Ainsi, si vous cherchez un logement, jetez un coup d’œil sur les agences qui ont des condo à vendre à Montréal, notamment à Griffintown.

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rue de la Montagne
Rue de la Montagne à Griffintown, l’une des rues historiques, avant la revitalisation du quartier. Photo : © GrandQuebec.com.
Résidences de Griffintown
Édifices résidentiels de Griffintown. Photographie de GrandQuebec.com.
La maison historique Keegan
En 1962, Andrew Keegan, professeur à l'Académie St-Patrick de Pointe-Saint-Charles, fait construire un quadruplex juste en face de l'église Sainte-Anne. Une petite maison anglo-normande, résidence de M. Keegan, apparaît plus tard sur les plans du lot. Pourtant, l'architecture du bâtiment suggère qu'il date en fait d'une époque antérieure. La maison Keegan aurait donc été construite vers 1825, puis déplacée sur la rue McCord (aujourd'hui rue de la Montagne) dans les années 1860. Le bâtiment sera à nouveau intégré au projet immobilier Bricjfields, sauvant ainsi la maison Keegan de la démolition.
La maison historique Keegan. En 1962, Andrew Keegan, professeur à l’Académie St-Patrick de Pointe-Saint-Charles, fait construire un quadruplex. Juste en face de l’église Sainte-Anne. Une petite maison anglo-normande, résidence de M. Keegan, apparaît plus tard sur les plans du lot. Pourtant, l’architecture du bâtiment suggère qu’il date en fait d’une époque antérieure. La maison Keegan aurait donc été construite vers 1825, puis déplacée sur la rue McCord. (Aujourd’hui rue de la Montagne) dans les années 1860. Le bâtiment s’intégrera à nouveau au projet immobilier Brickfields, sauvant ainsi la maison Keegan de la démolition. Photographie de GrandQuebec.com.

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L'église Sainte-Anne
Fuyant la Grande Famine, de nombreux immigrants irlandais s'installent dans Griffintown au milieu du XIXe siècle. L'église Sainte-Anne, ouverte en 1854, devient le centre de la vie communautaire du quartier. En 1884, l'église Sainte-Anne dessert plus de 1300 familles irlandaises. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, plusieurs associations de bienfaisance sont créées, témoignant de l'engament des paroissiens envers leur communauté.
Dans les années 1960, la population irlandaise se disperse dans de nouveaux quartiers et Griffintown est à l'abandon. L'église, faute de paroissiens, est démolie en 1970.
Emplacement de l’église Sainte-Anne. Fuyant la Grande Famine, de nombreux immigrants irlandais s’installent dans Griffintown au milieu du XIXe siècle. L’église Sainte-Anne, ouverte en 1854, devient le centre de la vie communautaire du quartier. En 1884, l’église Sainte-Anne dessert plus de 1300 familles irlandaises. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, plusieurs associations de bienfaisance voient le jour. Elles témoignent de l’engagement des paroissiens envers leur communauté. Dans les années 1960, la population irlandaise se disperse dans de nouveaux quartiers. Ainsi Griffintown est à l’abandon. On démolie l’église, faute de paroissiens, en 1970. Photographie de GrandQuebec.com
Parc du Bassin-à-Gravier au cœur de Griffintown : Ce nom rappelle le passé maritime et industriel du secteur. Construit en 1883, le bassin 3 a servi au transbordement de gravier destiné au marché montréalais.
Parc du Bassin-à-Gravier au cœur de Griffintown : Ce nom rappelle le passé maritime et industriel du secteur. Construit en 1883, le bassin 3 a servi au transbordement de gravier destiné au marché montréalais. Photographie de Megan Jorgensen.

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Une rue au cœur de Griffintown. Photographie de GrandQuebec.com.
Une rue au coeur de Griffintown. Photographie de GrandQuebec.com.
Griffintown en expansion
Griffintown en pleine expansion. Photo de GrandQuébec.com.

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