De moins en moins d’immigrants au Canada
L’immigration d’après-guerre a passé son sommet, mais au cours des cinq dernières années (entre 1945 et 1949) le Canada a reçu 362,451 immigrants.
C’est l’estimé publié aujourd’hui par le nouveau ministère de l’Immigration. Celui-ci a fait remarquer qu’il est devenu difficile d’obtenir des immigrants de la Grande-Bretagne et de l’Ouest de l’Europe, à cause des restrictions de change.
Actuellement, a dit le ministère, il est presque impossible pour les individus de plusieurs autres nationalités en Europe de quitter leur pays.
Dès 362, 451 immigrants entrés au pays, 160, 848 étaient du Royaume-Uni, 38,828 venaient des États-Unis, 45,720 étaient originaires du Nord de l’Europe et 117, 055 étaient d’autres nationalités.
Personnes déplacées
Parmi les 92,533 personnes déplacées venues au Canada, il y a eu 1,000 enfants, orphelins de guerre. Environ 50,000 sont venus au pays pour rejoindre des parents ou leur propre famille. Les autres 41,000 sont venus par groupes et travaillent maintenant dans nos industries.
Avec les difficultés sur le change et d’autres restrictions empêchant l’immigration, le nombre des immigrants en 1949 est passé à 95,217 ; c’est baisse de 24,1 pour cent sur les 125, 414 arrivés en 1948.
Les autorités de l’Immigration prévoient que le nombre des immigrants sera encore moindre cette année.
L’an dernier, les immigrants venus du Royaume-Uni ont diminué de 51,8 pour cent. Seulement 22,201 ont pu passer la barrière formée par le pénurie de dollars comparativement à 46,057 l’année précédente.
Immigration française
Le nombre des immigrants français a été désappointement. Seulement 1,021 Français sont entrés au pays en 1949, soit encore moins qu’en 1948, où il il y en a eu 1,074. Seulement 12,233 Polonais sont venus au pays l’an dernier, c’est 1,566 de moins qu’au cours de l’année précédente.
Cependant les Italiens sont venus plus nombreux au pays. En 1949, 7,742 Italiens ont immigré au Canada. C’est 4,550 de plus qu’en 1948.
Avec ces nouveaux apports, la population du pays, à la fin de 1949, s’élevait à 13,707,000 habitants.
On scrute le budget 1950-51
Au même temps, le Trésor entre en campagne pour lutter contre des dépenses gouvernementales croissantes.
La commission, dirigée par le ministre des Finances, M. Abbot, doit chaque année analyser scrupuleusement les dépenses proposées par les différents ministères fédéraux pour l’année fiscale suivante.
Au cours des dernières années, avec des revenus dépassant parfois toutes les prévisions, la tâche de la commission se trouvait facilitée. Mais cette année la situation est changée. Les revenus du gouvernement sont plus bas, surtout à cause des réductions de taxe du dernier budget ; l’augmentation des coûts augmente d’un autre côté les dépenses.
Pris entre des dépenses augmentant et des revenus diminuant, le gouvernement a donné instruction à la commission d’avoir « épargne » comme mot d’ordre et d’examiner les raisons de chaque montant de dépense pour l’année fiscale 1950-1951, qui commencera le 1er avril.
La commission a commencé son travail mais les rapports venant de diverses sources gouvernementales laissent entendre qu’elle a de la difficulté à essayer de réduire les sommes proposées.
La difficulté vient de ce que certains ministères, comme ceux de la Défense et de la Santé et du Bien-être, ont des obligations qui les forcent à augmenter leur budget plutôt que de le diminuer.
De l’estimé total de $2,460,000,000 pour toutes les dépenses de l’année, le ministère de la Défense a pris cette année $383, 000,000. En 1950-1951, les dépenses de ce ministère, croit-on, s’éléveront au delà de $400,000,000.
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