S’installer dans la ville de Rivière-du-Loup et ses environs
Le nom de cette municipalité du Bas-Saint-Laurent, riche d’une longue histoire, évoque maints souvenirs et connotations. C’est un lieu de villégiature privilégié où sir John A. Macdonald et Louis Saint-Laurent se sont fréquemment retirés loin des soucis de la politique. Ville construite sur un rebord de montagne découpé en terrasses, elle demeure un site enchanteur aux couchers de soleil féeriques qui jouit de la proximité des monts Notre-Dame, du voisinage du fleuve et de la vue sur les Laurentides.
Le Vieux-Rivière-du-Loup s’étale dans la partie basse du territoire, aux abord de l’estuaire, tandis que les quartiers plus récents ont gravi d’impressionnantes terrasses, ce que donne un paysage urbain tout en côtes. Important carrefour de communications, Rivière-du-Loup devenait un centre ferroviaire majeur dès 1860, date à laquelle le Grand Tronc en fit son terminus de l’est. En 1873, l’Intercolonial reliait l’endroit à la baie des Chaleurs, puis aux Maritimes. Centre administratif, commercial et judiciaire, cette ville demeure la plus importante de la région, immédiatement après Rimouski.
L’histoire louperivoise débute véritablement dès 1683 alors qu’une mission y est ouverte. L’endroit devient rapidement une étape importante sur la route des Maritimes.
Dans sa « Relation de 1634 », le père Le Jeune signale le no amérindien de la rivière, Capititetchouez. L’une des premières attestations de la dénomination Rivière du Loup figure, en 1673, dans l’acte de concession de la seigneurie de la Rivière-du-Loup, à Charles-Aubert de la Chesnaye (1632-1702), ancêtre de Philippe Aubert de Gaspé. Il revient au père Chrestien Le Clercq de signaler sans équivoque le nom de la rivière dans son livre « Premier établissement » (1691), tome II : « et autres Nations Sauvages qui venaient en traite à l’habitation de la Rivière du Loup. » De 1744 à 1763 plusieurs expéditions militaires dirigées vers l’Acadie traversèrent ces lieux. La seigneurie passe ensuite aux mains du général Murray (1763) qui la vend à Henry Caldwell en 1781. Ce dernier la cède à son tour en 1802 à Alexander Fraser, fils de Malcolm. Seigneur de Mount Murray (La Malbaie).
L’année 1828 voit l’ouverture d’un bureau de poste dénommé Rivière-du-Loup-en-Bas, car Louiseville, qui portait alors le nom de Rivière-du-Loup également, était identifiée comme Rivière-du-Loup-en-Haut. En juin 1850, une municipalité de village était créée sous le nom de Fraserville qui allait obtenir le statut de ville en 1874. Ce nom rappelle la mémoire du seigneur Alexander Fraser (1763-1837), né à Beaumont, près de Québec, de descendance écossaise. Ce nom sera modifié en Rivière-du-Loup en 1919. Tirée de l’appellation de la rivière qui la traverse et de celle de la paroisse de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup, d’abord mission en 1683 et paroisse en 1721, laquelle sera érigée canoniquement en 1833, la dénomination de cette ville a suscité plusieurs tentatives d’explication non parfaitement satisfaisantes. On l’a attribuée à la présence de nombreux loups marins anciennement. Certains croient que Jacques Cartier lui-même, ayant trouvé beaucoup de loups marins sur la grève de la rivière, lui avait donné ce nom. Or, on faisait la chasse au loup marin dans cette région du pays, ce qui justifie, en partie, la concession d’une seigneurie à Aubert de La Chesnaye. Ces animaux pouvaient sûrement remonter l’estuaire de la rivière. D’autres pensent que le cours d’eau porterait cette appellation parce que Champlain y aurait rencontré sur ses bords la nation des Loups ou Mahigans. Enfin, l’hypothèse la plus plausible veut qu’il s’agisse du nom d’un vaisseau, Le Loup, venu de la France et dont l’équipage aurait été contraint d’hiverner dans l’estuaire de la rivière autour de 1660. Les Jeannois ne disposent pas du monopole exclusif du surnom de Bleuets, car les Louperivois sont parfois ainsi blasonnés, puisque jaids le territoire comptait de grandes plaines regorgent de ces fruits. Bien pourvue en installations sportives, Rivière-du-Loup s’est vu décerner le titre de Ville des Loisirs.
Circonscription électorale de Rivière-du-Loup
La circonscription électorale de Rivière-du-Loup, qui s’étend sur les basses-terres du Saint-Laurent ainsi que sur le piémont appalachien, couvre un espace de 1883 km carrés – dont 42 % pour les terres agricoles – délimité par le fleuve au nord-ouest, la circonscription de Rimouski au nord-est et, sur le reste de son périmètre, par la circonscription de Kamouraska-Témiscouata.
Sa population, mi-rurale, mi-urbaine, est répartie dans 23 municipalités, les deux plus populeuses étant Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles. Elle comprend aussi deux réserves indiennes inhabitées appartenant aux Malécites : Whitworth, située à la frontière sud de la circonscription, et Cacouna, près du fleuve. Rivière-du-Loup, avec ses institutions, son commerce de détail et son centre de services, constitue le centre nerveux de la région et regroupe la plupart des industries manufacturières de la circonscription : transformation du bois, fabrication de meubles, produits alimentaires et textiles. Par ailleurs, la présence de tourbières donne lieu à une exploitation saisonnière qui procure du travail à plusieurs centaines de personnes. La circonscription de Rivière-du-Loup fut découpée dans celle de Témiscouata en 1930. En 1939, elle fut jointe à celle de Kamouraska et, cinq ans plus tard, en fut détachée pour former, depuis lors, une entité nouvelle.
Municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup
Municipalité régionale de comté de 1269 km carrés située dans le Bas-Saint-Laurent, entre le fleuve et les MRC des Basques, de Témiscouata et de Kamouraska. Elle est comprise aux deux tiers dans la région naturelle du littoral sud de l’estuaire. Le pays maritime, avec ses larges battures, ses terrasses et sa longue île – l’île Verte – conserve son cachet de villégiature, attaché surtout à Saint-Georges-de-Cacouna, une station balnéaire très célèbre à la fin du XIXe siècle. L’arrière-pays, qui confine au Témiscouata, appartient aux monts Notre-Dame. La MRC de Rivière-du-Loup a été instituée en janvier 1982. Elle se compose de seize municipalités dont Rivière-du-Loup, la plus populeuse. Le pays louperivien est mi-rural, mi-urbain et sa population est de souche française.
L’agriculture occupe une fraction significative de la population. La liaison par traversier avec Saint-Siméon est également une source d’emplois dans le domaine des transports. La fabrication du papier, du bois de construction et de textile, principalement à Rivière-du-Loup, constitue l’armature industrielle de cette municipalité régionale de comté. La MRC, qui a succédé à l’ancienne municipalité du comté de Rivière-du-Loup, en a emprunté le nom. Les territoires respectifs ne se recouvrent toutefois pas, la première correspondant en gros à la seconde amputée du tiers à l’est.
Hameau Pointe-de-Rivière-du-Loup
Près de l’embouchure de la rivière du Loup, dans la région du Bas-Saint-Laurent, une pointe se dessine, parallèle au Saint-Laurent et rattachée à la terre ferme das sa partie est. Un quai y fut construit en 1855. Étape pour les bateaux circulant sur le fleuve, point de transit pour les touristes, Pointe-de-Rivière-du-Loup devint rapidement un centre de villégiature estivale fort actif avec villas, hôtels et services divers. C’est à partir de ce hameau que s’effectuent encore aujourd’hui les traversées quotidiennes qui relient la rive sud à Saint-Siméon, dans Charlevoix. Y subsistent une chapelle dédiée à Sainte-Anne-des-Ondes, des parcs publics et une trentaine d’habitations, Les promenades sur la grève, la pêche à l’éperlan et l’observation des marsouins qui s’ébattent quelquefois au large attirent toujours les visiteurs. Un bureau de poste local s’est appelé Rivière-du-Loup Wharf, de 1892 à 1919, pour adopter le nom de Pointe-Rivière-du-Loup, jusqu’à sa fermeture, en 1973. Variante : Sainte-Anne-de-la-Pointe.
Voir aussi :
Rivière-du-Loup
