Le jardin alpin du Jardin botanique de Montréal
Des Rocheuses à l’Himalaya, des Alpes à la toundra arctique, le jardin alpin vous convie à un tour du monde botanique. Dans ce jardin qui fait partie du Jardin botanique de Montréal, vous pourrez découvrir la fascinante diversité de la flore des montagnes et des régions boréales ainsi que les remarquables adaptations de ces plantes à la fois rustiques et très fragiles.
Plantes alpines et subalpines, arctiques et subarctiques son ici à l’honneur et constituent la plus grande collection vivante du Jardin botanique. Resplendissant de couleurs au printemps, le jardin conserve tout son charme durant l’été grâce à la floraison continue de cultivars ornementaux. Ici se côtoient le mythique edelweiss et de nombreuses autres espèces conquérantes de la roche et de l’altitude telles les saxifrages.
Contribuant au cachet intimiste du lieu, la collection de conifères compte de magnifiques spécimens dont un pin ponderosa qui figure parmi les arbres remarquables du Jardin. La section des plantes tapissantes offre une sélection de couvre-souls tandis que le jardin minéralogique présente des roches et minéraux d’origine canadienne.
Le Jardin alpin est sous-divisé en jardins suivantes : Les Appalaches, les Rocheuses, l’Arctique, les Alpes, les Pyrénées, les Carpates et les Balkans, le Caucase, l’Asie, les cultivars d’origine asiatique, les cultivars d’origine européenne, les cultivars d’origine américaine, les plantes tapissantes, les conifères, les roches et minéraux, le Jardin de crevasses. Le jardin d’essais est situé à côté du Jardin alpin.
Les Pyrénées : Barrière montagneuse séparant la France de l’Espagne, les Pyrénées abritent une grande diversité d’espèces alpines dont la joubarbe des toits, la gentiane acuale, l’horminelle et le panicaut de Bourgat (Eryngium bourgatil). Petites, charnues, duveteuses, cireuses ou piquantes, leurs feuilles serrées les unes contre les autres en rosette ou en coussinet, les plantes alpines disposent d’un arsenal d’adaptations pour lutter contre le froid et la déshydratation. Vivant au ras du sol pour éviter les assauts du vent, elles forment souvent des tapis denses retenant l’humidité. Photo : © GrandQuebec.com.
Le jardin de crevasses verticales. Bien que d’origine britannique, ce type de jardin a été popularisée par les explorateurs et botanistes tchèques. Parmi eux figure Zdenek Zvolanek, concepteur du jardin de crevasses verticales du Jardin botanique de Montréal. Ce jardin reproduit des falaises dont les strates rocheuses ont été déplacées en positions verticale par des soulèvements de la croûte terrestre. Les fissures profondes assurent un drainage optimal du sol et offrent aux racines des plantes alpines une humidité eu une température constantes. L’orientation est-ouest des pierres et les dépressions du terrain créent des zones d’ombre et procurent un maximum de fraîcheur aux végétaux. Photo : © GrandQuebec.com.
Ce jardin de crevasses verticales est le premier du genre au Canada et l’un des plus grands au monde. Des plantes alpines d’Amérique, d’Europe et d’Asie y sont cultivées. Il abrite notamment des cultivars de saxifrages créés par feu H. Lincoln Foster, hybrideur américain de renom.Plantes fragiles. Photo : © GrandQuebec.com.
Les auges : L’origine de la culture en auges remonte au début du XXe siècle, en Angleterre. C’est en découvrant de vieilles auges de ferme destinées au bétail que des jardiniers eurent l’idée d’utiliser ces contenants en pierre pour y faire pousser des plantes. Véritables petits jardins au cœur du jardin, les auges sont aujourd’hui très populaires. De formes et tailles variées, elles peuvent être fabriquées industriellement, de façon artisanale ou provenir de la récupération de pierres naturelles ou taillées. Peu exigeantes et de croissance lente, les plantes alpines sont des candidates idéales pour la culture en auges. Photo : © GrandQuebec.com.
Les Appalaches : N’excédant pas 2 mille mètres d’altitude, les Appalaches s’étendent de la plaine du Mississipi à la péninsule gaspésienne. Au Québec, la rigueur du climat a permis le développement d’un étage alpin sur des sommets de moyenne altitude tels les Chic0Chos culminant à 1268 mètres. On y trouve surtout des plantes dites arctiques-alpines en raison de leur origine boréale ou montagnarde. Photo : © GrandQuebec.com.
Profitant de la courte saison estivale, l’antennaire négligée, comme la plupart de ses voisines, se hâte de fleurir dès les premiers jours du printemps ; quant à ses feuilles duveteuses en rosettes, elles n’ont rien à craindre des rigueurs de l’hiver. Photo : © GrandQuebec.com.
L’Arctique : Recouvrant l’extrême nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Nord, la toundra arctique occupe un vaste territoire continental et insulaire. Sous l’influence de la rigueur du climat, la flore circumboréale croit au niveau de la mer ou à faible altitude, dans des conditions identiques à celles de la haute montagne dans les régions tempérées. Photo : © GrandQuebec.com.
Fuyant le froid venu du pôle lors des glaciations, certaines plantes arctiques ont migré vers le sud, trouvant refuge dans les massifs montagneux. Ainsi le pigamon alpin, répandu en zone boréale, se trouve aussi dans les Alpes au-dessus de 2000 mètres. Photo : © GrandQuebec.com.
Les Carpates et les Balkans : Comme les autres montagnes du monde, les Carpates et les Balkans offrent aux plantes alpines une saison de croissance n’excédants pas trois mois. Celles-ci ont su s’adapter pour accomplir leur cycle de reproduction : l’anémone des champs prépare ses boutons floraux dès l’automne et les garde enfouis au niveau des racines pendant l’hiver. Photo : © GrandQuebec.com.
Sous le manteau neigeux, la saxifrage paniculée, parmi beaucoup d’autres espèces, continue de s’activer : grâce à la photosynthèse, elle accumule d’importantes réserves de sucres solubles qui jouent le rôle d’antigel et stimulent une floraison printanière précoce, abondante et intensément colorée. Geranium dalmeticum (Géranium de Damlatie). Photo : © GrandQuebec.com.
Les Rocheuses : Culminant à environ 4400 mètres d’altitude, les Rocheuses abritent une flore fortement influencée par l’altitude mais aussi par la latitude. Présentes au-dessus de 3300 mètres dans le Colorado, les plantes alpines apparaissent dès 1200 mètres dans le Yukon où le climat est plus froid. Photo : © GrandQuebec.com.
Lieu d’échanges floristiques avec les régions arctiques lors des glaciations, les Rocheuses constituent une route migratoire importante où le taux d’espèces endémiques est faible. Les dryades, léwisias et townsendias figurent parmi les plus beaux représentants de la flore de ces montagnes. Ils côtoient ici quelques espèces de la cordillère des Andes tel l’Acaena magellanica. Photo : © GrandQuebec.com.
L’Asie : Sous le « toit du monde » culminant à 8846 mètres, dans le Himalaya, l’Asie abrite la plus vaste région alpine du globe. Du Caucase au Japon, les montagnes asiatiques offrent une grande variété d’habitats. Affectionnant les sols calcaires ou siliceux, les versants ensoleillés ou ombragés, les plantes alpines de l’Asie se distinguent par leur incroyable diversité. Photo : © GrandQuebec.com.
Si la primevère denticulée et la campanule ponctuées préfèrent les pelouses alpines, le mukdénia s’établit sur les falaises humides. L’androsace sarmenteuse colonise quant à elle les éboulis grâce à des racines à la fois profondes et ramifiées en surface qui stabilisent le terrain. Photo : © GrandQuébec.com.