Voici quelques images d’une ville de Montréal non touristique et parfois bizarre.
La plupart de ces images témoignent d’un élément très caractéristique de la Ville, c’est-à-dire des ruelles.
Une ruelle est une voie de desserte parallèle aux rues sur laquelle donnent les jardins arrière des maisons. Les ruelles sont caractéristiques de plusieurs quartiers résidentiels de la ville, essentiellement du Plateau Mont-Royal, Mile End, Ghetto McGill, Petite-Patrie, Notre-Dame-de-Grace, Villeray, etc.
Ces voies de communication sont assez larges pour permettre le passage de véhicules, mais elles ne sont pas considérées comme des rues et elles ne portent aucune désignation. Pour les désigner, on emploie des périphrases comme «la ruelle entre la rue Goyer et la rue Barclay», par exemple. Cependant, relevant de l’administration municipale depuis 1960, les ruelles sont asphaltées quoique mal entretenues.
La plupart des ruelles sont très vertes, dû à la végétation des jardins privés qui les bordent. Les chats y sont nombreux, de même que les écureuils, et des mouffettes.
Historiquement, la ruelle apparaît en 1846 avec la mise en vente des grandes fermes bourgeoises sur l’île de Montréal et l’avènement de la planification urbaine. Cette planification est orchestrée par des architectes britanniques qui apportent le concept de la ruelle.
Mais selon le Centre d’Histoire de Montréal, la ruelle tire son nom d’un ancien mot français «ruiele». Bien avant d’être un passage urbain, la ruelle désignait un espace entre le mur et le lit.