Le jardin du Lac de rêve ou le jardin de Chine fait partie du Jardin botanique de Montréal. Il s’agit d’un jardin classique de Chine, de la dynastie Ming qui gouverna le pays de 1368 jusqu’en 1644. Étendu sur une superficie de deux hectares et demi, cet espace vert reproduit le style Jiangnan, d’eau et de montagnes, caractéristique de la région du sud du fleuve Yangtsé.
Conçu par l’architecte Le Wei Zhong, directeur de l’Institut de conception des jardins de Shanghai et préfabriqué en atelier à Shanghai, en Chine, ce jardin traditionnel a été transporté par bateau en pièces détachées, les pavillons du jardin, ses roches et ses sculptures ont ensuite été assemblés sur le site du Jardin botanique de Montréal en 1990 par une équipe shanghaienne d’artisans spécialisés.
Ainsi, la coopération entre Shanghai et Montréal, aujourd’hui jumelées, a permis de réaliser ce jardin dédié à l’amitié et au rêve. Comme un pont jeté entre les continents, ce beau jardin facilite le rapprochement des peuples et permet la découverte d’une civilisation millénaire, intimement liée au monde végétale.
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Les sept pavillons du jardin sont de style classique, ouverts ou fermés. Conçus et construis selon les méthodes ancestrales, ces bâtiments représentent la diversité architecturale des jardins de l’époque des Ming.
Lieu de contraste et d’harmonie, le jardin du lac de rêve illustre les principes séculaires de l’art chinois de l’aménagement paysager. La harmonie du Jardin repose sur quatre éléments principaux : les plantes, l’eau, les pierres et l’architecture. Le Jardin se présente comme une peinture tridimensionnelle, une reproduction à la fois fidèle et transposée de la nature.
Gardiens de la forêt : Dans cette forêt de lanternes, quatre personnages illustrent deux peuples du Xishuangbanna qui vouent un profond respect à la nature, les Dai et les Hani. Les Dai exploitent la forêt de façon écoresponsable depuis 2000 ans. Quant aux Hani, ils demandent la permission aux esprits de la nature avant d’utiliser ses ressources. Ces deux ethnies ont compris depuis longtemps que leur survie dépend de l’équilibre naturel.