Les fresques murales, qui fleurissent sur les murs de Montréal, sont devenues un élément du patrimoine de la ville et une véritable attraction touristique. Ces fresques murales, expression d’une pratique artistique en milieu urbain, ont changé le visage de la métropole, elles ont remplis de couleurs et d’histoire des lieux urbains auparavant anonymes.
Les origines de la murale comme forme d’art urbain sont attribuées au mouvement muraliste mexicain durant les années 1920 et 1930 (Orozco, Rivera, Siqueiros). À Montréal, la pratique de la peinture murale se répand au cours du XXe siècle et elle répond à des fonctions variées, que ce soit requalification urbaine, revitalisation de la ville, support à la création artistique, réinsertion sociale, ou encore outil pédagogique assez efficace.
Aujourd’hui, la réalisation des murales de Montréal s’inscrit dans un phénomène de pratique artistique qui se développe intensément. La murale urbaine artistique rencontre un vif succès.
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On peut admirer ces fresques artistiques dans tous les quartiers et arrondissements de la ville. Elles sont réalisées par des vrais artistes et elles évoquent l’histoire, les personnages de bandes dessinées, la richesse de la nature et plusieurs autres thèmes (à différence d’un grand nombre de murales ou graffitis qui n’ont aucune valeur artistique et qui nuisent à la ville).
Ces peintures murales artistiques viennent embellir des lieux dénaturés, en leur apportant couleurs et attrait, en plus de susciter un vif intérêt chez les touristes. De plus, les murales artistiques participent au développement d’un sentiment d’appartenance des Montréalais. Sorte de mémoire urbaine de la métropole, les peintures murales de Montréal constituent un patrimoine unique et précieux.
Plusieurs de ces œuvres sont commanditées par la Ville de Montréal ou ses arrondissement et exécutées après leur approbation afin de créer une image en harmonie avec l’architecture environnante. De dimensions allant d’un petit carré jusqu’à des centaines de mètres carrés, leur contenu est en étroite relation avec l’environnement humain, culturel, architectural. Ainsi, il se peut, leur valeur patrimoniale repose essentiellement sur le rôle identitaire et mémoriel dont elles sont investies, davantage que sur leur fonction esthétique de requalification urbaine.