
La Petite-Nation en images
Située au cœur du triangle Montréal – Mont-Tremblant – Ottawa, la Vallée de la Petite-Nation a été peuplée vers l’an 4 000 avant notre ère, par des Algonquins et des Iroquois, deux groupes d’Amérindiens au physique différent qui se disputeront longtemps le contrôle de la rivière des Outaouais. La tribu algonquine des Oueskarinis (ou Weskarinis) s’y installe de façon permanente, ses membres vivant de chasse, de pêche et de cueillette. Le nom de ce peuple signifie la petite nation, et la région a emprunté ce terme.
La vallée est parsemée d’un grand nombre de rivières dont la rivière La Petite-Nation d’une longueur de 97 kilomètres et de lacs de bonne taille, dont le lac Simon, le lac des Plages, le lac Shryer, le Lac Gagnon se démarquent…
En 1613, Samuel de Champlain remonte l’Outaouais. De la Petite-Nation il écrit dans son journal du bord: « Nous trouvâmes une rivière fort belle et spacieuse qui vient d’une nation appelée Oueskarini… Cette rivière est fort plaisante et à cause des belles îles qu’elle contient et des terres garnies de beaux bois clairs qui la bordent; la terre est bonne pour le labourage. » Mais en 1653, ce petit peuple sera attaquée et décimée par un groupe d’Iroquois près du Petit-Lac-Nominingue dans le nord de la vallée.
Des missionnaires comme Jean de Brébœuf et des coureurs des bois tels Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseillers remonteront aussi la rivière des Outaouais. Ensuite, la vallée faisait partie de la seigneurie de la Petite-Nation, à l’origine détenue par Monseigneur François de Laval. Cette seigneurie fut acquise par Joseph Papineau, notaire de Montréal. Il y construisit une scierie sur la rivière de la Petite-Nation, aux chutes de Plaisance (la scierie ferma en 1920).
Voici une série de photographies qui témoignent de la beauté de ces lieux uniques qui persisteront peut-être longtemps après la disparition de notre civilisation :
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Lac Shryer dans les environs de Montpellier. Photo : © Noëlla Lévesque.

La Maison Bissonnette. Photo : © Noëlla Lévesque.

Montpellier. Photo : © Noëlla Lévesque.
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Saint-Sixte. Photo : © Noëlla Lévesque.
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Notre-Dame-de-la-Paix. Photo : © Noëlla Lévesque.

Un chevreuil. Photo : © Noëlla Lévesque.

Lac Shryer. Photo : © Noëlla Lévesque.

Brouillard d’août. Photo : © Noëlla Lévesque.

Lac Shryer. Photo : © Noëlla Lévesque.

Bâtiment ancien pièces sur pièces pour l’autre sur le Chemin Dinel. Photo : © Noëlla Lévesque.
Lac Veuillot
À environ 10 km à l’ouest-nord-ouest de Lac-Nominingue et immédiatement au nord de la montagne du Ségo, ce petit plan d’eau se déverse dans le lac Montigny qui alimente le lac des Grandes Baies et la rivière de la Petite Nation.
En voyage dans la région vers la fin du XIXe siècle, Benjamin-Antoine Testard de Montigny (1838-1899), qui fut le premier zouave canadien, dès 1861, baptise ce lac du nom d’un journaliste et écrivain français qui, par ses idées ultramontaines, influença fortement la société québécoise de la seconde moitié du XIXe siècle.
Né dans une famille pauvre, Louis Veuillot (1813-1873), quitte jeune l’école pour entrer sur le marché du travail. Après avoir travaillé pour plusieurs périodiques, il prend, en 1843, la direction de L’Univers, journal ultramontain de combat, hostile à la politique du Second Empire concernant l’Italie, ce qui lui vaudra d’être interdit de 1860 à 1867. Lors de l’arrivée en Europe des divers contingents de zouaves québécois, entre 1868 et 1870, Veuillot est présent. Il a d’ailleurs pu servir, avec un autre rédacteur de L’Univers, d’intermédiaire entre le comité de Montréal et celui de Paris pour que ce dernier s’occupe des troupes québécoises durant leur séjour en Europe. Cette jeunesse d’outre-Atlantique semble impressionner Veuillot puisqu’il vante sa « noble mine », sa « très belle prestance » et le grand sacrifice qu’elle a consenti à faire.
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