
Les commissions scolaires et le conseil d’établissement de l’école
Les commissions scolaires regroupent les écoles publiques, de l’éducation préscolaire (maternelle) au niveau secondaire inclusivement, ainsi que les centres de formation professionnelle et les centres d’éducation des adultes.
Chaque commission scolaire est administrée par un conseil de commissaires élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans, et de représentants des parents élus pour un an. Les commissions scolaires sont chargées d’organiser et d’offrir des services éducatifs de qualité pour répondre efficacement aux besoins de formation des jeunes, des adultes, des organismes de leur territoire, notamment les entreprises.
Les commissions scolaires veillent aussi à l’adaptation des services éducatifs selon les besoins des élèves handicapés ou ayant des difficultés d’adaptation et d’apprentissage.
Elles déterminent les services éducatifs qui sont offerts par chaque école, centre de formation professionnelle et centre d’éducation des adultes. Ces commissions assurent les services de garde pour les écoliers de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire et peuvent organiser le transport de leurs élèves ainsi que des services, tels que la restauration et l’hébergement, pour favoriser l’accessibilité aux services éducatifs. Les commissions scolaires sont en majorité francophones et certaines sont anglophones.
L’admission et l’inscription
Le français étant la langue officielle du Québec, les enfants d’immigrants, quelle que soit leur langue maternelle, doivent normalement fréquenter un établissement de la commission scolaire francophone de leur localité jusqu’à la fin de leurs études secondaires.
Pour que votre enfant puisse fréquenter une école, vous devrez d’abord faire une demande d’admission auprès de la commission scolaire de votre localité. Selon la situation, l’inscription à l’école pourra être faite par la commission scolaire ou par les parents. Le cas échéant, la commission scolaire vous remettra les documents nécessaires à l’inscription. Elle vous indiquera les coordonnées de l’école où vous présenter.
Chaque année, toutes les commissions scolaires diffusent un avis public concernant la demande d’admission. La période d’admission commence en février ou mars, en prévision de la rentrée scolaire qui a lieu quelques mois plus tard, soit habituellement à la fin du mois d’août. Cependant, vous pouvez faire une demande d’admission en tout temps, mais enn ce qui concerne l’admission à l’éducation préscolaire (la maternelle), il est généralement recommandé de procéder avant la fin du mois de juin.
Le conseil d’établissement de l’école
Chaque école, centre de formation professionnelle et centre d’éducation des adultes sont dotés d’un conseil d’établissement. Composé en nombre égal de parents et de membres du personnel scolaire, ce conseil joue un rôle décisionnel sur plusieurs plans, dont :
- L’élaboration, la réalisation et l’évaluation du projet éducatif de l’école ;
- Les modalités d’application du régime pédagogique et la politique d’encadrement des élèves ;
- Le temps attribué à chaque matière scolaire.
Dans le cas d’un centre de formation professionnelle et d’un centre d’éducation des adultes, ce conseil décide des orientations, du plan d’action et de l’évaluation périodique.
Conseil important : N’hésitez pas à demander conseil aux responsables de l’école de votre enfant quand viendra le temps de choisir son orientation scolaire au niveau secondaire ou collégial. Même s’il peut sans doute se réorienter plus tard, un premier choix malheureux peut limiter ses options professionnelles ou scolaires futures.

École du XIXe siècle. Photographie de GrandQuebec.com.
LES PREMIERS ÉLÈVES DU IL P. LEJEUNE
C’est sur le ton de badinage que le bon Père Lejeune apprend à son supérieur quels sont ses deux premiers écoliers en Canada.
Je suis devenu régent en Canada, écrit-il dans sa relation de 1632. J’avais l’autre jour un petit sauvage d’un côté et un petit (homme noir) de l’autre, auxquels j’apprenais à connaître les lettres. Après tant d’années de régence, me voilà enfin retourné à l’ABC, mais avec un contentement et une satisfaction si grande, que je n’eusse pas voulu échanger mes deux écoliers pour le plus bel auditoire de France.
Comment ce petit (homme noir) se trouvait-il à Québec en 1632 ? Quelques Anglais l’ayant pris dans l’île de Madagascar,le donnèrent aux Kirk. Ceux-ci ramenèrent avec eux à Québec et le vendirent, dit-on, cinquante, écus, à un nommé Le Bailly, commis de Louis Kirk. Le Bailly en fit ensuite présent à la famille Hébert.
Dès son arrivée à Québec, le Père Lcjeune, à la demande de la famille Hébert, se chargea de l’instruction de ce nègre, afin de le disposer à recevoir le saint baptême.
Quand on lui parla du baptême, il nous fit bien rire, ajoute le bon Père. Sa maîtresse, lui demandant s’il voulait être chrétien, s’il voulait être baptisé, et qu’il serait comme nous, il dit que oui, mais il demanda si on ne l’écorcherait pas en le baptisant. Je crois qu’il avait, belle peur, car il avait vu écorcher tant de pauvres sauvages. Comme il vit qu’on se riait de sa demande, il repartit dans son patois, comme, il put :
« – Vous dites que par le baptême je serai comme vous ; je suis noir et vous êtes blancs ; il faudra donc m’ôter la peau pour devenir comme vous ».
Là-dessus, on se mit encore plus à rire, et lui, voyant bien qu’il s’était trompé, se mit à rire comme les autres.
Ce petit (homme noir) fut baptisé le 14 mai 1633. Tels sont les deux premiers élèves auxquels le Père Lejeune apprit les lettres de l’alphabet.
(Bulletin des Recherches Historiques, 1898. Racine).
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