
Circuit du Vieux-Montréal
Chevauchant l’histoire et l’avenir, le Vieux-Montréal s’instaure comme l’un des quartiers offrant une vitrine de premier choix sur les charmes de la vie montréalaise. Centre névralgique des affaires et du commerce, le Vieux-Montréal s’impose en tant que plaque tournante de l’activité économique de la métropole et vibre au rythme de ses restos, échoppes, cafés, galeries d’art et boutiques raffinées, toujours largement fréquentés par une faune urbaine professionnelle.
Ayant conservé une authenticité poétique, l’esprit profondément européen du Vieux-Montréal continu de briller grâce à la mise en valeur de ses édifices tricentenaires, de ses rues pavées et de son port ayant façonné le visage de tout un continent. Abritant la Pointe-à-Callière et son musée du même nom, le Marché Bonsecours où siège le Conseil des métiers d’art du Québec, la célèbre Basilique Notre-Dame, l’Hôtel de Ville de Montréal et la populaire Place Jacques-Cartier, le Vieux-Montréal propose une vie de quartier hors du commun et offre à ses résidents une atmosphère unique, empreinte de tradition, mais évoluant au rythme de la modernité.
Le Vieux-Montréal est un quartier achalandé et bruyant qui fait partie d’une métropole cosmopolite où convergent plusieurs idées, tendances et opinions. Avant l’arrivée des Européens, ce secteur renfermait une dizaine de rivières, ruisseaux et petits lacs.
Au confluent de la rivière Saint-Pierre qui traversait l’actuelle place D’Youville et du fleuve Saint-Laurent, on a retrouvé les traces de campements amérindiens, dont les plus anciens artéfacts découverts sont vieux de plus de 4000 ans. En fait, la région de Montréal fut appelée, en mohawk, Tiohtiake, signifiant « là où les peuples et leurs rivières s’unissent et se séparent ».
Les rues étroites et leurs noms sanctifiés nous rappellent d’anciens lieux de passage et d’échanges, mais aussi la grande ferveur catholique des « Montréalistes » qui sont venus convertir les Amérindiens.
D’abord protégés des attaques iroquoises par une palissade de bois, les résidents de Ville-Marie (nom ancien de la ville) voient leur localité prospérer grâce au commerce de la fourrure. La ville fortifiée n’a jamais été attaquée. Après la capitulation, les gouverneurs et militaires français sont repartis en France, mais les artisans, les maçons et les religieux sont là pour rester. Montréal a conservé donc son visage français, mais la ville aura dorénavant aussi des visages anglais, écossais et irlandais. Les marchands écossais et irlandais remplacent les Français et font grand commerce…
… Les premières machines à vapeur apparaissent, la Banque de Montréal est fondée en 1818 et le canal de Lachine ouvert en 1825et le port est officiellement créé en 1830. On construit alors des quais d’un bout à l’autre du Vieux-Montréal.
.jpg)
Banque de Montréal, édifice érigé en 1847 et refait en 1905. Photo : © GrandQuebec.com.

Notre-Dame-de-Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.com.
On peut voir derrière l’église Notre-Dame, la chapelle du Sacré-Cœur, reconstruite au début des années 1980 après un incendie. On la surnomme chapelle des mariages car plus d’une centaine de mariages sont célébrés chaque année dans l’église et la chapelle. Photo : © GrandQuebec.com.
C’est ici que la cofondatrice de Montréal et l’infirmière Jeanne Mance ouvert le premier hôpital de Montréal, l’Hôtel-Dieu, en 1644. Au XIXe siècle, les Religieuses hospitalières veulent un nouvel hôpital près de la montagne, loin de l’activité commerciale en croissance. Elles font démolir le vieil Hôtel-Dieu et font construire ici, sur leur terrain, en 1861, le plus grand complexe commercial qu’on ait jamais vu dans la ville, un ensemble de magasins-entrepôts qu’elles allaient louer à des marchands qui y aménageront des salles de montre, des entrepôts et même des ateliers de production. Les religieuses s’assureront aussi un revenu substantiel pour financer leurs bonnes œuvres. Photo : © GrandQuebec.com.
Cent ans plus tard, les vieux magasins-entrepôts des Hospitalières ont été convertis en Cours le Royer par un promoteur immobilier en vendus en copropriété. Les premiers Lofts condos de Montréal seront occupés à partir de 1977. Photo : © GrandQuebec.com.
.jpg)
La place Jacques-Cartier fut longtemps un marché public appelé Marché Neuf. Elle fut aménagée au début des années 1800 sur des terrains données à la Ville par Joseph Périnault et Jean-Baptiste Durocher, à condition que celle-ci y installe « à toujours » (à perpétuité) un marché public. Les généreux propriétaires ont pu facilement par la suite vendre à bon prix tous les lots voisins, où furent construites les belles maisons à lucarnes qu’on peut voir aujourd’hui. Au milieu de la place, en bas de la colonne Nelson, érigée en 1809. Un kiosque saisonnier vend des fruits, des boissons fraîches et des souvenirs aux touristes. Photo : © V. Petrovskiy.
.jpg)
Un tronçon de la rue Saint-Paul, la première rue de Montréal. Au début, les lots bâtis étaient tous du même côté, au nord, les maisons étant construites face au fleuve. C’était un chemin un peu sinueux qui conduisait à une chapelle de pèlerinage et à la campagne. En 1672, les Sulpiciens intégraient officiellement cette rue dans le premier plan d’urbanisme de la ville de Montréal et nommaient chaque rue en hommage aux personnalités marquantes de la ville, avec, bien sûr, la rue Saint-Paul, un hommage à Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur et premier gouverneur de Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.
Maison de mère Marguerite d’Youville, construite en 1693 : Maison de mère Marguerite d’Youville. Photo : © GrandQuebec.com.
À gauche de l’ancienne caserne de pompier avec sa tour à boyaux (tour d’observation, autrefois utilisée par les pompiers pour suspendre et faire sécher leurs boyaux) qui abrite aujourd’hui le Centre d’histoire de Montréal, on voit bien la porte cochère d’un vieux magasin-entrepôt. Pendant longtemps, les Montréalais ont cru que cette ouverture menait à des écuries. L’endroit était d’ailleurs connu sous le nom « écuries D’Youville ». Photo : © GrandQuebec.com.
Cour intérieure des écuries. Bien que ce passage, comme son nom l’indique, fut sans doute utilisée par des chevaux au XIXe siècle, nous savons aujourd’hui qu’il menait non pas à des écuries mais bien aux entrepôts Bouthillier (1828) où on entreposait de la potasse, une poudre blanche obtenue par la combustion du bois franc qu’on défrichait sur les terres. Ce produit était exporté en Angleterre et utilisé pour le blanchiment du coton. Aujourd’hui, les entrepôts Bouthillier sont convertis en bureaux et un restaurant occupe une partie du rez-de-chaussée. Photo : © GrandQuebec.com.
La rue de la Commune longe les Quais du Vieux-Port où peuvent se promener des milliers de Montréalais et de visiteurs à pied, à vélo, en bateau, en patins à roues alignées, en segway, en quadricycle… Au temps de Ville-Marie, la « commune » était une bande de terre laissée libre au bord du fleuve pour faire paître en commun les animaux. Au temps de la ville fortifiée, on longerait la berge et et on aurait les remparts à gauche, d’une hauteur d’environ six mètres (on peut d’ailleurs voir des vestiges des fortifications à l’intérieur du restaurant Les Remparts. Les murs se trouvaient donc dans l’axe des vieux magasins-entrepôts, un des plus beaux fronts portuaires anciens des Amériques. Aujourd’hui, les animaux d’élevage ne sont plus admis sur « la commune », à l’exception des chevaux, bien sûr, mais seulement s’ils sont accompagnés d’un cocher. Photo : © GrandQuebec.com.
Accueil Bonneau, au coin des rues Commune Est et Bonneau. Juste à côté de la chapelle Bonsecours, Sœur Rose-de-Lima Bonneau a fait des milliers de petits miracles au début des années 1900. Elle était sœur grise. À l’Accueil Bonneau, encore aujourd’hui, on offre aux itinérants près de 350 mille repas et lunchs par année et on administre quatre maisons de chambres. Photo : © GrandQuebec.com.
Ville fortifiée : Les fortifications sont désuètes et sont démolies dès le début des années 1800. Photo : © GrandQuebec.com.
.jpg)
Au XIXe siècle, on habite dans les maisons-magasins tout en y faisant commerce et production artisanale, souvent de luxe. Rue Champ-de-Mars. Photo : © GrandQuebec.com.
Entre les premières écluses du canal de Lachine et la Tour de l’Horloge, on accède à quatre quais construits à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Des milliers de croisiéristes y font escale, en été et en automne, à la Gare maritime d’Iberville sur le quai Alexandra. Sur le quai King-Edward, au pied du boulevard Saint-Laurent, on peut visiter le Centre des sciences de Montréal et voir un film Imax. On peut aussi faire une petite croisière, prendre la navette fluviale ou se perdre dans le Labyrinthe du Hanger #16 à partir des quais Jacques-Cartier et de l’Horloge. Photo : © GrandQuebec.com.
Le quai Jacques-Cartier, au pied de la place du même nom, est sans doute le site le plus animé du Vieux-Port, été comme hiver, grâce aux nombreux événements qui s’y tiennent (Cirque du Soleil, Festival Montréal en lumière, Fête du Canada, etc.), la patinoire du bassin Bonsecours et ses nombreux points d’observation sur le fleuve, les îles et le centre-ville. Photo : © GrandQuebec.com.
La piste cyclable du Vieux-Port est reliée à un réseau cyclable de plus de 350 km (217 mi) sur l’île de Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.
Les faubourgs entourant la vieille ville sont peuplés de gens plus modestes qui habitent dans des maisons de bois. Photo : © GrandQuebec.com.
Marchés, églises, couvents, séminaires, hôpitaux font maintenant partie du décor. On aperçoit l’Escalier de Troyes. Portion de l’escalier de la maison familiale de Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et première institutrice de Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.
À partir des années 1720, toutes les maisons situées à l’intérieur des remparts ont été construites en pierre. Refuge Meurling. Photo : © GrandQuebec.com.
La maison de Sir George-Étienne Cartier. Treize ans avant la construction de la gare Dalhousie, Sir G.-É. Cartier habitait cette maison. Décédé à Londres, en 1873, il n’a jamais vu partir le premier train à destination de Vancouver ; il est pourtant un de ceux à qui on doit la réalisation du chemin de fer transcontinental canadien. Photo : © GrandQuebec.com.
.jpg)
L’édifice en brique rouge et en pierre a été la première gare transcontinentale du Canada d’où est parti, en 1886, le premier train à destination de Vancouver, en Colombie-Britannique. L’ancienne gare Dalhousie abrite maintenant le Cirque Éloize qui a participé aux cérémonies de clôture des Jeux olympiques d’hiver de Turin, en février 2006. Photo : © GrandQuebec.com.
Sur le sol du square Dalhousie, des rails et des butoirs rappellent le passé ferroviaire. Au loin aperçoit la sculpture contemporaine de Jocelyne Alloucherie qui indique l’emplacement de la Porte Québec où passait, au temps de la ville fortifiée, le chemin Saint-Paul menant à un faubourg (faux bourg est par définition, un quartier formé hors les murs). Photo : © GrandQuebec.com.
.jpg)
Le faubourg (bourg – grand village) Québec fut l’une des premières banlieues du Vieux-Montréal. Un nouveau faubourg Québec prend forme, en version postmoderne, depuis la fin des années 1980. On construit toujours de nouveaux logements et des condos dans le secteur. Photo : © GrandQuebec.com.
Le parc Fleury-Mesplet est localisé à l’extrémité Est de la rue de la Commune. Photo : © GrandQuebec.com.
Coin de la Commune et rue de la Friponne, à côté du parc Fleury-Mesplet. Photo : © GrandQuebec.com.
Vieux-Palais. Avec l’hôtel de ville, trois grands édifices de la rue Notre-Dame font aussi partie de la Cité administrative de Montréal. Construit en 1957, avec une annexe ajoutée en 1905, le Vieux-Palais abritait la Cour civile. L’édifice loge maintenant le Service des finances de la Ville de Montréal. Photo : © V. Petrovskiy.
Les calèches font partie, depuis longtemps, des attraits touristiques du Vieux ; et les visiteurs sont charmés par leur aspect rétro. Plusieurs cochers portent des costumes d’époque ou ajoutent quelques accessoires rétro. Après tout, le métier de cocher est un des plus vieux métiers du monde. Photo : © GrandQuebec.com.










Facebook
Twitter
RSS